Angeles Toledano, Fandango (2018)
Angeles Toledano, Bulerias (2018)
Chaîne Youtube de : Angeles Toledano
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Anna Matykiewicz, Conjuring
Anna Matykiewicz est une jeune artiste polonaise qui vit et travaille actuellement en Irlande. Ses peintures et aquarelles sont en vente sur : Saatchiart
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MAJ de la page : Julian AssangeLA GRANDE TABLE IDÉES par Olivia Gesbert
Juan Branco : Assange, figure d'un nouvel ordre mondial ? 11/02/2020
Pour son dernier livre : Assange, l'anti-souverain, éd. du Cerf, 2020
Hier célébré pour son combat démocratique, l'homme de Wikileaks est aujourd'hui abandonné à l'arbitraire juridique. Dans cette plaidoirie qui est aussi le récit philosophique d'un engagement, son avocat, Juan Branco, pourfend nos lâches renoncements à une démocratie authentique. Un brûlot à lire et à relire. Juan Branco, proche conseiller de Julian Assange, prend la plume afin de raconter l'odyssée du fondateur de Wikileaks, menacé de 175 ans de prison pour avoir dit la vérité. En 2010, alors qu'il révèle sur Internet faits de corruption, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, Assange est courtisé par les médias, invité par des universités, honoré par des ONG, nommé pour le prix Nobel de la Paix. Il reçoit une dizaine de prix de journalisme. En 2019, après 2 487 jours à Londres, et surveillé 24h/24 par la CIA, Julian Assange est exfiltré de l'ambassade de l'Équateur où il avait cru pouvoir se réfugier. Des hommes en noir le mènent à la prison antiterroriste de Belmarsh. Depuis, selon l'ONU, il est soumis à une torture incessante. Que s'est-il passé en dix ans, pour qu'un hérault de la liberté devienne l'ennemi public numéro un ? Qu'a commis Assange de si terrible pour qu'on accepte ainsi le renversement de son destin ? En quoi se différencie-t-il d'Edward Snowden, que les révélations sur la NSA et la CIA ont propulsé sur tous les écrans, se voyant même récompensé par deux films hagiographiques. En s'appuyant sur ses expériences au Quai d'Orsay comme à la Cour pénale internationale, et tour à tour généreux, remonté, agacé, Juan Branco revient sur le parcours incroyable du plus grand lanceur d'alerte de notre époque, qui s'est peut-être brûlé les ailes, mais que nous pouvons encore sauver.
Quatrième de couverture
Site de : Wikileaks
«Pour notre bien à tous» : Corbyn demande à Jonhson de ne pas extrader Assange vers les Etats-Unis (RTFrance, 13 février 2020)
«Pour notre bien à tous» : Corbyn demande à Jonhson de ne pas extrader Assange vers les Etats-Unis 13 févr. 2020 - RTFrance
Jeremy Corbyn a demandé au Premier ministre britannique de refuser l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis. S'il n'a pas voulu se prononcer sur ce cas, Boris Johnson n'a toutefois pas fermé la porte à cette éventualité. Voilà de quoi redonner un peu d'espoir aux soutiens de Julian Assange : le 12 février, un échange au Parlement britannique à propos de la situation du lanceur d'alerte a mis sur le tapis la pertinence de son extradition vers les Etats-Unis. C'est la première fois que le cas de Julian Assange est au cœur d'un débat à un tel niveau.
Source (et suite) du texte : RTFrance
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux"
Interview de Nils Melzer, rapporteur spécial des Nations Unies contre la torture, le 31 janv. 2020 - Le Grand Soir
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur le cas du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.
1. La police suédoise a monté de toutes pièces une histoire de viol
Nils Melzer, pourquoi le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture s’intéresse-t-il à Julian Assange ?
C’est une question que le ministère allemand des affaires étrangères m’a également posée récemment : Est-ce vraiment votre mandat principal ? Assange est-il victime de la torture ?
Quelle a été votre réponse ?
L’affaire relève de mon mandat de trois manières différentes : Premièrement, Assange a publié des preuves de torture systématique. Mais au lieu des responsables de la torture, c’est Assange qui est persécuté. Deuxièmement, il a lui-même été maltraité au point qu’il présente maintenant des symptômes de torture psychologique. Et troisièmement, il doit être extradé vers un pays qui maintient des personnes comme lui dans des conditions de prison qu’Amnesty International a décrites comme de la torture. En résumé : Julian Assange a découvert la torture, a été lui-même torturé et pourrait être torturé à mort aux États-Unis. Et un tel cas n’est pas censé faire partie de mon domaine de responsabilité ? Au-delà de cela, l’affaire a une importance symbolique et touche chaque citoyen d’un pays démocratique.
Pourquoi n’avez-vous pas pris en charge l’affaire beaucoup plus tôt ?
Imaginez une pièce sombre. Soudain, quelqu’un éclaire l’éléphant qui se trouve dans la pièce - sur les criminels de guerre, sur la corruption. Assange est l’homme qui a le projecteur braqué sur l’éléphant. Les gouvernements sont brièvement sous le choc, mais ensuite ils retournent les projecteurs en l’accusant de viol. C’est une manœuvre classique lorsqu’il s’agit de manipuler l’opinion publique. L’éléphant disparaît une fois de plus dans l’obscurité, derrière les projecteurs. Et c’est Assange qui devient le centre d’attention, et on commence à se demander si Assange fait du skateboard dans l’ambassade ou s’il nourrit correctement son chat. Soudain, nous savons tous qu’il est un violeur, un hacker, un espion et un narcissique. Mais les abus et les crimes de guerre qu’il a découverts s’évanouissent dans l’obscurité. J’ai également perdu ma concentration, malgré mon expérience professionnelle, ce qui aurait dû me conduire à être plus vigilant.
Commençons par le début : Qu’est-ce qui vous a amené à vous occuper de cette affaire ?
En décembre 2018, ses avocats m’ont demandé d’intervenir. J’ai d’abord refusé. J’étais surchargé par d’autres requêtes et je ne connaissais pas vraiment l’affaire. Mon impression, largement influencée par les médias, était également influencée par le préjugé selon lequel Julian Assange était d’une certaine manière coupable et qu’il voulait me manipuler. En mars 2019, ses avocats m’ont approché pour la deuxième fois parce qu’il y avait de plus en plus d’indications qu’Assange serait bientôt expulsé de l’ambassade équatorienne. Ils m’ont envoyé quelques documents clés et un résumé de l’affaire et je me suis dit que mon intégrité professionnelle exigeait que je jette au moins un coup d’œil à ces documents.
Et ensuite ?
Il m’est rapidement apparu que quelque chose n’allait pas. Qu’il y avait une contradiction qui n’avait aucun sens pour moi, compte tenu de ma grande expérience juridique : Pourquoi une personne serait-elle soumise à neuf ans d’enquête préliminaire pour viol sans qu’aucune accusation n’ait jamais été portée contre elle ?
Est-ce que c’est inhabituel ?
Je n’ai jamais vu un cas comparable. N’importe qui peut déclencher une enquête préliminaire contre quelqu’un d’autre en allant simplement à la police et en accusant l’autre personne d’un crime. Les autorités suédoises n’ont cependant jamais été intéressées par le témoignage d’Assange. Elles l’ont délibérément laissé dans l’incertitude. Imaginez que vous soyez accusé de viol pendant neuf ans et demi par tout un appareil d’État et par les médias sans jamais avoir la possibilité de vous défendre parce qu’aucune accusation n’a jamais été portée.
Source (et suite) du texte : Le Grand Soir
Lire aussi : Julian Assange ne doit pas être extradé vers les USA. Amnesty International condamne fermement l'extradition de Julian Assange, arrêté le 11 avril, vers les Etats-Unis.
Facebook : Tous ensemble à Londres (le 23 février 2020) pour soutenir Assange
Le scandale de l'affaire Assange avec Viktor Dedaj (Eureka, 4 janv. 2020)
Interview de Julian Assange par Darius Rochebin (RTS, Pardonnez-moi, 16 mars 2015)
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