samedi 28 mars 2020

Coronavirus VS Chloroquine - suite

MAJ de la page : Coronavirus



Yma Sumac, Gopher Mambo (1954)



Yma Sumac, Tumpa extrait de : Secret of the Incas (1954)
Film entier (en espagnol) : Youtube



Yma Sumac - Greatest Hit

Yma Sumac, née Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo le 13 septembre 1922 dans un village à proximité d'Ichocan, dans la région de Cajamarca (vraisemblablement), ou à Lima, et décédée le 1er novembre 2008 (à 86 ans) à Los Angeles, est une chanteuse péruvienne.
Source (et suite) du texte : wikipedia

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Après avoir interdit (23 mars) puis autorisé (26 mars) la Chloroquine le gouvernement français l'interdit à nouveau (27 mars) sauf pour les cas graves. (Idem l'essai clinique européen Discovery va concerner les patients très atteints). Or le Pr. Raoult ne cesse de répéter que la Chloroquine ne fonctionne pas sur les cas graves !
Lire aussi : Coronavirus : le gouvernement retouche son décret autorisant le traitement à la chloroquine 27 mars 2020, RT France / « Permettez la prescription de la chloroquine aux malades » : l’appel de Douste-Blazy à Macron, 26 mars 2020, Telegramme /


Une nouvelle étude sur 80 patients confirme la suppression de la charge virale après 6 jours avec un traitement Hydroxychloroquine + Azythromycin.
Source : Pré-Prints IHU
A nouveau le protocole scientifique n'est pas respecté, convaincu de son traitement le Pr. Raoult et son équipe ont choisi de ne pas administrer de placebo pour ne pas faire prendre de risques à leurs patients.
Lire aussi : Coronavirus: que dit la deuxième étude du professeur Raoult sur l'efficacité de la chloroquine ? par Yvan Pandelé, 28 mars 2020, HeidiNews / Traitement du Covid-19 : l'équipe du professeur Raoult publie une nouvelle étude sur la chloroquine, 28 mars 2020, RTFrance / Marseille - Chloroquine, 701 patients traités: itw du Pr Éric Chabrière (équipe du Pr Didier Raoult), 28 mars 2020, LCI



Coronavirus : à Marseille, le professeur Raoult dépiste gratuitement ses patients (23 mars 2020)



Un élu marseillais traité à la chloroquine contre le virus témoigne (27 mars 2020)
Lire aussi : Covid19: l’AMUF encourage les médecins à proposer le traitement à base de chloroquine du Pr Raoult, 25 mars 2020, Caduce

La chloroquine (ou chloroquinine) est un antipaludique de la famille des 4-aminoquinoléines qui a été largement commercialisée sous forme de sels (sulfate ou phosphate). Avec la quinine, dont elle est un substitut synthétique, et l’hydroxychloroquine, une molécule qui lui est proche, elle est le traitement qui a été le plus employé contre le paludisme, en préventif comme en curatif.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Lire aussi : Le quinquina, cet arbre précieux pour la médecine, est en danger d’extinction, 2018, Futura science Le quinquina, l'arbre emblématique du Pérou figurant sur le blason national, est en danger d'extinction. Son écorce contient des alcaloïdes, dont la quinine, utilisée en médecine comme antipaludéen.

Un morceau d’écorce de quinquina

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Pour contrebalancer notre préjugé favorable voici un argumentaire parmi les plus développé contre le protocole du Pr. Raoult, celui de Nicolas Martin sur France culture, et quelques liens :



Cloroquine : le protocole Raoult par Nicolas Martin (mars 2020)
Source (transcription) : France culture
Lire aussi : Coronavirus: que dit l’essai clinique de Marseille sur la chloroquine ? par Yvan Pandelé, 23 mars 2020, HeidNews / Cronavirus.Génie ou charlatan : Didier Raoult et son traitement à base de chloroquine divisent, 24 mars 2020, Le Courrier International
Autres articles à charge contre le Pr. Raoult sur : Les Crises

Remarques :
Les critiques sont pertinentes, l'étude (idem pour la nouvelle avec 80 patients) ne satisfait pas les exigences scientifiques. Sauf que Nicolas Martin oublie de mentionner deux points importants :
- Le traitement ne fonctionne pas sur les cas graves : ce qui expliquent les échecs (dont un décès).
- La charge virale est totalement supprimée après 6 jours (ce qui explique la publication immédiate).
Les arguments touchent juste en ce qui concerne la scientificité de l'étude mais remettent-ils en cause pour autant les résultats (et donc l'efficacité du traitement) ? Oui si, et seulement si, on considère que les écarts de diminution de charge virales entre les groupes avec et sans traitement peuvent s'expliquer par le seul cumul des biais méthodologiques. Or on peut en douter car on parle d'une différence considérable de 75% : après 6 jours la charge virale diminue de 15% sans traitement, et de 100% avec. La nouvelle étude sur 80 patients confirme ce grand écart (difficilement explicable par un effet placebo). A moins de suspecter la probité du Pr. Raoult et de son équipe (ce qui reste possible), l'efficacité du traitement est donc prouvée malgré son manque de rigueur.

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Les gens ne doivent pas porter d'avis sur les domaines où ils ont un lien d'intérêt, car ceci devient un conflit d'intérêts. Ainsi, quelqu'un qui travaille sur la thérapeutique peut donner un avis sur le diagnostic ou l'épidémiologie, pas sur une thérapeutique qui contiendrait des produits sur lesquels il a travaillé. Dans la situation actuelle, un rappel de cette notion de bon sens pourrait être important (...) . Nous avons interdit les contacts directs, à l'intérieur de l'IHU, entre les représentants des entreprises pharmaceutiques (visiteurs médicaux) et les praticiens. Je crois que nous sommes une des rares, ou la seule, institution qui ait adopté une démarche de cette nature en France. 
Extrait de : Coronavirus : le Pr Didier Raoult et la dictature de la méthode, 26 mars 2020, La Provence
Lire aussi : Didier Raoult : « Le médecin peut et doit réfléchir comme un médecin, et non pas comme un méthodologiste », 26 mars 2020, Le Monde /
Pourquoi la France cache un remède contre le virus testé et peu coûteux, 26 mars 2020, par Pepe Escobar, Mondialisation


Avez-vous ajusté vos indications thérapeutiques ?
Notre doctrine, c’est de détecter et de traiter le plus en amont. L’hydroxychloroquine fonctionne sur les cas modérés à sévères. Au-delà, quand les patients sont en réanimation, c’est trop tard. Le virus est encore là, mais le malade souffre d’inflammations pulmonaires consécutives.

Justement, l’essai clinique Discovery va être mené sur des patients très atteints…
Si on avait envie de prouver que ça ne marche pas, on ne s’y prendrait pas autrement. Il y aura une enquête parlementaire après tout ça, et elle sera sanglante, autant que l’affaire du sang contaminé. Et ce sera pire si le gouvernement décide de refuser l’accès au médicament.

Mais, même l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre le traitement que vous préconisez…
Avant toute chose, je suis médecin. J’ai prêté le serment d’Hippocrate en 1981 et mon devoir depuis, c’est de faire ce qui me paraît le mieux pour les malades, en fonction de mes connaissances et de l’état de la science. C’est ce que je fais depuis 40 ans et ce que je fais en ce moment avec mes équipes : soigner le mieux possible les patients qui se présentent. Cela veut dire les tester, évaluer l’état de ceux qui sont positifs et les traiter avec les thérapies disponibles. Aujourd’hui, il n’y en a qu’une qui a commencé à donner des résultats, c’est l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithromycine. Toutes les données que nous recueillons depuis que nous avons commencé, il y a un mois, après les premiers essais en Chine, vont dans le même sens. Alors, que ça respecte ou non les procédures scientifiques habituelles… Je suis d’accord avec le Président quand il dit que nous sommes en guerre. Une guerre qui justifie de se battre avec toutes les armes dont nous disposons. En tant que médecins, il est de notre devoir de donner aux malades le meilleur traitement disponible à l’instant T. Le reste, c’est de la littérature.

Quels mécanismes entreraient en jeu avec l’administration d’hydroxychloroquine ?
Cette molécule aurait deux effets pour accélérer l’élimination du virus : il modifierait d’abord l’environnement acide de la poche vacuole de la cellule. Ce petit sac de liquide protégé par la membrane sert de nid aux virus. En augmentant son pH (potentiel Hydrogène), l’écosystème tranquille de cet abri est chamboulé et les enzymes, impliquées dans la machinerie cellulaire utilisée par le virus pour se répliquer, sont empêchées d’agir. L’hydroxychloroquine favoriserait également l’apoptose, c’est-à-dire la mort cellulaire programmée, un mécanisme génétique qui protège l’organisme des infections en commandant aux cellules infectées de s’autodétruire. Je vais travailler avec l’expert de renommée mondiale Guido Kroemer, professeur d’immunologie à la faculté de médecine de l’Université de Paris Descartes et directeur de l’unité de recherche « Métabolisme, cancer et immunité », pour approfondir les travaux sur les mécanismes impliqués.

Sans présager de la publication de vos nouvelles observations, que pouvez-vous dire de l’efficacité de Plaquenil ?
Ne vous inquiétez pas : ça marche. Et même mieux que ça : on a deux fois moins de victimes d’infections virales cette année, toutes maladies confondues, aucun pic de surmortalité et pas de résistance aux antibiotiques.

Nombre de vos confrères poussent des cris d’orfraie en évoquant les effets secondaires délétères de la chloroquine…
Tous les médicaments ont des effets secondaires, surtout lorsque l’on ne respecte pas les posologies. L’aspirine, le paracétamol et l’ibuprofène surdosés, c’est beaucoup plus dangereux que l’hydroxychloroquine aux doses où on les administre. Quant à l’azithromycine, un Américain sur huit s’en voit prescrire au moins une fois chaque année. Si cela tuait les gens ou les rendait plus malades qu’ils ne sont, nous le saurions.

Vous avez annoncé dimanche que vous testeriez toutes les personnes fébriles qui se présenteraient à l’IHU. On a vu les queues qui se formaient devant chez vous. Que pouvez-vous nous en dire ?
Depuis lundi, nous avons pratiqué 2 000 tests par jour. Environ 10% des personnes testées étaient positives.

Que se passe-t-il pour les gens que vous dépistez ?
Notre protocole est rodé. Nous regardons s’ils ont des signes cliniques de la maladie et nous leur faisons passer un scanner pulmonaire  « low dose » (1), comme le font les Chinois, car une partie des gens contaminés ne présentent pas de signes cliniques évidents de la maladie mais ont des lésions pulmonaires qui s’aggraveront s’ils ne sont pas traités. C’est à eux que l’on administre ce que nous considérons comme le seul traitement disponible à ce jour. Deux jours après, ils sont invités à venir réaliser un électrocardiogramme. Le risque cardio-vasculaire est l’effet secondaire le plus important. Ce traitement est ambulatoire mais les patients les plus sérieux sont naturellement hospitalisés.

Qu’est-ce qui, selon vous, empêche de généraliser ces tests et ces examens au scanner à l’ensemble du pays ?
C’est d’abord une question de volonté politique et de mise en place logistique. Les moyens, nous les avons. Entre les laboratoires d’analyses privés, les laboratoires vétérinaires de très grande qualité que nous possédons, les médecins de ville et les infirmières libérales, tous qualifiés pour faire des prélèvements, ainsi que nos ressources hospitalières, il y a de quoi faire. Ici, nous ne sommes pas des extra-terrestres. Si nous arrivons à faire 2 000 tests par jour à l’IHU de Marseille je ne peux pas croire que la France entière ne soit pas capable de faire comme en Allemagne ou en Corée du Sud. 100 000 tests par jour, c’est ce dont nous aurions besoin et nous en sommes capables. Des tests PCR de base, hors épidémie, nous en faisons 300 000 par an à l’IHU. Quant aux scanners, nous faisons face à Marseille, mais cela sera peut-être plus difficile ailleurs, car notre taux d’équipement en scanners est un des plus faibles des pays de l’OCDE. C’est la conséquence des choix politiques et financiers des 30 dernières années. Les conneries finissent toujours par se payer.

Comment expliquez-vous que cette stratégie qui a fait ses preuves ailleurs, ne soit toujours pas d’actualité chez nous ?
En France, malheureusement, avant de se poser la seule question qui vaille, c’est-à-dire « que faut-il faire pour faire face à telle situation ? », on se demande toujours « est-on capables de mettre en place telle ou telle solution ? ». On met la charrue avant les bœufs et ça n’avance pas.

Le ministre de la Santé vous écoute-t-il ?
C’est un homme intelligent, mais il a hérité d’une situation très difficile, très désorganisée.

Que pensez-vous de l’attitude des autorités, politiques et médicales, d’une façon générale ?
Je me contenterai de citer la maxime attribuée à Sénèque : « Errare humanum est, perseverare diabolicum » (ndlr – L’erreur est humaine, persévérer -dans l’erreur- est diabolique) ♦

(1) Un scanner « low dose » (faible dose en français) permet d’obtenir une image de bonne qualité avec un niveau d’irradiation très faible du patient.
Extrait de : Covid -19 – Entretien avec celui qui est au cœur des polémiques : Didier Raoult, par Hervé Vaudoit et Paul Molga, 26 mars 2020, Marcelle /




Y-a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980)
Voir aussi : Covid-19 : La colère monte contre les incompétents, 26 mars 2020, Le Média TV




Coronavirus, bonne nouvelle (un français en Corée du Sud, 25 mars 2020)
Lire aussi : Le secret de l’Allemagne pour réaliser 500 000 tests du Covid-19 par semaine, 27 mars 2020, Usine Nouvelle

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Coronavirus sur les surfaces (RTS, ABE 25 mars 2020)



Des tests de sérologie à partir d'une prise de sang sont-ils effectués en ce moment aux HUG ? (27 mars 2020)
Lire aussi : Le coronavirus en chiffres et en cartes, RTS (MAJ en continu)

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