vendredi 5 juin 2020

ONU/OMS : une « éducation sexuelle » explosive pour révolutionner l’humain !

MAJ de la page : Droits sexuels / Pédocriminalité



Pancrace Royer (1703-1755), Le Vertigo. Jean Rondeau, clavecin (2007)



L'Actualité musicale par Matthieu Conquet
Jean Rondeau joue du métal avec Pancrace Royer (France culture, )



Vivaldi, "Apri le luci, e mira" extrait de Catone in Utica (1737), Roberta Mameli, soprano (2013)

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Manuela retourne à l'école, Olé #56 (2020)

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Me Jerzy Kwaśniewski, avocat spécialiste des droits de l'enfant. L'éducation sexuelle selon les standards de l'OMS. Anthropologie de l'homme nouveau. (Cracovie, 10 février 2020)



Marion Sigaut,  L'OMS, le sexe et les enfants (21 mai 2020)


ONU / OMS : une « éducation sexuelle » explosive pour révolutionner l’humain ! 
Par Vincent Held, 20 mai 2020  - Liliane Held-Khawam



Certains les soutiennent avec enthousiasme, d’autres les rejettent avec horreur. Encore relativement peu connus du public, les programmes « d’éducation complète à la sexualité » préconisés par l’ONU et l’OMS laissent rarement indifférents ceux qui prennent le temps de s’y intéresser. Assurez-vous d’être bien assis, respirez un bon coup – et préparez-vous à un choc.


La transsexualisation d’enfants prépubères : une tendance lourde du mouvement LGBT, parfaitement compatible avec les programmes « d’éducation sexuelle » de l’OMS.

Entre 0 et 4 ans, être informé sur « la satisfaction liée au toucher de son propre corps » et la masturbation infantile précoce ». Dans le même temps, il s’agira d’apprendre à « exprimer ses désirs » et de développer « une curiosité pour le corps des autres ». Passé 4 ans, on sera définitivement mûr pour le véritable « jeu sexuel ». [1] Il s’agira donc d’être informé au plus vite sur « l’amitié et l’amour avec des personnes du même sexe ». Entre 6 et 9 ans, on découvrira ses « droits sexuels », ainsi que « l’influence positive de la sexualité sur la santé et le bien-être ». Il faudra en outre continuer d’étudier la technique de la « masturbation », tout en apprenant à « accepter la diversité des modes de vie ». Entre 9 et 12 ans, il faudra être capable de « décrire un viol » et d’autres violences sexuelles[2] en plus d’être renseigné sur les différentes « tailles » possibles des appareils génitaux masculins et féminins. A ce stade, on aura évidemment appris qu’il est nuisible de garder le « silence » ou de rester dans le « déni » quant à son « orientation sexuelle ». Entre 12 et 15 ans s’ajoutera la question des « grossesses dans les couples de même sexe », ainsi que celle de « l’identité de genre ». (Ne serait-ce d’ailleurs pas le moment idéal pour entamer un « traitement hormonal »?). Et pour donner leur chance aux moins dégourdis, il sera encore enseigné à « faire son coming-out » homo- ou bisexuel même après 15 ans!


Voilà un petit éventail des « savoirs » et « compétences » que  l’ONU appelle à inculquer aux têtes blondes dans le cadre des objectifs de « développement durable » (!) de son Agenda 2030. Plus précisément, ces programmes « d’éducation complète à la sexualité » correspondent aux « standards de l’OMS pour l’éducation sexuelle en Europe », adoptés à la fin 2010. [3]


Les « standards OMS Europe » ont été créés en 2010, dans le cadre d’une « collaboration » avec la Centrale fédérale d’information sanitaire (BZgA) de Cologne. Une subdivision du ministère de la Santé allemand chargée « d’informer la population pour un mode de vie sain »…

Mais au-delà de la pratique de « jeux sexuels » et d’une éventuelle homo- ou transsexualisation des bambins, les « standards » de l’OMS laissent entrevoir des possibilités encore plus exotiques. Ce texte s’appuie en effet expressément sur la « Déclaration des droits sexuels » de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF), présentée par l’OMS comme « l’organisation internationale leader » en matière de « santé sexuelle ». [4]


Droits IPPF« Toute personne a le droit […] à la liberté sexuelle. Cela implique pour chacun l’opportunité […] de décider librement de ce qui touche à sa sexualité, de choisir ses partenaires sexuels, de rechercher à atteindre son plein potentiel et plaisir sexuels, ce […] en tenant pleinement compte […] des capacités évolutives de l’enfant. » (Art. 5 de la Déclaration des droits sexuels de l’IPPF)

Est-ce à dire qu’en fonction de ses « capacités évolutives », chaque enfant devrait pouvoir « librement choisir ses partenaires sexuels », tant parmi les autres enfants que chez les adultes ? De la même manière qu’un adulte devrait pouvoir « décider librement de ce qui touche à sa sexualité », y compris en choisissant ses « partenaires » parmi les « enfants » ?

Cette question se pose tout particulièrement en Suisse, où les pratiques éducatives d’avant-garde concoctées par l’OMS sont au cœur d’un lobbying bien organisé – et activement soutenu par les pouvoirs publics.


Lausanne - La Fondation PROFA, qui engloutit chaque année pour quelque 13 millions de francs de subventions publiques (sans compter les « prestations facturées » !), veut combattre « l’ignorance » en matière d’éducation sexuelle. « Mandatée par l’État » pour déniaiser les écoliers du canton de Vaud (40’000 élèves/an), cette organisation « reconnue d’utilité publique » se revendique tant des « standards » de l’OMS que de la « déclaration des droits sexuels » de l’IPPF, qui constituent son « cadre de référence ». Un positionnement qui mériterait sans doute quelques éclaircissements !

Sexualisation précoce des enfants : la Suisse aux avant-postes !

C’est un fait : le gouvernement suisse approuve ouvertement les standards de l’OMS en matière d’éducation sexuelle, qu’il considère comme « scientifiquement fondés ». En février 2018, le Conseil fédéral avait ainsi apporté son soutien officiel à la fondation lausannoise Santé Sexuelle Suisse (SSS), une organisation dédiée à la promotion de ces méthodes éducatives « basées sur les droits » :



« SANTÉ SEXUELLE SUISSE […] promeut en Suisse une éducation sexuelle holistique selon les standards OMS Europe. » [5]


Pour Santé Sexuelle Suisse comme pour l’OMS, « la sexualité commence à la naissance ». Raison pour laquelle « la sexualisation n’est jamais trop précoce »…

Par ailleurs, Santé Sexuelle Suisse précise bien dans ses rapports annuels qu’elle est un « membre accrédité de l’IPPF, [la] Fédération internationale pour le planning familial et les droits sexuels ». [6]

Mais peut-on vraiment affirmer que cette organisation approuvée et financée par la Confédération helvétique considère les rapports pédophiles comme acceptables, du moment qu’ils sont « librement » consentis ?


La lecture d’un rapport de Santé Sexuelle Suisse consacré à « l’éducation sexuelle auprès des jeunes enfants » semble confirmer cette hypothèse renversante. Une intervenante y vante en effet les mérites des expériences réalisées dans les célèbres « crèches alternatives » allemandes de l’après-mai 68. En encourageant les « expressions sexuelles », en autorisant les bambins à « jouer nus s’ils le souhaitent et [à] se toucher », ces institutions ont contribué à la « libération » de la « sexualité enfantine ». Les enfants sont devenus « pour la première fois des sujets sexuellement autodéterminés ».


Mayence / Juin 2015 – Une cinquantaine d’enfants de 5 ans qui se menacent, se frappent, se déshabillent de force les uns les autres et « s’introduisent mutuellement des objets » dans l’anus… Malgré les plaintes de nombreux parents, les éducatrices auraient continué à « fermer les yeux » des mois durant. Il est vrai que lorsque l’on accepte le principe de « l’autodétermination sexuelle » des enfants, la ligne de démarcation entre « activités sexuelles » et « agressions sexuelles » devient difficile à tracer ! A en croire l’association d’utilité publique Pro Familia – Mayence, cette distinction dépendrait du « concept sexo-pédagogique » de chaque établissement… Tout un programme !

Plus loin, notre rédactrice se met à insister sur la réalité biologique de ce qu’elle appelle « la capacité orgasmique des enfants ». Elle souligne en outre qu’il est banal pour un enfant d’être « pétri de stimuli sexuels » et que les bambins « entrent de toute façon en contact avec la sexualité des adultes » dès leur plus jeune âge. Les « comportements sexuels » tels que le fait de « demander/exiger à prendre part à une activité sexuelle » ne sont donc qu’un simple phénomène « statistique », dont la fréquence varie en fonction des « opportunités », et du « savoir sur la sexualité » dont disposent les enfants (savoir que l’auteur appelle d’ailleurs à développer). Enfin, la « sexualité enfantine » sera nécessairement influencée par la présence – ou non – de « sensualité » dans le « rapport aux parents »…


Intuitivement, nous serions tenté de rapprocher ces affirmations un brin décousues de certaines des thèses les plus audacieuses de Gary Dowsett, professeur émérite à l’Université La Trobe (Australie) et grande référence de l’OMS en matière de « santé sexuelle » :

« Bien des mères et des pères seront d’accord pour dire que les enfants […] génèrent une réponse sexuelle de la part de leurs parents. Où est alors la différence entre cette sexualité douce et timide entre les parents et leurs enfants et l’amour du pédophile pour son amant ou son amante ? […] Je ne dis pas que la relation parent-enfant est pédophilique, je dis que les deux ne sont pas mutuellement exclusifs. […] Nous avons trois questions sociales / légales à régler : l’autorité parentale pour les gays et les lesbiennes ; le droit à la légalité pour les pédophiles et leurs jeunes amants ; et finalement, les droits sexuels de l’enfant en général. » [7]

D’ailleurs, si l’on admet (comme le fait le rapport de Santé Sexuelle Suisse) qu’il est tout à fait banal pour des enfants de se livrer à des « jeux sexuels », pourquoi en exclure nécessairement les adultes ? Et ce d’autant plus que certains enfants « demandent » – voire « exigent » – de « prendre part à des activités sexuelles » avec eux ! (De la même manière, pourquoi les nourrissons seraient-ils exclus d’office de toute activité sexuelle – que ce soit avec des enfants ou des adultes, puisque « la sexualité commence à la naissance » ? Voilà qui pourrait expliquer pourquoi l’OMS insiste tant sur la nécessité de s’émanciper des « préjugés » et autres « normes sociales » en matière de sexualité…)



Les fameux « standards » de l’OMS ont été traduits en français par Santé Sexuelle Suisse, dont le logo figure en page de garde de ce texte officiel de l’ONU.

Mais l’élément le plus sidérant de ce document déjà passablement corsé réside dans l’attitude bienveillante de Santé Sexuelle Suisse vis-à-vis des tristement célèbres « rapports Kinsey », parus en 1948 et 1953 respectivement. Car ces documents hautement controversés y sont présentés comme de simples « méthodes issues des statistiques et des sciences sociales ».

Or, il faut bien préciser ici que les deux « rapports Kinsey » portaient bien sur « l’étude » de milliers d’actes pédophiles… et que le Dr. Kinsey y insistait sur la banalité  non seulement de l’homosexualité masculine, mais également des « contacts [sexuels des enfants] avec des adultes » ! Il précisait d’ailleurs que de tels « contacts » avaient « peu de chance de causer des dommageables significatifs » aux petites filles, du moment que la chose « ne perturbe pas leurs parents »… Entre autres trouvailles, ce zoologue (!) de formation y faisait en outre état « d’orgasmes multiples » chez des dizaines de « mâles préadolescents », dont l’âge variait entre 14 ans et… 5 mois à peine.

(A la lecture de certaines descriptions difficilement soutenables desdits « orgasmes », que nous épargnerons au lecteur, il devient parfaitement absurde d’affirmer qu’il pourrait s’agir-là d’autre chose que de viols purs et simples. Tout en constatant la « souffrance » des victimes, leurs « cris », leurs « pleurs violents » et leurs efforts pour « échapper au partenaire », le Dr. Kinsey n’en affirmait par ailleurs pas moins que celles-ci tiraient « un plaisir certain » des sévices qui leur étaient infligés. On peut ainsi s’étonner du fait que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui a « passé au crible » ce document, parvienne à la conclusion que l’approche de Santé Sexuelle Suisse est « basé[e] sur des éléments probants » et « scientifiquement fondés »… [8])


Le Kinsey Institute (du nom de son fondateur) a obtenu un « statut consultatif spécial » auprès de l’ONU en début d’année 2014. Il faut donc bien admettre que les Nations unies, qui parlent volontiers de « culture du viol » pour stigmatiser la moindre expression de « machisme », ne craignent pas de s’associer à une organisation historiquement associée à la normalisation de la pédophilie, y compris sous des formes pour le moins violentes…

Voilà donc pour les références méthodologiques – et l’héritage spirituel – de Santé Sexuelle Suisse.


Page de couverture du mémoire de diplôme d’une étudiante de la HES-SO, une institution « partenaire » de Santé Sexuelle Suisse (Source : RERO)

On pourra ainsi s’inquiéter d’apprendre que cette ONG plus que douteuse est aujourd’hui active dans la formation de « Spécialistes en santé sexuelle, éducation–formation-conseil »… Et ce, en partenariat avec les Hautes écoles spécialisées de Suisse occidentale (HES-SO) et de Lucerne (HSLU), ainsi qu’avec les Universités de Lausanne et Genève ! Santé Sexuelle Suisse est en outre régulièrement interrogée par les médias helvétiques sur la politique à mener en matière d’éducation sexuelle. Il est vrai qu’elle est parrainée par l’Office fédéral de la Santé Publique (OFSP), qui la soutient bec et ongles face aux critiques, et dont elle reçoit 1 million de francs par an pour couvrir ses frais de personnel…

(Le fait que la fondation Protection de l’enfance Suisse soit une organisation « membre » de Santé Sexuelle Suisse a ainsi de quoi interpeller. Nous reparlerons d’ailleurs de ses prises de positions stupéfiantes en matière de sexualisation des enfants un peu plus loin. A noter également l’affiliation regrettable du Centre de santé scolaire du canton de Neuchâtel, qui assume pleinement son engagement en faveur des « standards OMS Europe ». Celui-ci ne va toutefois pas aussi loin que son pendant vaudois, la fondation PROFA, également membre de Santé Sexuelle Suisse – et qui se revendique ouvertement de la « Déclaration des droits sexuels » de l’IPPF !)

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Depuis plusieurs années, l’Office fédéral de la santé publique suisse (OFSP) se distingue par des campagnes d’affichage récurrentes mettant en scène de la pornographie – en particulier homosexuelle – dans l’espace public (cf. les images de la dernière campagne de « prévention du Sida »). Ce qui n’empêche pas son antenne associative, Santé Sexuelle Suisse, de prétendre « sensibiliser sur les risques liés à la pornographie » ! Chacun se fera son idée sur le degré de confusion intellectuelle, mentale et morale des individus qui pilotent ces deux organisations.

Sans oublier que les Hôpitaux universitaires vaudois (CHUV) offrent eux aussi un vernis de respectabilité scientifique à cette clique, en citant Santé Sexuelle Suisse comme interlocuteur de référence, notamment en matière « d’infections sexuellement transmissibles » (IST)  ! Et ce, alors même que les profils scientifiques ou médicaux sont parfaitement introuvables au sein de « l’équipe » administrative chargée de gérer cette structure au quotidien…

La sexualisation des enfants dans la pratique : le cas bâlois

Bien qu’on puisse s’en offusquer, le soutien de tant d’institutions publiques aux activités pour le moins discutables de Santé Sexuelle Suisse n’a en réalité pas grand-chose d’étonnant. En 2012 déjà, le canton de Bâle avait en effet tenté d’introduire des cours d’éducation sexuelle directement inspirés des directives de l’OMS. [9] Sans que cela ne choque aucunement les médias ou le gouvernement suisses.

Les enfants devaient par exemple prendre connaissance du « processus de procréation » ainsi que de l’existence « de moyens de contraception » dès l’école primaire (7 ans). Plus précisément : il leur serait enseigné que « la sexualité est pratiquée aussi pour le plaisir […] et pas seulement pour la procréation ».

Mais dans quel but, au juste, communiquer de telles informations à des jeunes prépubères ? Si ce n’est pour les inciter à développer eux-mêmes une activité sexuelle ?


Lisa & Jan est un guide d’initiation sexuelle pour enfants prépubères. Malgré des illustrations parfaitement explicites (et que l’on pourrait qualifier de pédopornographiques), le canton de Zurich estime qu’il convient à l’enseignement de l’éducation sexuelle dès l’âge de 4 ans.

De fait, le grand quotidien alémanique Blick allait confirmer que le livre illustré Lisa & Jan devait être distribué aussi bien dans les écoles primaires bâloises que dans les jardins d’enfants (5 ans) ! Or, voilà ce que l’on trouve dans cet ouvrage, dont les personnages principaux sont un garçonnet et une fillette tous deux impubères :

« Parmi la multitude d’images, on retrouve une petite fille en train de se masturber pendant qu’une autre l’observe, un petit garçon en train de se toucher [énergiquement] sous les draps et qui éclaire ses parties intimes avec une lampe torche, une femme en train d’enfiler un préservatif à un homme, un enfant en train d’espionner ses parents en plein acte sexuel par la fenêtre [avec un gros plan sur leurs parties génitales imbriquées]. »

(Cette description qui demeure très pudique a été publiée en 2013 sur le grand site d’information catholique Aleteia. On notera qu’en plus d’inviter les enfants à manipuler leurs propres organes génitaux de diverses manières, l’ouvrage en question ne cesse de les encourager soit à toucher les autres, soit à à se faire toucher – notamment par leur père. Sans parler de cette illustration qui montre deux garçonnets en train de s’entre-astiquer, ou de cette autre, où le petit Jan s’auto-stimule sous le regard bienveillant de sa mère et de sa petite sœur. Les images correspondantes peuvent être visionnées ici. Âmes sensibles…)


En Suisse, les opposants à la sexualisation précoce des enfants ont été copieusement raillés dans les médias, et même qualifiés de « dangereux ». La Poste avait quant à elle refusé de livrer aux écoles des matériels qualifiés à juste titre de « pornographiques ».

Précisions du Blick : « La fondation Protection de l’Enfance Suisse recommande le livre [Lisa & Jan], qui est disponible dans de nombreuses écoles, à partir de 5 ans. »

Des informations d’autant plus surréalistes que la « présentation d’objets ou de représentations pornographiques » à des mineurs est censée être considérée, en droit suisse, comme un « abus sexuel »… ce qui est bien la moindre des choses ! Et d’autant plus lorsque l’on parle d’enfants de quatre ou cinq ans…

Ce n’est pourtant que grâce à la réaction énergique des parents concernés – appuyés par une poignée d’élus (qualifiés par les médias de « conservateurs », voire « réactionnaires »), que l’administration bâloise a finalement dû reculer, annulant les « cours » prévus pour la rentrée 2014.

On peine à le croire, mais une journaliste dépitée (et toujours dans le circuit !) a alors accouché de cette réflexion dans les colonnes d’un grand quotidien suisse :

« C’est le retour du culte du secret. Comme si c’était mieux à l’époque des tabous. Un homme, une femme, un peu de magie et, hop, un bébé ! Les [opposants] estiment plus adapté pour un enfant de risquer de ne rien savoir jusqu’à sa préadolescence. Ils sapent l’égalité des chances des enfants en matière de santé sexuelle. » [10]

A croire que, pour l’auteur de ces lignes, la participation d’enfants « préadolescents » à des rapports sexuels complets serait un cas de figure on ne peut plus banal… Car pourquoi, sinon, se préoccuper de leur « santé sexuelle » ?


Un garçonnet qui agrippe ses petits camarades « par les parties génitales » et qui, « pantalon baissé », tente de les « pénétrer ». Saisie en juin 2016, la justice bâloise a mis près d’une année à réagir avant d’ordonner, finalement, la rédaction d’un rapport sur le « comportement sexualisé » du bambin. Les parents de l’intéressé, eux, estimaient qu’il ne s’agissait de rien d’autre « que de jeux d’enfants ». Du point de vue des « standards de l’OMS », ils n’avaient peut-être pas tort…

Et voici une autre pique tout aussi décalée, qui nous vient cette fois-ci d’une parlementaire socialiste, surtout connue pour ses engagements féministes : « C’est n’importe quoi. S’il y avait moins de gens frustrés sexuellement, il y aurait moins de conflit [sic]. » [10]

Car toute personne tant soit peu épanouie souhaite évidemment développer l’activité sexuelle de ses enfants dès leur plus jeune âge, cela va sans dire…

Quant à la Conférence des directeurs de l’instruction publique, celle-ci allait complètement botter en touche, plaidant… une mauvaise compréhension de la part du public ! (Il est vrai que le bon peuple suisse aura, au final, été fort peu informé quant à la teneur exacte des « matériels pédagogiques » prévus par l’administration bâloise. Heureusement pour elle !)


En 2019 a été révélé en Allemagne l’invraisemblable « scandale de Lügde ». Il s’est avéré qu’un réseau de production de films pédopornographiques, qui sévissait depuis une vingtaine d’années (!) sur un camping de Rhénanie du Nord, avait bénéficié de l’aide active des autorités locales – et notamment de la police, qui comptait dans ses rangs au moins un pédophile déjà condamné. Si plusieurs fonctionnaires ont été poussés vers la porte, il semblerait qu’aucun d’entre eux n’ait été poursuivi à ce jour. On notera que c’est justement en Rhénanie du Nord qu’ont été élaborés, en partenariat avec l’État allemand, les fameux « standards de l’OMS », si troubles sur la question de la « sexualité enfantine ».

Enfin, voici le dénouement (tout au moins provisoire) de cette piteuse affaire : en janvier 2018, la Cour européenne des Droits de l’Homme a décidé que les parents bâlois n’avaient pas le droit de soustraire leurs enfants aux programmes d’éducation sexuelle du canton. Une info goulûment relayée par la presse suisse – et notamment par la télévision d’État (SRF), qui remarquait non sans malice :

« Les autorités bâloises ne prévoient [plus] de cours d’éducation sexuelle au jardin d’enfant et dans les classes primaires, Mais les enseignants auront le droit d’aborder des questions concrètes. Par exemple lorsqu’un enfant attend un petit frère ou une petite sœur, ou quand la classe trouve un préservatif devant l’école. »

En clair : le droit européen permettrait aujourd’hui à un enseignant désaxé de mettre en œuvre, malgré tout, le programme concocté par les docteurs Folamour de la sexualisation infantile. En toute légalité !


Dès le début du XXème siècle, certains psychologues sociaux ont proposé d’exposer précocement les enfants à des « connaissances » et autres « expériences sexuelles », dans le but spécifique de les transformer en « dégénérés ». L’affaiblissement psychologique de la société devant rendre celle-ci plus facile à gouverner. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une « propagande en faveur de l’éducation sexuelle », notamment portée par Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud et inventeur des « relations publiques » modernes.
Il serait grand temps, pour les institutions concernées, d’indiquer clairement qu’elles renoncent définitivement aux projets qui les ont déjà suffisamment décrédibilisées. Et qui ont de quoi faire passer la Suisse, à l’étranger, pour un pays incapable de mettre sa population à l’abri des expérimentations sociales erratiques d’une poignée d’idéologues déviants.

Quand les abus sexuels entre enfants deviennent « inévitables »

« Le nouveau code pénal a supprimé l’infraction d’attentat à la pudeur et y a substitué l’atteinte sexuelle. La différence principale tient dans le fait que seul un majeur peut se rendre coupable d’une atteinte sexuelle sur un mineur alors que l’attentat à la pudeur réprimait également les faits commis par les mineurs. » (Commentaire du Conseil constitutionnel français, février 2012)

Si, contrairement à la pédophilie, la sexualité inter-infantile échappe effectivement à toute qualification pénale, le champ semble dès lors libre pour une sexualisation des enfants dès leur plus jeune âge. Le tout étant que les petits s’initient entre eux, dans le cadre de rapports supposément consentis…


Dans les crèches allemandes, les histoires « d’abus sexuels entre enfants » défraient régulièrement la chronique. Il apparaît que les parents et le personnel pédagogique ont des opinions parfois très divergentes sur ce qui est tolérable et ce qui ne l’est pas…

En Allemagne, certains médias travaillent ainsi activement à développer une tolérance auprès de la population pour une « pédagogie sexuelle » aux contours merveilleusement flous.


JUILLET 2019 – Tout en reconnaissant que « les agressions sexuelles entre enfants sont loin d’être rares », le grand quotidien Süddeutsche Zeitung relativisait d’emblée l’information en affirmant que « les parents sont souvent plus blessés [par ces actes] que les enfants ». Et une pédagogue d’enfoncer le clou en soulignant le caractère « normal » de la « sexualité enfantine », la « curiosité sexuelle » étant, de son point de vue, « légitime ». Pour plus de franchise, on se référera à la presse régionale : « Chercher à empêcher les agressions sexuelles entre enfants est illusoire », avait titré le journal Ruhr Nachrichten quelques mois plus tôt… En toute simplicité.

D’après l’article du Süddeutsche Zeitung cité ci-dessus, il appartient en effet à chaque crèche de développer son propre « concept sexo-pédagogique », afin de pouvoir distinguer les « actes sexuels » (sexuelle Handlungen) liés à « l’éducation sexuelle » des enfants, des « abus sexuels ». Dans la pratique, il appartiendra au pédagogue d’évaluer l’existence d’une éventuelle « relation de pouvoir » entre les enfants, afin de déterminer si un « acte sexuel »  donné constitue – ou non – un abus. Parmi les critères à considérer : les différences « d’âge » et de « genre », ou encore de « force physique » entre les enfants, voire l’existence d’un « arrière-plan migratoire », ou… n’importe quoi d’autre.  Le brouillard complet !

« Comme il s’agit d’enfants, qui peuvent encore résoudre leurs problèmes bien à l’écart de la Justice, on ne parlera pas ‘d’auteurs’ et de ‘victimes’, mais d’enfants ‘agressifs’ et ‘concernés’. » (Documentation officielle du Service de protection de la jeunesse du Brandenbourg consacrée à la question des « agressions sexuelles » entre enfants)


Les « mesures de protection » imposées par le gouvernement français aux classes de maternelle à l’occasion de la récente « crise sanitaire » sont une invitation à méditer sur la possibilité d’une institutionnalisation de la maltraitance enfantine dans les sociétés occidentales. Que celle-ci soit délibérée, ou qu’elle parte de bons sentiments. (Images: Lionel Top / Twitter)

Il semblerait ainsi qu’en Allemagne tout au moins, toutes les conditions aient été réunies pour systématiser ce type d’abus sexuels entre mineurs, d’autant plus que les éducateurs qui supervisent ces sévices semblent disposer d’une parfaite immunité juridique. On rappellera  ainsi qu’au début du XXème siècle, l’idée d’exposer précocement les enfants à des « connaissances » et « expériences sexuelles » a été théorisé comme une manière de « dégénérer » psychologiquement les populations. Ceci dans le but de les rendre plus influençables et, partant, plus faciles à gouverner. En permettant aux pédagogues de la sexualisation infantile de saper les bases émotionnelles des enfants dès leur plus jeune âge, l’État allemand prépare en outre la voie à l’adoption précoce des identités LGBT, qu’il promeut activement via sa « stratégie » du Gender-Mainstreaming, adoptée officiellement en 2016. Car il s’agit-là ni plus ni moins que de brouiller les identités sexuelles des enfants en gommant activement toute distinction entre garçons et filles – et ce, dès la maternelle !

« Cela peut vraiment profiter aux enfants, si les garçons jouent parfois aux poupées et les filles avec des plots. […] Mais quand les garçons jouent aux poupées, se maquillent et s’habillent en rose, beaucoup de parents prennent peur. Mon fils va-t-il devenir homosexuel ? Il faut comprendre que quand une fille porte un casque de chantier, elle ne devient pas pour autant immédiatement maçon. » (Une puéricultrice détaille les pratiques « non genrées » de son établissement au grand quotidien Die Zeit, en juin 2010)


En 2016, la région de Hesse a imposé « l’acceptation des lesbiennes, gays, bisexuels, trans- et intersexuels (LGBTI) » en tant « qu’objectif d’apprentissage » (!) officiel dans les programmes scolaires. En informant les enfants sur l’homosexualité dès 6 ans et sur la transsexualité dès 10 ans, les autorités politiques veulent aider ceux-ci à « façonner leur sexualité ».

Il n’est donc pas étonnant que l’État allemand ait participé à la création des « standards de l’OMS », ceux-ci correspondant en tout point à son propre agenda politique. Ce constat peut par ailleurs nous aider à établir un lien entre la promotion des modes de vie LGBT et la conduite d’une politique antinataliste, qui est une caractéristique notoire de l’Allemagne contemporaine. (A l’appui de cette thèse, on notera également que le Fonds des Nations unies pour la population, l’UNFPA, qui préconise une réduction de la population occidentale, est étroitement associé tant aux « standards » de l’OMS qu’aux « principes directeurs sur l’éducation sexuelle » de l’ONU).

Quant à l’OMS elle-même, il se pourrait bien que ses déboires récents avec le président américain ne portent pas uniquement sur la gestion de la « crise sanitaire », mais également sur des questions plus idéologiques. Avec à la clé des enjeux de société qui détermineront, en fin de compte, les contours de la civilisation occidentale du XXIème siècle.

Par Vincent Held, auteur du Crépuscule de la Banque nationale suisse, d’Après la crise et d’Une civilisation en crise, Éd. Réorganisation du Monde, janvier 2020.

Notes et références
[1] « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », pp. 38 ss., OMS / Santé Sexuelle Suisse / Ministère fédéral de la Santé allemand (BzgA), 2010

[2] « Principes directeurs internationaux sur l’éducation sexuelle », p.52, UNESCO / OMS / ONU Femmes / ONUSIDA / Fonds des Nations unies pour la population / etc., 2018

[3] Ibid., p.35 : « most experts believe that children and young people want and need sexuality and sexual health information as early and comprehensively as possible, as acknowledged in development psychology and reflected in the Standards for Sexuality Education in Europe (WHO Regional Office for Europe and BZgA, 2010). »

[4] « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », p. 19, OMS / Santé Sexuelle Suisse / Ministère fédéral de la Santé allemand (BzgA), 2010

[5] « Tour d’horizon et enjeux de l’éducation sexuelle en Suisse », Éducation Santé, Septembre 2019

[6] Jusqu’à une date très récente, le site web de l’organisation affichait l’information suivante : « SANTE SEXUELLE Suisse est le membre suisse accrédité de l’IPPF (International Planned Parenthood Federation), organisation mondiale non-gouvernementale pour la santé sexuelle et reproductive et les droits qui y sont liés. » Depuis le 11 avril 2020, cette mention a disparu, alors qu’elle était en ligne depuis 2014. Elle figure toutefois toujours en toutes lettres sur le site l’IPPF…

[7] « Boiled Lollies And Bandaids: Gay Men And Kids », Gay Information, Spring 1982 (pp. 34 ss)

[8] L’OFSP indique s’être penché, en particulier, sur le texte de Bettina Schuhrke, qui soutient notamment l’idée d’une « autodétermination sexuelle » de l’enfant – et qui donne les « rapports Kinsey » en exemple de « méthode » à suivre ! (cf. « Rapport d’experts sur l’éducation sexuelle en Suisse », admin.ch, juin 2017, p. 13)

[9] Le 28 novembre 2012, la Haute École Spécialisée de Lucerne (HSLU) et l’ONG Santé Sexuelle Suisse avaient organisé un « atelier » pour faire le point sur l’expérience bâloise, démarrée en début d’année. Y participaient des représentants du ministère de l’Éducation de Bâle-Ville, du « Centre de collaboration de l’OMS » à Cologne (BZgA) – et de l’Office fédéral pour la Santé publique (OFSP) suisse. La rencontre étant centrée, comme on peut s’en douter, sur les fameux « standards pour l’éducation sexuelle en Europe »… (cf. « Standortbestimmung der Sexualaufklärung in der Schweiz », Hochschule Luzern / Santé Sexuelle Suisse, 28/11/2012)

[10] « Éducation – Pas de ça à l’école pour les petits », Le Matin, 17.04.2012

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