samedi 8 juillet 2023

Vincent Pavan, Analyse d'une dérive sadique ou sadienne



Pierre-Henri Castel - Sade, sérieusement (OIC, 25 mai 2022)
Voir aussi : Cogitations philosophiques (playlist, 29 mars 2023) / Le mal qui vient (KTO, 5 avril 2022) / Le mal qui vient : essai hâtif sur la fin des temps (librairie Mollat, 2019) / Qui êtes-vous Pierre-Henri Castel ? (ABC Penser, 23 mai 2017)
 

L’œuvre de Sade peut provoquer d’abord l’amusement, puis l’effroi et enfin l’intérêt, dès lors que le lecteur comprend qu’elle décrit des criminels pervers dont la réalité est envisageable. Son talent d’écrivain expose une gradation progressive de la cruauté et de l’algolagnie. Dans cette gradation d’un mal ordinaire à un mal extraordinaire, peut-on supposer une rupture qualitative ?

Pierre-Henri Castel :
Je considère la question de savoir s’il existe ou non un mal extraordinaire, qualitativement distinct du mal ordinaire, comme particulièrement redoutable. Dans le débat contemporain en philosophie morale, on s’est ainsi posé la question de savoir si le Mal absolu (Evil) était un mal extrême ou extraordinaire, par exemple dans les actes génocidaires ou les grandes institutions perverses (centres de torture, etc.) ou si, au contraire, c’était une illusion, si ce Mal prétendument « absolu » n’était pas, au fond, non pas un concept légitime, mais la manifestation d’une simple limite de nos capacités de penser le mal ordinaire (bad), limites liées à notre sensibilité ou notre manque d’imagination. La conséquence est d’importance. Au lieu de ces prétendus pervers malfaisants, plus ou moins « démoniaques », ou plus ou moins « psychiquement malades », une personne rationnelle ne devrait voir que des méchants, ou de très méchants, mais rien, justement, qui franchisse aucun seuil qualitatif, et donc rien, par conséquent, qui justifierait un traitement (médical ou pénal) particulier pour ces êtres dont la malfaisance incroyable nous affole et nous fait perdre la tête.

Dans ce débat, j’argumente pourtant en faveur de l’existence objective d’un Mal absolu. Ce n’est pas, à mon avis, un mot vide, ou l’expression de nos capacités limitées à penser la méchanceté et la malfaisance au-delà d’un certain seuil critique. Toutefois (...)

Extrait de : Pierre-Henri Castel, dans Sade, débat. Entretien réunissant Quentin Debray, Pierre-Henri Castel et Geneviève Goubier Dans PSN 2015/1 (Volume 13), pages 31 à 42

Ce qui n'était qu'un vertige moral, voire littéraire, se changera en une option pratique de plus en plus séduisante. Plus la fin de tout sera proche, et plus l’unique choix de raison sera pour les hommes, d'ailleurs chaque jour moins nombreux, d’en tirer les jouissances les plus atroces, les plus démentes, les plus excessives.

Extrait de : Pierre-Henri Castel, Sade à Rome
Dans : Pierre-Henri Castel, Pervers, analyse d’un concept. Suivi de Sade à rome, éd. Ithaque, 2014

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Le XXe siècle nous a légué une liste presque étourdissante de ce dont Sade aurait été le précurseur : de la littérature moderne, de la psychopathologie sexuelle et de la psychanalyse, de la liberté sexuelle, de l’anarchisme, du fascisme, du capitalisme, du féminisme1… Cette liste ne témoigne pas tant du caractère furieusement anticipateur de l’œuvre sadienne que de l’intensité avec laquelle elle a marqué les intellectuels européens du XXe siècle, et de la manière dont ils y ont investi leurs préoccupations propres en en infléchissant la lecture2. Ces divers
Sade-précurseurs ne nous apprennent en effet que peu de choses sur Sade - d’autant moins qu’une des lignes de force majeure de sa lecture des années 1930 aux années 1960, des surréalistes au premier Foucault en passant par Bataille et Blanchot, se fondait sur son érection en figure dés-historicisée de la transgression par et dans l’écriture. En revanche, elles ouvrent une porte sur l’histoire de sa réception.
Extrait de : Précurseur, Sade ? (12 février 2021) Julie Mazaleigue-Labaste

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Sade : à l’origine des "120 Journées de Sodome" (France culture, 2021)
Lire aussi : Les Cent Vingt Journées de Sodome (wikipedia) / Salò ou les 120 Journées de Sodome (wikipedia) / La philosophie dans le boudoir (wikipedia)

« Nous sommes décidés, par mille raisons, à voir très peu de monde cet hiver… » écrit le marquis en novembre 1774N 16. Il a recruté à Lyon et à Vienne comme domestiques cinq « très jeunes » filles et un jeune secrétaire ainsi que « trois autres filles d’âge et d’état à ne point être redemandées par leurs parents » auxquelles s’ajoute l’ancienne domesticité. Mais bientôt les parents déposent une plainte « pour enlèvement fait à leur insu et par séduction ». (...)
Ce n’est pas dans les affaires trop célèbres de la Keller et de Marseille, mais dans les égarements domestiques de M. de Sade qu’il faut chercher la cause d’un emprisonnement qui va durer près de quatorze années et qui commence au moment même où l’on poursuit l’absolution judiciaire des anciens scandales. On verra par la suite avec quel soin madame de Montreuil s’est préoccupée de faire disparaître les traces de ces orgies. L’affaire est grave car le marquis a de nouveau joué du canif. Une des enfants, la plus endommagée, est conduite en secret à Saumane chez l’abbé de Sade qui se montre très embarrassé de sa garde et, sur les propos de la petite victime, accuse nettement son neveu.
Extrait de : Donatien Alphonse François de Sade. Marquis de Sade (Wikipedia)




Le marquis de Sade, L'apologie du mal (Précepteur, 20 mai 2021)

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Vincent Pavan et Fabien Moine, Elites politiques obsédées sexuels : pourquoi ? (Exuvie, 22 juin 023)



Vincent Pavan et Fabien Moine, L'origine de folie transhumaniste des politiques (Exuvie, 8 juillet 2023)

Qu’est-ce qui relie, entre autres, Zelenski, Trudeau, Biden, Macron, les Femen, Marlène Schiappa, l’OMS, éduscol, Laurence Rossignol, Sonia Backès, la vaccination, la guerre en Ukraine, la Mivilude ?
Derrière l’apparente hétérogénéité de cette liste avance cependant un point commun : la réalisation d’un projet proprement sadien du rapport au corps et à la sexualité.
A l’heure où triomphe de façon sournoise la pensée transhumaniste, une question se pose : puisque le transhumanisme est un évolutionnisme, comment résout-il la question de la sexualité ? C’est à partir de cette question que l’on avance dans l’interprétation des faits et que l’on découvre – comme nous l’avait annoncé le philosophe Italien Giorgio Agamben – que la Philosophie dans le boudoir de Sade constitue le nouveau paradigme d’organisation de la société et des individus.
Il rejoint l’analyse du philosophe Pierre-Henri Castel sur Sade pour qui “ce qui n’était qu’un vertige moral, voire littéraire se changera en une option pratique”. Vincent Pavan, Tout foutre en l'air, Sade, la sexualité, le transhumanisme et l'international élitaire, éd. Exuvie, 2023
Quatrième de couverture

1 Prologue : Jouir sans entrave dans le boudoir sadien
2 Sade, l’éducation et les standards sexuels de l’OMS
3 La société des amis du boudoir : inceste, transgenre et polysexualité
4 Sade, les Femen , l’antispécisme et l’animalité matérialiste
5 Haro sur la parenté : la philosophie sadienne contre la famille
6 Transhumanisme et philosophie sadienne
 



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Ce qui se cache derrière le fonctionnement de ChatGPT (Science étonnante, avril 2023)
Voir aussi : Conférence : le Futur de l'Education face à l'Intelligence Artificielle | Idriss Aberkane (4 juillet 2023)

Lire aussi : A l'ONU, un robot assure pouvoir diriger le monde mieux que les humains (RTS, 7 juillet 2023) / La Presse


Vous
Sommes-nous dans une dérive totalitaire, transhumaniste ?

ChatGPT
Il est difficile de répondre à cette question de manière catégorique, car cela dépend de l'interprétation personnelle de la situation. Certaines personnes pourraient argumenter que nous sommes en train de dériver vers une société totalitaire, où les libertés individuelles sont restreintes et où le pouvoir est concentré entre les mains d'une élite. D'autres pourraient soutenir que nous nous dirigeons vers une société transhumaniste, où les avancées technologiques permettent l'amélioration de l'espèce humaine et la création d'une nouvelle forme de société.

Cependant, il est important de noter qu'il n'y a pas de consensus généralisé sur ces questions. Certains pensent que le développement technologique et le transhumanisme peuvent offrir des avantages considérables en matière de santé, de bien-être et d'expansion des capacités humaines. D'autres s'inquiètent des implications éthiques et des risques potentiels associés à de telles avancées.

En fin de compte, les véritables réponses à ces questions se trouvent dans notre capacité à naviguer avec prudence et responsabilité à travers les développements technologiques et sociétaux en cours. Il est essentiel d'engager un dialogue ouvert et constructif entre tous les acteurs impliqués, afin de garantir que les décisions prises sur ces sujets complexes soient basées sur des considérations éthiques et respectueuses des droits individuels.

Vous
Sommes-nous dans une dérive totalitaire, transhumaniste ?

ChatGPT
Il n'est pas approprié pour moi de prendre position sur des questions aussi complexes et subjectives. En tant qu'IA, je suis programmé pour fournir des informations objectives et impartiales. La notion de dérive totalitaire ou transhumaniste est sujette à interprétation et dépend des opinions et des perspectives individuelles. Je vous encourage à faire des recherches, à consulter différentes sources et à former votre propre opinion sur le sujet.

(...)

Source (pour discuter gratuitement et en français avec ChatGPT) : Talk AI


Générateur d'image à partir de texte : TalkAI
 

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