mardi 16 août 2011

Sri Simha ou Sri Singha



Maitre du Dzogchen, disciple principal de Garab Dorje, Sri Simha naquit, selon ses hagiographes, en Asie centrale, dans la ville de Sokhyam. Vers l'âge de quinze ans, il étudia la grammaire, la littérature, la logique et l'astrologie au auprès d'Haribhala. En trois ans, il était devenu extrêmement érudit, Il partit vers l'ouest à dos de chameau et atteignit Serling, où il eut une vision d'Avalokitesvara : "Si tu désires réellement la bouddhéité, va en Inde jusqu'au charnier de Sosaling", lui dit ce dernier. Cependant avant de suivre ces conseils, Sri Simha se rendit en Chine à la montagne des Cinq Pics, où septans durant il reçut les instructions de Bhelakirti sur les tantra extérieurs et intérieurs. Devenu moine, il pratiqua trois ans selon la discipline monastique, mais Avalokitsvrara l'exhorta de nouveau à suivre son conseil et Sri Simha s'y décida enfin. Usant de ses pouvoirs spirituels, il arriva sains et sauf au charnier de Sosaling où Manjusrimitra accepta de l'instruire. Pendant vingt-cinq ans, il reçut l'ensemble des transmissions et des commentaires du Dzogchen. (...)

Il partit alors pour Varjasana, où il découvrit les textes cachés par Manjusrimitra, et subdivisa la Série des préceptes (tib Man-ngag-sde) en quatre cycles : le cycle extérieur, le cycle intérieur, le cycle secret et le cycle secret insurpassable. (...)
   Sri Simha est un maître très important pour toute la transmission à venir. Ce sont ses disciples, Jnanasutra, pagor Vairocana, Vimalamitra et Padmasambhava, qui vont initier chacune des grandes lignées des trois séries du Dzogchen. (...)
Extrait de l'entrée Sri Simha dans le Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme de Philippe Cornu, Ed. du Seuil.
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Bibliographie :
- Testament dans : Jean-Luc Achard, Les testaments de Vajradhara et des porteurs de science, Ed. Les Deux Océans, 1995.
- Testament (extrait) dans : Tulku Thondup, les maitres de la Grande Perfection, La lignée du Longchen Nynghthig du bouddhisme tibétain. Ed. Le Courrier du Livre, 1996.
Biographie (voir aussi sous bibliographie) : 
Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme, Ed. du Seuil, 2001.



(...) Puis shrisimha se fondit en corps de lumière, et son testament, le Zerwa Dunpa (Les Sept Clous), descendit jusqu'aux mains de Jnanasutra. Les lignes suivantes y figurent.

Hommage à la perfection de la sagesse primordiale, (union de) clarté et de vacuité.
La sagesse de la conscience, qui tout pénètre et dans tout apparaît,
Est ouverte et impartiale.
Pour avoir cloué (la conscience) sur la base inchangeante.
Pour avoir fiché les sept grands clous sur les sentiers étroits du samsara et du nirvana.
La grande félicité immuable s'est élevée dans mon esprit...
a) Enfonce le clou de la sagesse non entravée de la clarté à la jonction du samsara et du nirvana (afin d'en réalisé l'unicité)
b) Enfonce le clou de la luminosité apparaissant d'elle-même à la jonction de l'esprit et des objets.
c) Enfonce le clou de l'essence naturelle et pure à la jonction de l'esprit et de la matière.
d) Enfonce le clou de la libération des vues à la jonction du nihilisme et de l'éternalisme.
e) Enfonce le clou de la conscience, qui est au-delà des phénomènes, à la jonction des phénomènes et de la nature des phénomènes.
f) Enfonce le clou des cinq portes (les facultés sensoriels) totalement libérées à la jonction de l’excitation et de la torpeur.
g) Enfonce le clou du Dharmakaya primordialement parfait à la jonction des apparences et de la vacuité.

Extrait de : Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection
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