lundi 15 août 2011

Manjusrimitra ou Sarasiddhi



Deuxième maître humain du Dzogchen. Selon cette tradition, il naquit fils de brahmane en Inde de l'Ouest. Lui-même brahmane très érudit en sanskrit, en philosophie, en logique et en art, sous le nom de Sarasiddhi, il prit bientôt la tête des 500 pandit les plus réputés.
Un jour, Manjusri lui apparut en vision et lui dit "Dans la contrée nord-ouest de l'Oddiyana, sur les rives du lac Dhanakosa, dans la vallée de Hétchen Delwa, en la grotte de Dordjé Ling du grand charnier de Serling, se trouve une émanation de Vajrassatva appelée Garab Dorjé, qui détient la transmission de l'enseignement dit "La Lampe sans efforts de tous les bouddhas". Va le voir, demande-lui cette transmission, puis compile ses oeuvres".
(...)
Sarasiddhi voulut se couper la langue avec laquelle il avait polémiquer si irrespectueusement. Mais Garab Dorje l'arrêta, lui disant : "Te trancher la langue ne purifiera nullement tes mauvais actes !" Resté seul auprès du maître, il reçut la transmission symbolique par signe et la totalité des tantra et instructions. Garab Dorje lui donna alors de Manjusrimitra, "l'Ami de Manjusri", puis il chanta :

Dans sa nature, l'esprit est le Bouddha depuis toujours;
Semblable au ciel, il n'y ni naissance ni cessation.
Saisi bien l'égalité de toutes choses,
Et demeures-y sans recherche : c'est la méditation.
Manjushrimitra répondit :
Je suis Manjushrimitra, celui qui, de Yamantaka,
A reçu les accomplissements. J'ai à présent réalisé
La grande égalité du samsara et du nirvana,
et de mon coeur jaillit l'omnisciente Sagesse.

   Puis il composa "L'Or extrait de sa gangue" (tib rDo-la gser-zhun), où il exposa sa compréhension. (...)


Il mena à bien la tâche de classifier les 6 400 000 vers des tantra du Dzogchen, divisant l'ensemble en trois sections . "la Série de l'esprit (tib. Sems-sde), la Série de l'espace (tib. Klong-sde) et la Série des préceptes ou instructions (sk Upadesa, tib. Man-ngag-sde). Il classa cette dernière série en "Transmission par l'écoute" et "Transmission explicative". (...)

Extrait de l'entrée Manjusrimitra dans le Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme de Philippe Cornu, Ed. du Seuil.




Bibliographie :
- Testament dans : Jean-Luc Achard, Les testaments de Vajradhara et des porteurs de science, Ed. Les Deux Océans, 1995.
- Testament (extrait) dans : Tulku Thondup, les maitres de la Grande Perfection, La lignée du Longchen Nynghthig du bouddhisme tibétain. Ed. Le Courrier du Livre, 1996.
Biographie (voir aussi sous bibliographie) : 
Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme, Ed. du Seuil, 2001.


A la fin de sa vie, dans une explosion de signes miraculeux, sons, rayons et lumières, il se fondit en corps de lumière. Plein de dévotion Shisimha se mit à prier et le testament de Manjushimitra, le Gom-nyam (Les Six Expériences de la Méditation) se posa dans ses main.
Ces lignes y figurent :

O fils de bonne naissance ! Si tu veux voir la continuité de la conscience absolue et nue,
a) recherche l'objet, la conscience (le ciel limpide)
b) actionne les points du corps (à l'aide de la posture)
c) ferme la voie des allées et venues (le souffle)
d) concentre-toi sur l'objectif (la sphère ultime)
e) appuie-toi sur l'immobilité (du corps, des yeux et de la conscience), et
f) tiens-toi au vaste espace (la nature même de la conscience)

Extrait de : Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection
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