mercredi 16 novembre 2011

Rosina-Fawzia Al-Rawi Al Rifai


La danse orientale rencontre un vif succès de nos jours, mais en connaît-on vraiment le sens ? Sait-on qu’elle s’ancre dans une tradition millénaire ?
Née à Bagdad, en Irak, Rosina-Fawzia Al-Rawi a été initiée dès sa plus tendre enfance à la danse orientale et à la tradition soufie. Elle présente ici pour la première fois la signification spirituelle profonde et la dimension universelle de cette danse des femmes.
Dressant un panorama historique de la danse à travers les âges, l’auteur nous emmène des mythes de la déesse mère jusqu’à l’époque contemporaine, de la Grèce antique au monde arabe.
Véritable ode à la danse des femmes, ce livre offre également une description claire et précise des poses et mouvements de la danse orientale ainsi que de leur signification symbolique.
Rosina-Fawzia Al-Rawi nous montre ainsi comment cette danse peut aider les femmes à retrouver une harmonie intérieure, à travers le ressenti de chaque partie de leur corps et l’ouverture à leur espace intérieur de vie, de vibration et de joie.
Source du texte : Almora
Commande sur Amazon : La danse des femmes : Rituels et pouvoirs de guérison de la danse orientale


Bibliographie :
- La Danse des Femmes, Ed. Almora, 2011
En ligne : interview meditation-france
Site internet (stages) : espace-étoiles / haus des friedens
Contact pour les activités du groupe de Genève : Association Espace Danse Femmes 





Ode à la danse.

Pour connaître son cœur, il faut commencer par se détourner du mental et se concentrer totalement sur le mouvement. C’est en pensant en sentiments et en sensations, en images, en se libérant de la rigidité des mots que l’on développe la capacité de penser par soi-même. Ces deux approches différentes font s’ouvrir un monde de possibilités nouvelles.

Les mouvements de la danse du ventre permettent à la femme de comprendre et de faire l’expérience d’un rythme naturel. Dans cette danse, elle fait voler ses membres autour du centre de son corps, autour du nombril du monde, emportant son bassin dans les flots mouvants d’un rythme ancestral au-delà de la civilisation humaine. Nous dansons pour atteindre une union avec un rythme qui nous a précédés et sera encore là lorsque nous ne serons plus.

La danse permet à l’être humain de transcender ses limites, accédant à un univers de grandes pensées baignées du désir de transformation où la majesté du moi authentique est reconnue. Quand il danse chaque être humain devient ancien, universel. L’extase naturelle induite par la danse l’emmène au-delà de son isolement et du sentiment de séparation, métamorphosant la goutte d’eau en fleuve. La danse est assurément le chemin le plus court d’unité avec le divin. (...)
Extrait de : La Danse des femmes


Vue de l’extérieur, la danse des derviches ressemble à un tourbillon – mais au centre règne le calme le plus absolu. L’être intérieur des danseurs se transforme en un axe, leur corps en une roue en mouvement. Les danseurs deviennent le centre de l’univers, totalement présents à eux-mêmes et pourtant reliés à tout ce qui les entoure, en un dialogue silencieux entre monde intérieur et monde extérieur. Musique et danse se fondent en un rythme qui les emporte vers le battement de leur cœur et la présence des autres.

Ce que nous portons en nous se manifeste dans le monde qui nous entoure. Si la terre est aujourd’hui en danger, c’est parce que nous vivons et agissons à l’encontre de la nature. Les tragédies de l’environnement, l’exploitation des paysages, la pollution de l’air et de l’eau, l’agonie des forêts sont le reflet exact de l’état de conscience de l’humanité.

Nous vivons une époque où les vibrations de la terre s’intensifient et où le temps nous semble passer toujours plus vite. L’agitation augmente, les tensions se multiplient et nos attentes se manifestent plus rapidement dans la vie. Pour apprendre à faire des choix empreints de sagesse et de créativité, il est vital d’avoir une vision de l’essentiel et de pouvoir suivre ce que nous dicte notre cœur.

Le soufisme est un chemin du cœur qui vise à aider les êtres humains à relier leur monde personnel à l’Unité. Ce chemin n’appartient ni à l’Orient ni à l’Occident – c’est un chemin humain qui, à travers la compréhension de l’ego, mène à la liberté. Et la méthode peut se résumer en un mot : l’Amour.

Tout chemin spirituel est un chemin de guérison, une porte qui s’ouvre sur l’intérieur et mène à ce qui est éternel en nous. Dans le soufisme, ce chemin passe par le cœur qui est vu comme le centre de la transformation et le lieu de toute connaissance. Car le cœur est le seul lieu où nous puissions véritablement réconcilier les paradoxes de la vie et nous rapprocher d’une compréhension authentique. Toutes les techniques, toutes les méthodes (danse, respiration, rituels traditionnels de guérison, contes et voix) se concentrent sur le cœur.

La danse des derviches tourneurs est l’une des plus anciennes techniques soufies ; en tant que forme, elle nous aide à nous ancrer dans le cœur et à boire à notre véritable source, individuelle et unique. La spiritualité est toujours un chemin vers la connaissance et la compréhension de soi qui passe par une prise de conscience de ses pensées, de ses paroles et de ses actes.

Nasruddin transportait dans sa barque un érudit particulièrement imbu de sa personne. Alors qu’il venait de s’exprimer maladroitement, l’érudit lui demanda : “N’avez-vous donc jamais étudié la grammaire ?” – “Non” répondit Nasruddin. “Mais alors, vous avez gaspillé la moitié de votre vie !” s’exclama son passager. Quelques instants plus tard, Nasruddin se tourna vers l’érudit et lui demanda : “Avez-vous jamais appris à nager ?” – “Non, pourquoi ?” répondit le lettré. “Et bien vous avez gaspillée toute votre vie – nous coulons !” répliqua Nasruddin.
Source du texte :  espace-étoiles



Après avoir suivi des études en Langue et Civilisation Arabes, en Islamologie et en Ethnologie auprès des Universités de Vienne (Autriche) et du Caire (Egypte), le Dr Rosina-Fawzia Al-Rawi a vécu pendant 12 ans à Jérusalem, où elle a travaillé et élevé ses enfants, tout en approfondissant sa pratique du soufisme sous la direction de Sidi Shaykh Muhammad Sa'id al-Jamal ar-Rifa'iash-Shadhuli.

Elle enseigne dans ce domaine depuis plus de vingt ans et a notamment mis au point des méthodes holistiques destinées aux femmes et qui visent à développer la noblesse du cœur et la prise de conscience. Son travail allie la danse, la méditation et les techniques de respiration à des pratiques traditionnelles soufies telles le Zhikr, la danse des derviches tourneurs, ainsi que l'étude et l'utilisation des 99 Noms Divins.

Source du texte :  espace-étoiles
Contact pour les activités du groupe de Genève : Association Espace Danse Femmes
  

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