jeudi 15 décembre 2011

Virupa, Viroupa ou Birupa, Birwapa


Virupa ou Viroupa (sanskrit, autres formes : Birupa, Birwapa ; tibétain : bir wa pa, nal jor wang chug, « mauvais » ou « déformé») est un yogi et un mahassidha indien du IXe siècle. Il compte parmi ses disciples Drokmi Sakya Yéshé, maître de Khön Köntchok Gyalpo, fondateur de la lignée Sakyapa du bouddhisme tibétain, au sein de laquelle il est aussi connu sous le nom de Dharmapala. Il serait le créateur de la pratique Lamdre spécifique à la lignée, ainsi que l’auteur des Vers adamantins. Comme tous les mahassidhas, il apparaît parfois comme un excentrique adoptant une conduite réprouvée (dans son cas, la gloutonnerie), d’où son surnom de « Mauvais ».
Source (et suite) du texte : wikipedia


Bi(bli)ographie :
Abhyyadatta, Les Chants des 84 Mahasiddhas : Essence de leur réalisation spirituelle, Ed. Ewan, 1992.
Abhyadatta, Histoire de la libération des Mahasiddhas, Ed. Padmakara, 2003
Abhyyadatta, LaVie merveilleuse des 84 sages de l'Inde ancienne, Ed. Seuil, Points Sagesse, 2005

Extraits dans : Dakpo Tashi Namgyal, Rayons de lune, Les étapes de la méditation du Mahamudra, trad. Christian Charrier, Ed. Padmakara, coll. Tsadra, 2010 


Tous les phénomènes conventionnels qui peuvent être perçus
Sont dépourvus d'essence et n'ont qu'une identité nominale arbitraire.
Entre le nom et le sens, il n'y a aucune distinction,
Mais une continuelle coémergence, irréalisable de l'extérieur. (...)

On ne peut trouver la nature de l'esprit
Nommée Mahamudra, vacuité et non-discursivité
Autrement que dans la coémergence primordiale. (...)

Ainsi, tous les phénomènes relatifs qui peuvent être perçus
Sont dépourvus d'essence.
Ce ne sont que des désignations, de simples signes ou symboles. (...)

Fabriquer intellectuellement une nature fondamentale,
S'attacher aux expériences,
Et méditer sur une représentation conceptuelle de la réalité
Sont des égarements.(...)

Dans la vaste dimension de l'esprit vide d'existence réelle,
Il n'y a aucune dualité entre méditation et méditant...

En se détachant de la dualité entre l'observation et l'observateur,
L'esprit est libéré de la séparation.
En quittant le pratiquant (artificiel),
L'esprit se libère de l'effort et de la recherche.
En abandonnant la quête d'un fruit,
L'esprit s'affranchit de l'espoir et de la crainte.
En éradiquant la notion d'un "moi" ou d'un "soi",
L'esprit triomphe dans la bataille contre les maras.
En détruisant la croyance à l'existence réelle,
On se libère spontanément du samsara et du nirvana.

Celui qui ne dissocie pas réalisation et réalisateur est libre des extrêmes et de la partialité.
Celui qui ne dissocie pas union et séparation reste dans la pure égalité.
Celui qui l'a compris n'a rien à demander.
Celui qui perçoit clairement le corps absolu dans la multiplicité ne pense ni à adopter ni à rejeter.
Celui qui ne dissocie pas méditation et non-méditation n'est pas souillé par les perceptions dualistes.
Sans jamais dépendre des apparences ou de leur absence,
Libre de toute représentation conceptuelle,  l'esprit qui ne dissocie pas action et agent
S'est détourné de l'espoir, de la peur et de toute quête....

Quand l'esprit s'est détaché de toute spéculation,
Il n'est plus de souillure ni de doute.
Quand l'esprit perçoit directement la nature des choses,
La dualité du connaissable et du connaissant est abolie...

Actualise la nature fondamentale des choses, la réalité ultime,
Sublime moyen de laisser la conscience savourer la félicité dans son état naturel,
Sans rien abandonner, accomplir, désirer, pratiquer ou supprimer.

Extrait de : Rayons de lune.
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