lundi 12 décembre 2011

Dakpo ou Takpo Tashi Namgyal



Dakpo Tashi Namgyal. (1511-1587) était un maître kagyupa contemporain des VIIIe et IXe Karmapas. A l'instar de ces deux hiérarques de la lignée Karma Kagyu, qui composèrent d'importants commentaires sur les sutras et les tantras, Dakpo Tashi Namgyal fut un auteur prolifique, célèbre notamment pour sa Trilogie des Rayons lumineux : les Rayons de lune consacrés à la pratique du Mahamudra, les Rayons de soleil, qui expliquent exhaustivement le Tantra de Hevajra, et les Rayons de joyaux qui éclairent le Véhicule des Mantras Secrets (Mantrayana). Témoin de l'érudition et de l'accomplissement spirituel de leur auteur, ces Rayons de lune tint partie des textes les plus étudiés sur le Mahamudra, car il en révèle les fondements théoriques et la pratique complète. Dakpo Tashi Namgyal fut également abbé du monastère de Dalla Campo, siège de la lignée Dakpo Kagyu fondée par Gampopa (1079-1153), fils spirituel du grand yogi Milarépa et auteur du Précieux Ornement de la libération (Padmakara, 1999). C'est là, au Tibet méridional, que toutes les lignées kagyupas prirent leur source...

Dans ce traité rigoureux, destiné tant aux pratiquants du Mahamudra qu’à leurs enseignants, Dakpo Tashi Namgyal (1512-1587), brillant érudit et méditant accompli de la tradition Kagyu, explique à la fois la technique et le fondement théorique de ce système qui ne se départit jamais de la vue de la vacuité.
   A partir des innombrables citations qui émaillent son texte, ce maître de méditation montre comment placer et maintenir l’esprit dans son état naturel. En guide spirituel bienveillant, il corrige les vues et les méditations erronées des débutants et des disciples confirmés. La réalisation s’échelonne alors selon différents niveaux de pratique jusqu’à l’ultime bouddhéité.
   Prouvant que le Mahamudra n’est pas une "invention" de Gampopa (1079-1153), le père de l’école Kagyu, mais qu’il se fonde pleinement sur la théorie et la pratique du Grand Véhicule, Dakpo Tashi Namgyal puise à la source, dans les sûtras, les tantras et les instructions orales des grands accomplis indiens et tibétains. Dans un style simple et direct, il expose ainsi ce qui fait la pureté et l’efficacité de la méditation sur la nature de l’esprit.
Quatrième de couverture de : Rayons de lune
Source du texte : Ed. Padmakara


Bibliographie :
- Rayons de lune, Les étapes de la méditation du Mahamudra, Ed. Padmakara, coll. Tsadra, 2010
- Les six yogas de Naropa, Ed. Dervy, 2009


Le saut décisif dans l'ouverture du sans-naissance

Dès lors qu'il est parfaitement convaincu de ce que nous venons d'expliquer, le méditant doit abolir tout attachement à une certitude concernant l'objet de méditation, relâcher l'attention, abandonner le désir profond d'avoir des expériences, renoncer à l'effort de les obtenir, se désintéresser de l'objet à réaliser et se défaire de l'aspiration à la réalisation. En bref, il doit éliminer toute perception discriminante, réflexion ou volonté qu'il en soit comme ceci ou comme cela. Il lui faut également abandonner tout désir profond de méditer, fixer son attention, faire des expériences, connaitre, etc. Sans même se dire qu'il ne s'engage dans aucune activité mentale, il permet simplement à son esprit ordinaire de rester naturellement détendu, sans rien fabriquer ni modifier. Il permet à toute pensée ou perception de se mouvoir librement, telle quelle, sans l'adopter ni la rejeter, la contrôler, la transformer ou l'isoler. Il ne doit pas suivre les pensées, ni s'inquiéter d'une distraction momentanée en la considérant comme une faute, ni même l'examiner. Attentif, il doit garder la conscience ordinaire dans un état non artificiel, sans même envisager la méditation, l'expérience ou l'action.  (...)
Extrait de : Rayons de lune
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