mardi 3 janvier 2012

Calliste le Patriarche ou Nicéphore Calliste Xanthopoulos

Il est possible que Calliste le Patriarche soit Calliste Xanthopoulos, qui fut patriarche de Constantinople à la fin du XIVe siècle. Il parle comme le plus humble et le dernier des moines attestant à partir de son expérience personnelle que l'intériorité de l'homme est l'image du Paradis. Pour lui, entre le sensible et l'invisible il n'y a pas de division, mais une humble osmose qui est soutenue par l'intelligence amoureuse et par l'apaisement de l'humilité.

Source du texte : Les chemins du coeur


Bibliographie :
Ouvrages généraux :
Jacques Touraille, Philocalie des Pères Neptiques, Ed. Abbaye de Bellefontaine, 11 fascicules, (1979-1991), réédité en 7 volumes.
Olivier Clément, La Philocalie, Ed. Lattès, 1995.
Jean Gouillard, La Petite Philocalie de la Prière du Coeur, Ed. Points Sagesse, 1979.
Jacques Tourraille, Nouvelle Petite Philocalie, L'amour de la beauté spirituelle selon la tradition de l'Orient chrétien, Ed. Labors Fides, 1992.
Jacques Tourailles, Le Christ dans la philocalie, Ed. Desclée, 1995.
Javier Melloni, Les chemins du coeur, La connaissance spirituelle dans la Philocalie, Ed. Desclée de Brouwer, 1995.  
Pierre Desaille, Spiritualité orthodoxe et philocalie, Ed. Albin Michel, 2003.


Anonyme, Transfiguration (XVe)

Prière pour le commencement de la connaissance.

Beaucoup de chose, Seigneur,
me sont venues à l'esprit,
sur lesquelles j'ai réfléchi.
Mais il n'est rien que je puisse pleinement comprendre
en toute certitude et une fois pour toutes.
Il n'est rien dont, d'une manière ou une autre,
la connaissance ne m'échappe.
De toute évidence, je suis incapable de connaitre simplement et totalement.
Je vois le ciel, la terre, l'air, l'eau et le feu.
Mais ce qu'ils sont, sur quoi ils se fondent et quelle est leur nature,
il est clair que je l'ignore.
Un cheveu, la chose apparemment la plus commune,
ne touche guère nos sens.
Aucune chose ne nous atteint au moment même où elle se fait.
Comment le pourrait-elle ?
Certaines nous parviennent avec le temps et progressivement
Et que sais-je des cheveux dans leur être même ?

C'est pourquoi je te prie, Maître,
de me délivrer de la présomption
qui me fait juger et condamner le prochain et n'importe qui.
Tiens-moi donc avec ton bras puissant
car je n'ai ni l'intelligence ni la force d'acquérir cette sagesse.
Je n'ai aucune intelligence,
j'ai perdu le pouvoir de la sagesse,
mais je me confie par la grâce à ce qu'il faut appeler
la déification en Toi,
à l'union surnaturelle à Dieu,
laquelle vient de l'action divine qui t'est propre
et à l'intellection suspendue à Toi.

Philocalie des Pères Neptiques, vol. XI, 61, pp.95-96
Commande : Editions Bellefontaine
Cité aussi dans : Les chemins du coeur
Commande sur Amazon : Les Chemins du coeur : La connaissance spirituelle dans la philocalie


21. C’est Dieu qui enseigne à l’homme la connaissance, ainsi qu’il est écrit. Mais comment enseigne-t-il ? Il donne la prière dans la sainte impulsion qui transmet lumineusement à celui qui prie la respiration continuelle de l’Esprit. Une telle prière sacrée est vraiment la demeure, la grande demeure de la grâce plus que bonne. Elle est un maître pour celui qui l’a reçue. Elle est manifestement comme un miroir du visage de l’âme. En elle l’intelligence voit clairement ses propres tendances, ses écarts, ses aliénations, ses acédies, ses fraudes. Et pas seulement cela. Elle est aussi l’air de la pureté, la splendeur de la contemplation, l’esprit de la tension de l’œuvre divine vers Dieu, la flamme de feu des désirs ardents de Dieu, la simplicité de l’intelligence dégagée des formes, le silence loin de tout et la joie immense de l’émerveillement. En un mot, l’intelligence voit et connaît infailliblement par la prière ce que sont les états et les passions de l’âme. Elle est lumineusement initiée aux premières causes des principes qui donnent à l’âme son mouvement. Elle sert les unes et elle s’attache aux autres, autant que possible, successivement, dès lors qu’elles sont de toute manière dignes d’amour ou de sollicitude.

22. Si la sainte prière spirituelle n’était, comme on l’a dit, que le maître qui enseigne et signifie les devoirs de la vertu, ne serait-elle déjà pas digne de ces grandes choses ? Mais si elle n’est pas seulement un maître qui enseigne et signifie, mais aussi un consolateur qui mène à tout ce qui est naturellement de l’ordre des biens, de quelles offrandes sacrées ne serait-elle pas plus haute, de quelles louanges ne serait-elle pas au-delà ? Toutefois l’enseignement et la consolation ne servent relativement à rien, si l’enseigné et le consolé sont faibles. Il leur faut une puissance qui stimule leur désir. Si tu cherches, tu trouveras une fois pour toutes la prière, et tu découvriras en elle l’énergie qui conforte l’âme dans l’Esprit.
Tant est grand en ceux qui se vouent à la vertu un tel pouvoir de la prière. Et à bon droit. Car la prière qui respire, et pour ainsi dire la prière qui vit, fait monter du cœur un flux continuel. Et elle est manifestement telle par la communion et l’énergie de l’Esprit vivifiant. (...)

Philocalie des Pères Neptiques, vol. XI.
Commande : Editions Bellefontaine
Source du texte : didier paravel


Par l'effusion et l'énergie de l'Esprit, Dieu comble l'homme de douceur débordante et de bonté. Il lui donne l'humilité. Mais par l'union, Dieu l'élève de tout autre manière dans la gloire et l'honneur, et il le mène tellement dans les feux de l'éros que tout ce qu'il voit autour de Dieu, et tel qu'il le voit, lui est vraiment comme son être propre. (...)

Philocalie des Pères Neptiques, vol. XI. 
Commande : Editions Bellefontaine




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