dimanche 14 juin 2015

La vie spirituelle selon Thérèse d'Avila



Les Racines du ciel par Frédéric Lenoir, Leili Anvar
La vie spirituelle selon Thérèse d'Avila avec Didier-Marie Golay 14.06.2015
Didier-Marie Golay est entré en religion dans l'ordre des carmes déchaux et appartient à la communauté de Paris. Il vit dans le couvent des carmes de Lisieux.
Son dernier livre :
- Atlas Thérèse d'Avila, aventurer sa vie, Ed. du Cerf,
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Sainte Thérèse d'Ávila (en religion : Teresa de Jesús), née le 28 mars 1515 à Gotarrendura (Vieille-Castille) et morte dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582 à Alba de Tormes en Espagne, est une religieuse espagnole, réformatrice de l'Ordre du Carmel au xvie siècle, sainte et docteur de l'Église. Profondément mystique, elle laisse des écrits sur son expérience spirituelle qui la font considérer comme une figure majeure de la spiritualité chrétienne.
Source (et suite) du texte : wikipedia

Bibliographie :
Œuvres complètes, deux tomes, Ed. Le Cerf, 1995
Oeuvres complètes (avec celles de Jean de La Croix), Ed. Gallimard, La Pléiade, 2012
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En ligne sur :
Carmel Abbaye S. Benoit 1 2 3Livres mystiques

Nada te turbe,
nada te espante,
todo se pasa,
Dios no se muda
La paciencia todo lo alcanza
quien a Dios tiene nada le falta
solo Dios basta

Que rien ne te trouble,
Que rien ne t'effraie ;
Tout passe
Dieu ne change pas,
La patience obtient tout ;
Celui qui a Dieu ne manque de rien.
Dieu seul suffit


Heureux le cœur enamouré
Qui met en Dieu sa pensée.
Pour Lui, il renonce à tout le créé ;
Il trouve en Lui sa gloire et son contentement ;
Il vit sans souci, oublieux de lui-même,
Tout son vouloir est en Dieu,
Ainsi, dans la joie, il traverse
Les tempêtes de cette mer.

Poèmes dans oeuvres complètes (pp. 1243, 1233)
Source : wikipedia


Pour pouvoir comprendre quelle est l’impétuosité de ces transports, il faut les avoir éprouvés. Ils n’ont rien de commun avec ces émotions du cœur et ces mouvements de dévotion fort ordinaires, qui veulent éclater au dehors, et semblent devoir suffoquer l’esprit. Cette sorte d’oraison est très basse. Il faut éviter ces élans immodérés, en tâchant doucement de les retenir en soi-même, et s’efforcer d’apaiser l’âme ; de même, quand les enfants pleurent avec tant de violence qu’ils semblent devoir en perdre la respiration, on fait passer cette émotion excessive en leur donnant à boire. La raison doit tenir la bride pour modérer ces mouvements impétueux, parce que la nature pourrait y avoir sa part ; il est à craindre qu’il ne s’y mêle de l’imperfection, et que ces mouvements ne soient en grande partie l’ouvrage des sens. (...)

Mais entre ces mouvements de dévotion et les transports dont je traite, il y a une complète différence. Ici, ce n’est pas nous qui mettons le bois au feu ; on dirait que le feu se trouvant allumé, on nous y jette tout à coup afin que sa flamme nous consume. L’âme ne doit point à ses efforts cette blessure qu’elle ressent de l’absence de son Dieu ; elle lui est faite par une flèche que de temps en temps on lui enfonce au plus vif des entrailles, et qui lui traverse le cœur, en sorte qu’elle ne sait plus ni ce qu’elle a, ni ce qu’elle veut. Elle connaît bien qu’elle ne veut que Dieu, et que la flèche qui l’a blessée était trempée dans le suc d’une herbe qui la porte à s’abhorrer elle-même, pour l’amour de ce Dieu auquel elle ferait avec joie le sacrifice de sa vie.

Nul langage ne saurait représenter ni exprimer la manière dont Dieu fait de telles blessures, ni cet excès de douleur qui transporte l’âme blessée ; mais cette peine est si délicieuse qu’il n’y a point de plaisir dans la vie qui la dépasse. Je le répète, l’âme voudrait se sentir toujours mourante d’un tel mal.

(...)

Tandis que j’étais dans cet état, voici une vision dont le Seigneur daigna me favoriser à diverses reprises. J’apercevais près de moi, du côté gauche, un ange sous une forme corporelle. Il est extrêmement rare que je les voie ainsi. Quoique j’aie très souvent le bonheur de jouir de la présence des anges, je ne les vois que par une vision intellectuelle, semblable à celle dont j’ai parlé précédemment (cf. chap.27). Dans celle-ci, le Seigneur voulut que l’ange se montrât sous cette forme : il n’était point grand, mais petit et très beau ; à son visage enflammé, on reconnaissait un de ces esprits d’une très haute hiérarchie, qui semblent n’être que flamme et amour. Il était apparemment de ceux qu’on nomme chérubins ; car ils ne me disent pas leurs noms. Mais je vois bien que dans le ciel il y a une si grande différence de certains anges à d’autres, et de ceux-ci à d’autres, que je ne saurais le dire. Je voyais dans les mains de cet ange un long dard qui était d’or, et dont la pointe en fer avait à l’extrémité un peu de feu. De temps en temps il le plongeait, me semblait-il, au travers de mon cœur, et l’enfonçait jusqu’aux entrailles ; en le retirant, il paraissait me les emporter avec ce dard, et me laissait tout, embrasée d’amour de Dieu.

La douleur de cette blessure était si vive, qu’elle m’arrachait ces gémissements dont je parlais tout à l’heure : mais si excessive était la suavité que me causait cette extrême douleur, que je ne pouvais ni en désirer la fin, ni trouver de bonheur hors de Dieu. Ce n’est pas une souffrance corporelle, mais toute spirituelle, quoique le corps ne laisse pas d’y participer un peu, et même à un haut degré. Il existe alors entre l’âme et Dieu un commerce d’amour ineffablement suave. Je supplie ce Dieu de bonté de le faire goûter à quiconque refuserait de croire à la vérité de mes paroles. Les jours où je me trouvais dans cet état, j’étais comme hors de moi ; j’aurais voulu ne rien voir, ne point parler, mais m’absorber délicieusement dans ma peine, que je considérais comme une gloire bien supérieure à toutes les gloires créées [8].
Le Livre de la Vie, chapitre 29 (extraits)
Source : Carmel

La transverbération (emprunté au latin transverberare « transpercer », de trans « à travers », et verberare « battre, frapper ») est un phénomène mystique rarement mentionné et qui relève de la tradition catholique. Ce terme désigne le transpercement spirituel du cœur par un trait enflammé (d'amour).
Source : wikipedia

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