samedi 11 juillet 2015

Violence au pays de Gandhi

4 documentaires Arte :


VIOLENCE AU PAYS DE GANDHI (Allemange, 2014)
Maintenu au mépris de la loi, le système de castes en Inde prospère sur le dos des minorités et des femmes, ses premières victimes. Une enquête glaçante sur les violentes inégalités qui rongent la société indienne.
"La caste est le centre de la démocratie indienne : sa cohésion est assurée par la violence", analyse la militante et écrivaine Arundhati Roy. Si l'Inde, quatrième économie mondiale, se targue d'embrasser la modernité, elle demeure l'un des pays les plus inégalitaires au monde, en dépit des principes proclamés dans sa Constitution. Hiérarchies et discriminations se maintiennent avec une violence inouïe. La survivance du système de castes à l'échelle du pays et l'omniprésence des abus masculins à l'encontre des femmes, à tous les niveaux de la société, restent des réalités insupportables.

Démonstration implacable
D'un bout à l'autre du pays, la réalisatrice Lourdes Picareta mène une enquête intransigeante sur les violences qui rongent la société indienne. Elle suit le calvaire de Shabnam, adolescente issue des "intouchables", menacée de mort pour avoir fait condamner ses violeurs membres de la caste dirigeante. Son village d'origine est toujours régi selon l'ancien ordre patriarcal qui légitime le viol et en impute la responsabilité à ses victimes. Les grandes villes n'échappent pas à ces hiérarchies brutales, que ce soit à Lucknow, où les femmes Dalit ont pour tâche héréditaire de vider les latrines, ou dans le Gujarat, l'un des États les plus riches du pays. Là-bas, la minorité musulmane a subi de terribles pogroms avec la complicité des nationalistes hindous au pouvoir. Comment s'extraire de cet ordre immuable, alors que le système de castes lui-même a été bâti par la religion hindouiste et ne fait que prospérer avec le boom du capitalisme ? Cette enquête glaçante expose le fonctionnement d'un système immobiliste, nourri de la violence des oppresseurs et du fatalisme des opprimés.
Source : Arte



SEXE, MENSONGES ET FRUSTRATIONS (France, 2013)
L'Inde se développe mais ne se libère pas de son carcan puritain. Enquête auprès de médecins, de journalistes et de sociologues qui racontent et décryptent le rapport compliqué que les hommes indiens entretiennent avec les femmes.
Récemment, un des plus célèbres éditorialistes indien débutait son article ainsi : "Comment nous avons tué le Kamasoutra". Effectivement, le pays qui, le premier, a répertorié nos positions sexuelles, se trouve aujourd’hui en panne d’imagination. Plus grave, l’Inde grandit, se développe et se modernise mais le pays ne s’émancipe pas sur le plan sexuel. Les jeunes Indiens grandissent dans un univers ultraconservateur, alors qu’Internet, le cinéma et la publicité façonnent une toute autre image du sexe. L’image de la femme en ressort particulièrement dégradée. Depuis longtemps, les Occidentales sont assimilées à des femmes légères. Aujourd'hui, les films de Bollywood et les médias tendent à transformer la femme indienne en objet sexuel. Ce fossé entre une Inde encore moyenâgeuse et ces créatures fantasmées crée une immense frustration. Ce documentaire s'appuie sur des interviews de médecins, du sexologue réputé Prakash Kothari, de journalistes, de sociologues et d'acteurs, qui racontent et décryptent le rapport compliqué que les hommes indiens entretiennent avec les femmes.
Source : Arte



LE PAYS QUI N'AIMAIT PAS LES FEMMES (France, Allemagne, 2013)
Quatre femmes maltraitées par une société indienne traditionnellement misogyne témoignent de leurs souffrances et de leur combat. Un état des lieux accablant et malgré tout porteur d'espoir.
Saroj, 11 ans, est une miraculée. Dans son village du Rajasthan tenu par les guerriers Rajput, on tue les filles à la naissance, principalement parce que la dot du mariage coûte cher. Sa mère, aidée de Gadjendra, une femme qui milite depuis trente ans pour que les petites aient la vie sauve, l'a soustraite à la mort après avoir été obligée d'étouffer ses deux premières filles. À Delhi, Sunita, 25 ans, a quitté son mari après avoir subi régulièrement ses coups pendant un an – la violence conjugale toucherait 65 % des femmes en Inde. Si sa famille l'a accueillie, ses proches ont bien du mal à accepter que Sunita ait ainsi dérogé aux convenances. Suzanne a 38 ans et vit à Calcutta. Elle a décidé d'aller au bout du procès pour viol qu'elle a engagé à visage découvert, malgré ses peurs et sa souffrance. Enfin, Gulab Bai, 84 ans, fait partie de ces veuves abandonnées aux rues de Vrindavan, haut lieu de pèlerinage du pays.
En Inde, quand le mari meurt, sa femme, sous prétexte qu'elle porte malheur, est mise au ban de la société. En prenant la parole et en s'engageant courageusement sur la voie de l'émancipation, ces quatre femmes témoignent du visage terriblement machiste du pays, tout en portant l'espoir d'une société qui, doucement, change son regard sur elles.
Source : Arte



LE DESTIN DE L'INDE (France, 2012)
L'histoire de l'Inde, de l'indépendance à nos jours, vue à travers trois générations d'une famille de Delhi. Une captivante plongée dans la mémoire collective du sous-continent.
Churchill avait affirmé que l’indépendance plongerait l’Inde dans le chaos et conduirait au retour de la barbarie. Les Britanniques sont partis, et l'Inde ne s'est pas effondrée. Malgré une instabilité chronique, la démocratie la plus peuplée au monde a surmonté les crises et les défis auxquels elle a dû faire face depuis 1947, pour devenir une des grandes puissances de la planète.

Boom économique
À travers la trajectoire d'une famille de Delhi, les Agrawal, le réalisateur Laurent Jaoui retrace soixante-cinq ans d’histoire indienne. Partition avec le Pakistan, tragédies et assassinats politiques, guerres avec les voisins chinois et pakistanais, état d’urgence, dissensions et conflits religieux, révolution verte : ces événements clés ont été vécus par les différentes générations de la famille. Du grand-père ayant quitté la campagne pour la ville aux petites-filles diplômées de prestigieuses universités étrangères, chaque génération symbolise les incroyables transformations du pays depuis son indépendance. Boom économique, persistance du système de castes ou creusement des inégalités : les Agrawal livrent sans fard leur vision de la société indienne et des défis qu’elle va devoir relever. Des images d’archives et des commentaires de l’historien Ramachandra Guha illustrent ce récit, véritable plongée dans la mémoire collective du sous-continent.
Source : Arte


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...