samedi 21 mai 2016

Au bonheur de disparaître ?

MAJ de la page : Nicolas Bouvier






La Compagnie des auteurs par Matthieu Garrigou-Lagrange
Nicolas Bouvier au Festival Étonnants Voyageurs
1/4 Au bonheur de disparaître ?
Avec François Laut : historien, écrivain, biographe de Nicolas Bouvier.
Pierre Krause : Responsable éditorial de Babelio
Jacques Bonnaffé : Comédien
2/4 Un voyageur émerveillé
Avec Nadine Laporte : Ecrivaine, professeure à l'Université de Pau, spécialiste de l'auteur Nicolas Bouvier
Pierre Krause : Responsable éditorial de Babelio
Jacques Bonnaffé : Comédien
3/4 Nicolas Bouvier en liberté
Avec Gilles Lapouge : écrivain
Pierre Krause : Responsable éditorial de Babelio
Jacques Bonnaffé : Comédien
4/4 Table ronde: Tous écrivains voyageurs !
Avec Catherine Poulain : Ecrivaine
David Lefèvre : auteur
Christian Garcin : écrivain
Pierre Krause : Responsable éditorial de Babelio
Jacques Bonnaffé : Comédien

À l'été 1953, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit et d'histoire médiévale puis de droit, à bord se sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus long en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami, Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis. Ces six mois de voyage à travers l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'œuvre de la littérature dite « de voyage », L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard - et à compte d'auteur - aux éditions Droz, avant d'être repris par René Julliard en 1964. Après avoir connu un formidable succès, le livre était resté longtemps indisponible, avant de reparaître aux éditions La Découverte en 1985. Art de l'observation et du croquis, profond intérêt et curiosité insatiable pour les autres peuples, le voyageur n'est jamais en position dominante, mais d'accueil, d'une ville à l'autre, passant par des villages qui, à l'époque, connaissaient encore le luxe de ne pas apparaître sur les cartes, comme ballotté au gré des éléments et des événements : « Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations », écrit-il dès les premiers jours du périple. Mais ce profond humanisme n'est pas pour autant un dilettantisme ; par son écriture serrée, toujours très retenue, d'une grande précision, économe de ses effets et ne jouant pas « à la littérature », il a réussi à atteindre ce à quoi peu d'écrivains autoproclamés sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.
Quatrième de couverture. L'usage du monde (1964) Ed. La Découverte, 2014
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