vendredi 22 décembre 2017

"C'est en toi que Dieu doit naître"

MAJ de la page : Angelus Silesius



France Culture, "Les chemins de la connaissance" par Jacques Munier, un cycle de cinq émissions intitulé "Les mystiques rhénans, la lettre et l'esprit", 20 au 24 janvier 2003
Angelus Silesius, l'errant chérubinique avec Gérard Pfister

Gérard Pfister (né à Paris, le 7 avril 1951) est un poète et écrivain français.
Il est également l’auteur d'études principalement sur le dadaïsme et la mystique rhénane et de traductions de l'allemand, de l'anglais, l'italien et du turc. Il a créé en 1975 les Éditions Arfuyen dont le siège se situe en Alsace et l'administration à Paris.
Source : Youtube Résonance
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France Culture, "Les vivants et les dieux" par Michel Cazenave, 7 février 2009
Angelus Silésius avec Jérôme Thélot.

Élevé dans le milieu luthérien de la Silésie alors allemande, , qui se convertira du luthéranisme au catholicisme en 1653, est le descendant spirituel direct de Jacob Boehme et, plus loin, de Johannes Tauler, de maître Eckhart et du pseudo-Denys. C’est ainsi qu’il compose Le Voyageur chérubinique qui a influencé toute la philosophie allemande postérieure et développé les principales idées de la théologie négative.

Avec Jérôme Thélot, professeur à Lyon III et traducteur du Voyageur chérubinique (Éditions Encre Marine), et Jacques Lebrun, professeur émérite à l’École Pratique des Hautes Études.
Source : Youtube Résonance
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Livre premier (extraits) :
25. On ne saisit pas Dieu.
Dieu est un pur Néant, ni Maintenant ni Ici ne le touchent : plus tu cherches à le saisir, plus Il t'échappe.
61. C'est en toi que Dieu doit naître.
Que Christ naisse  mille fois à Bethléem, et non en toi, tu restes perdu pour jamais.
82. Le ciel est en toi.
Arrête, ou cours-tu donc, le ciel est en toi : et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours.
138. Plus tu sors, plus Dieu entre.
Plus tu peux chasser et t'enfuir de toi-même, et plus Dieu doit s'écouler en toi avec sa divinité.
159. La vacuité est comme Dieu.
Homme, si tu es vide, l'eau jaillit de toi, aussi bien que de la source d'éternité. 
185. L'espace lui-même est en toi.
Ce n'est pas toi qui es dans l'espace, l'espace est en toi : rejette-le, voici déjà l'éternité.
189. L'homme crée le temps.
Toi-même fait le temps : les sens en sont l'horloge, arrête l'inquiétude, et c'en est fait du temps.
201. Pourquoi Dieu naît-il ?
O mystère insondable ! Dieu c'est perdu lui-même, et c'est pour cette raison qu'il veut renaître en moi.
208. La bienheureuse intempérance.
Rien de trop ! j'ai toujours haï l'intempérance : mais puissé-je être ivre de Dieu autant que Christ.
210. Plus on s'abandonne, plus on est divin.
Les saints sont enivrés de la divinité de Dieu autant qu'ils sont perdus et engloutis en lui.
216. La déification.
Dieu est mon esprit, mon sang, ma chair et mes os : comment ne serais-je pas tout déifié par lui ?
219. La simplicité.
La simplicité est si précieuse que si elle manque à Dieu, il n'est plus Dieu, ni Sagesse, ni Lumière.
240. La prière silencieuse.
Dieu est si présent partout qu'on ne peut parler : aussi, tu L'adoreras mieux par le silence.
253. Le royaume de Dieu est aux enfants.
Chrétien, si tu peux devenir enfant de tout cœur, le royaume des cieux est tien dès cette terre.
254. L'enfance et la divinité.
Puisque la divinité s'est manifestée à moi dans l'enfance, j'aime du même amour enfance et divinité.
255. Enfant et Dieu.
Enfant ou Dieu se valent : si tu m'as nommé enfant, tu as reconnu Dieu en moi, et moi en Dieu.
284. Il faut dépasser toute connaissance.
Ce que le Chérubin sait ne peut me suffire : je veux voler plus haut que lui, dans l'inconnu.
285. Le connaissant doit devenir le connu.
Rien n'est connu en Dieu : Il est Un Unique. Ce qu'on connait en lui, il faut l'être soi-même.
289. Sans pourquoi.
La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit, elle ne fait pas attention à elle-même, ne demande pas si on la voit.
290. Laisse Dieu pourvoir à tout.
Qui décore les lys ? Qui nourrit les narcisses ? Alors, chrétien, pourquoi tant t'inquiéter de toi ?
293. Quand est-on déifié ?
Homme, quand la joie ne t'émeut pas, que la peine ne te blesse pas, tu es vraiment entré en Dieu et Dieu en toi.
Angelus Silésius, le Pelerin Chérubinique, Livre premier (Aubier, 1946)

Joyeux Noël ! 

Vitrail de l'Eglise Notre-Dame de Dijon
  

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