jeudi 12 novembre 2020

Bill Gates veut prendre soin de votre alimentation


Giedré, On fait tous caca (mars 2013)



Le médecin du monde (dixit Paris Match), Bill Gates, voudrait-il aussi devenir le Chef du monde ? (Pour notre santé et plaisir gastronomique). 
Dans une économie circulaire, et durable, en toute démesure (comme semble le promouvoir The Great Reset), n'est-il pas normal de tout recycler ? (A) Les cadavres (Soleil vert, "ton prochain tu mangeras") comme (B) les excréments (Soleil noir, ton caca tu mangeras) ?
On y vient progressivement en trois étapes : 1) comme compost pour nourrir la terre (1A), (1B), 2) comme nourriture pour les animaux mangés par l'homme (2B, article ci-dessous), et finalement, 3) comme nourriture transformée (3A, film Soleil vert). 

Ils veulent développer leur projet et que chaque personne puisse créer sa viande à partir de ses propres cellules issues des joues.
(MAJ 23) Extrait de : Des scientifiques ont créé un steak à partir de cellules humaines, 23 novembre 2020, Slate 

Remarque :
Ce procédé autophage (Soleil rose) peut aussi se décliner en version cannibale (Soleil vert), les cellules cultivée pouvant aussi bien provenir de sa propre joue que de celle d'une autre personne mais aussi d'autres parties du corps. 
  
* * *

Bill Gates a un projet alimentaire sain pour vous à base… d’excréments humains ? L’exemple de la Swiss Food Valley.
Par Vincent Held, le 4 novembre 2020 - Source : Liliane Held-Khawam
 

La Fondation Gates s’intéresse de près à la production de diverses ressources à partir des excréments humains – dans le domaine alimentaire, notamment. Siège de la Toilet Board Coalition, la Suisse semble être particulièrement impliquée dans le projet peu ragoûtant de la « toilet economy »…

Il y a un peu plus de deux ans de cela, l’ONG Foodwatch défrayait la chronique en révélant quelques uns des « ingrédients cachés » de la nourriture industrielle française. Et la presse de pointer la présence de résidus et autres sécrétions d’insectes dans les bonbons, les glaces, les sodas… et ce, notamment dans certains produits commercialisés par Danone et Nestlé.

De fait, il semblerait bien qu’aujourd’hui, l’emploi d’insectes ait vocation à se généraliser dans nos productions agroalimentaires. C’est ce que la prestigieuse École polytechnique de Zurich (EPFZ) appelle, dans un jargon d’affaires un peu comique, les « insect value chains ».

Au cœur de cette « révolution alimentaire », un certain Alexander Mathys, ancien chargé de projets chez Nestlé et aujourd’hui professeur assistant à l’EPFZ, dont il dirige une unité consacrée à « l’agroalimentaire durable ».

Le Prof. Mathys a ainsi été récompensé cette année par la société d’agroalimentaire Kellogg pour ses travaux sur « l’utilisation efficiente de larves dans la production d’aliments pour animaux sûrs et plus durables. » Une offre destinée à l’élevage de poules, par exemple…

Source : EPFZ (Hen & Fly Project)

Le site de l’EPFZ précisant que les chenilles en question (larves de mouches soldats noires) peuvent en réalité aussi bien être utilisées comme nourriture pour animaux (feed) que pour servir de base à l’alimentation humaine (food).

Une idée qui ne date pas d’hier ! Car en 2013 déjà, une mini-opération marketing avait été lancée en Autriche pour vanter la comestibilité de ces insectes à haute teneur protéinique.

Source : DeZeen

Or, voilà que, de façon inattendue, l’égérie de cette campagne publicitaire reconnaissait elle-même que le goût de ses productions culinaires n’avait rien de très attrayant…

Pourquoi alors avoir choisi précisément de cultiver ce type de larves plutôt que d’autres mieux adaptées à la consommation humaine – tels que les vers à farine, par exemple ? Car ceux-ci ne sont pas seulement extrêmement faciles à cultiver, mais également déjà autorisés à la vente en Suisse ! Par ailleurs, une étude de l’Université d’Oxford a récemment démontré (sans grande surprise) que ces protéines de mouches (!) présentaient de médiocres caractéristiques nutritionnelles pour les humains… Pourquoi alors persévérer dans cette voie ?

Les lecteurs les plus intuitifs ont sans doute déjà deviné la réponse…

 
La coprophagie comme avantage compétitif imbattable

Dès 2010, un étudiant de l’EPFZ expliquait dans sa thèse de doctorat :

« La technologie de traitement des déchets organiques utilisant les larves de mouches soldats noires (hermetia illucens) ouvrent la voie à une option économiquement viable […] L’alimentation [des larves] réduit jusqu’à 80% de la biomasse des déchets organiques tels que les restes de marché/cuisine, le fumier animal ou même les excréments humains. »

Le doctorant en question, un certain Stefan Diener, n’allait pas tarder à rejoindre l’Institut fédéral des sciences et technologies de l’eau (EAWAG), où il allait notamment travailler sur des questions liées aux « boues fécales »… et au « compostage à l’aide de mouches soldats noires » ! Car il est de fait,que pour l’EAWAG les mouches soldats noires peuvent être nourries « de manière appropriée » avec des « excréments humains » et autres détritus provenant de « fosses septiques »…

En juillet 2018, Stefan Diener allait ainsi cosigner un article scientifique avec le Prof. Mathys portant, précisément sur cette thématique du « traitement des déchets à l’aide de mouches soldats noires »… Le texte précisant que les « excréments humains » faisaient partie de « l’alimentation naturelle » des mouches soldats noirs – et qu’ils permettaient de maximiser la production de protéines des larves en question.

Et voilà que dès le mois suivant, le Prof. Mathys faisait breveter ses méthodes innovantes pour tuer les insectes « de manière éthique » avant des les transformer en aliments. (« Anesthésier les insectes par refroidissement, puis les couper, ce qui détruit leur système nerveux ».)

Étant donné l’intérêt persistant de l’EPFZ pour ces nouvelles techniques « alimentaires », on devine que l’élevage de poules n’est pas la seule activité qui pourrait bénéficier (financièrement) de la culture de larves coprophages… Ce type de protéines n’aurait-il pas, en effet, vocation à être employé dans la fabrication de viande synthétique ? Il se trouve en effet que Micarna, la filiale du groupe Migros chargée de développer des produits à base de viande synthétique, est membre du réseau Swiss Food Research, qui s’intéresse tout particulièrement à l’emploi d’insectes « comme source de protéines ». Or, pour développer son offre de « protéines saines », le Swiss Food Research fait bel et bien appel aux compétences scientifiques… du Prof. Mathys de l’EPFZ !

Se pourrait-il alors que la future viande synthétique « végane » des supermarchés suisses ait vocation à être produite à base de chenilles broyées – elles-mêmes nourries aux excréments humains ?

Le pharmacologue néerlandais Mark Post, qui a co-fondé la société Mosa Meat en 2013, travaille depuis plusieurs années avec les supermarchés Coop au développement d’assortiments de viande synthétique, destinés au public suisse. Avec l’objectif assumé de supprimer totalement la viande naturelle du marché

Il nous faut encore souligner ici le fait qu’Alexander Mathys travaille avec Nestlé depuis une bonne dizaine d’années déjà – et qu’ils ont développé ensemble la quasi-totalité des brevets de son institut « d’agroalimentaire durable ».

Il n’est donc guère étonnant que Nestlé cherche à développer des « cultures d’insectes et d’algues » comme source de protéines – puisqu’il s’agit-là, précisément, des deux sujets de prédilection du Prof. Mathys.

Mais au fait, que viennent faire les algues dans tout cela ?

 
Des algues saines et véganes cultivées avec… l’eau des égouts ?

Avant tout, précisons que l’EAWAG – qui propose de cultiver des larves de mouches soldats noires en les nourrissant d’excréments – est l’un des « partenaires-clés » de  la Swiss Food & Nutrition Valley, lancée par Nestlé en janvier dernier.

Précison encore que l’EAWAG travaille activement à l’idée de « collecter séparément l’urine [humaine] », si riche en « précieux nutriments », en l’isolant des excréments.[1]

Précisons enfin que la chlorella, la « micro-algue » dont le Prof. Mathys (EPFZ) souhaite développer l’exploitation à des fins alimentaires, peut être cultivée en utilisant exclusivement de l’urine humaine. De fait, diverses études ont été conduites à ce propos au cours des dernières années, avec des résultats visiblement très probants.

Il est ainsi passablement troublant de constater qu’Alver, une start-up issue de Nestlé et qui collabore justement avec l’EPFZ, commercialise déjà divers produits « véganes » et « détox » à base de chlorella. N’y a-t-il pas quelque raison de supposer que les protéines de synthèse avec lesquelles cette société fabrique ses « pâtes véganes » et autres « barres de protéines » (en attendant les « steaks » et autres « muesli »), ont été cultivées avec l’eau des égouts ?

Une chose est certaine. C’est que le Prof. Mathys a participé à une récente étude vantant les qualités nutritives de la poudre de chlorella commercialisée par Alver – celle-ci pouvant servir à créer des « analogues de viande »…

On notera d’ailleurs que la « Golden Chlorella » produite par Alver se présente sous la forme « d’une poudre jaunâtre et sans goût ». Or, il se trouve justement qu’un autre membre de la Swiss Food & Nutrition Valley, le parfumeur Firmenich, propose précisément de rendre les protéines végétales « délicieuses » – en y ajoutant des arômes « naturels »… avec la possibilité, par exemple, de donner un goût de « bœuf légèrement grillé » à des « analogues de viandes » créés à base de « protéines végétales » !

Se pourrait-il alors que Firmenich ambitionne de donner bon goût à des algues insipides cultivées à l’urine humaine ?… 

Source (et suite) du texte : Bill Gates a un projet alimentaire sain pour vous à base… d’excréments humains ? L’exemple de la Swiss Food Valley. Par Vincent Held, 4 novembre 2020, LHK

  

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