vendredi 27 août 2010

Betty

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« Il y a eu ce moment où la grâce s’est installée. Elle prend toute la place. Cette présence ne demande rien, ne qualifie rien, se meut d’elle-même et ne retient rien. Elle est donc fraîche à chaque instant. Elle est la Grande Joie. »

En octobre 2008...
 
Betty s'est éveillée à la Réalité, ce vide vibrant où la personnalité est absente, là où rien ne commence et rien ne meurt. Née au Québec, elle y réside toujours.
Betty n’enseigne pas; nul besoin de chercher. Le grand rendez-vous est avec vous-même! Être conscient de ne rien être et de ne rien savoir a foudroyé le désir d’exister de Betty, la laissant dans un perpétuel étonnement! Intemporelle et non individuelle, la Conscience ne subit pas de processus évolutif : Elle EST! C’est ce que nous sommes tous! Et c’est accessible, sans distance, sans délai. Bienvenue chez vous! 
Source du texte : Betty
Nouveau site : La grande joie
Récit et commentaire de Betty sur son éveil (PDF)

En ouvrant les yeux, je constate que la forme devient la forme forme pour que les yeux puissent la percevoir. Mais le cerveau, rempli de concepts et de conditionnements, imposera une vision déformée, qui semblera satisfaisante pour le « je ». Dans le monde du rêve, on ne peut se fier à la forme pour établir une relation véritable.



Un matin…
Mon corps dort; je suis consciente qu’il s’éveille et je ne m’attends à rien. Je ressens comme une légère essence qui rejoint ce corps-canal endormi.
La Vie s’expérimente dans un champ de lys bleus. Les yeux ne voient rien pour le moment, mais la Connaissance EST! Partout! Elle EST dans toutes les cellules de ce corps. Je Suis le champ de lys bleus, sans le regarder à l’extérieur. La vision n’est plus dépendante du cerveau et de son outil : les yeux. Elle est pénétrante! Et n’est pas dépendante des outils du corps!

Les yeux s’ouvrent et commencent à percevoir, et le cerveau trouvera l’image qui correspondra à la forme dans la matière. Les yeux sont vivants; ils ne sont pas des caméras-mémoire. Ils ne servent qu’à relier le monde réel avec le monde de l’image. Et c’est d’une telle beauté! C’est un miracle à chaque fois!


Je suis une brise dans le vide, un doux mouvement, une poussière étoilée. Un filet de lumière se crée par lui-même. Puis, la lumière devient plus dense; et là, je constate que la beauté prend forme! Je ne reconnais pas la forme : je suis cette beauté qui prend vie dans la matière, car la Vie décide de s’expérimenter dans le lys bleu. Et je suis un témoin, car Betty n’intervient pas : elle est disparue! Mais les sens de ce corps (qui est demeuré fonctionnel après le basculement) célèbrent le festin des sens! Crûment, directement, pleinement!




La lumière, selon sa densité,
donne de la couleur. Je vois la forme de la fleur, et, délicatement, un ombrage bleuté semble déposer la couleur. Et le contour se défini... et le parfum se crée. La couleur s'est installée, et là, les yeux voient : UN LYS BLEU... un champ de lys bleus.


Je suis la fleur, le champ, la terre riche, la couleur, le doux parfum. Mais je n’ai aucune interrogation, aucun mouvement d’identifier cela. Le temps n’existe pas. Betty ne perçoit rien. Elle ne s’attarde nulle part! La Vie est en mouvement et s’expérimente sans cesse.


Il n’y a aucun questionnement. Le cerveau n’a plus de mouvement. Il ne crée donc pas de conflit!

Les êtres humains croient ce que l’oeil voit, mais c’est le cerveau qui est disfonctionnel, trop englué de concepts et de croyances! La mémoire réagit comme une machine qui marche toute seule; et le cerveau hallucine! C’est la tour de Babel! Dans le monde du rêve, il y a souffrance, car usurpation! Le cerveau, par sa fonction de voir, est complètement court-circuité : par la pensée ! L’homme pense qu’il voit : c’est un pauvre esclave enchaîné! L’homme pense qu’il pense, individuellement!

Mais ici, sous mes yeux, il n'y a que lumière diffuse, remplie de diverses possibilités. C’est VIVANT!

La Vie s’expérimente dans le monde de la forme, et Cela est d’une beauté incomparable! Et sans but. Elle ne peut être perçue avec le « je ». Elle se perçoit d’Elle-même! Profonde Gratitude!

Les rapports entre les êtres humains sont pervertis par l’image. C’est un monde d’images, vide de Vie.

La vision de la Réalité, dans la perception directe, n’a pas besoin du savoir accumulé de l’être humain. Il est insignifiant! La vision est fraîche et non retenue. Elle naît du vide. Je ne sais plus rien de l’image en face de moi! Mon cerveau est vide et ne met plus une charge sur la forme. Mes sens explosent à chaque fois! Rien n’est retenu; tout est intensément vécu! L’image n’est pas retenue et ne me retient pas! Elle n’appartient à personne! Elle ne veut rien et elle ne demande rien! C’est l’Amour total! Et la Vie est en mouvement et brille de mille feux!

Cette beauté est constante! Cette beauté n'a pas de début ni de fin! Elle Est! C’est comme ça avec le lys bleu, les fourmis, le vent, les êtres humains, les nuages qui dansent, le chant des oiseaux, les gouttes d’eau fraîche retenues sur le pin après la pluie. Pas un plus que l’autre!


Ça regarde dans ce corps qui était celui de Betty : sans la lourdeur de la croyance en l’image. La mémoire n’accumule pas d’information à propos de l’image. Elle apparaît neuve et remplie de Vie à chaque fois! Ni attachement ni répulsion. Juste Ce qui EST! Et c’est complet!


Rejoignez votre demeure!

Source du texte : Betty

Bibliographie : 

La fraîcheur de l'instant, la fin d'un rêve d'individualité, Ed. Accarias L'Originel, 2013. 










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