jeudi 16 septembre 2010

Leo Hartong




Léo Hartong, est né en 1948 à Amsterdam de parents pauvres. Après une vie riche en péripéties diverses, il aura notamment été un hippie macrobiote, expérimentant les drogues dures, allant d'un syncrétisme New Age à un autre, il rencontrera la non dualité au travers de personnes comme
Tony Parsons et finira par trouver ce qu'il recherchait dès son plus jeune âge, lorsque toute attente le quittera. 


Actuellement, « je » demeure « mon adresse dans la vie », autant qu’une convention et une commodité grammaticales que je n’hésite jamais à utiliser. Mais il n’y a pas de « moi » objectif pouvant être identifié ou saisi. Il est clair que mon expérience mystique antérieure n’était pas l’illumination. L’idée d’un « je » ayant cette expérience a créé le paradoxe déroutant d’un « je » ayant une expérience non-duelle. A présent, il est évident que l’expérience dite mystique est tout autant une expérience que boire un verre de vin, faire l’amour, faire des courses, ou se promener sous la pluie. Tout ceci survient simplement en tant que moi et n’arrive pas à moi ni par moi. L’arrière-plan silencieux où l’expérience apparaît et disparaît avait échappé à l’attention du « moi » qui pensait avoir décroché la timbale.
Extrait de S'éveiller au rêve. 


Bibliographie :
- S'éveiller au rêve. le présent d'une vie lucide. Ed. Accarias l'Originel.


Y a-t-il une promesse à se réveiller à ce que je suis vraiment ? Y a-t-il quelque chose que je pourrai en retirer qui améliorera ma vie ? Cela fait-il de moi quelqu'un de meilleur et plein de succès ? Pour faire court : A quoi ça ressemble de vivre illuminé ? Ce sont des questions parfaitement raisonnables, qui se posent fréquemment au cours de la quête. Pour beaucoup, l'espoir d'une vie meilleure est la motivation centrale pour s'investir si lourdement dans la quête. Il y a, quoi qu'il en soit, un problème avec ces questions qui empêchent une réponse directe, et cela tient à ce qu'elles trouvent leur origine dans la perspective limitée que le chercheur veut transcender. Les questions peuvent sembler raisonnables, mais elles sont intrinsèquement imparfaites.

Laissez moi vous donner un exemple concret. Avant que nous sachions que la terre était ronde, la question de savoir où nous tomberions à partir de ses bords était parfaitement raisonnable. Selon notre perspective courante, quoi qu'il en soit, la question n'a aucun sens. Si vous remontiez le temps, vous ne pourriez pas fournir une réponse simple, mais auriez à expliquer qu'en fait la terre est ronde, et qu'en tomber n'est pas possible. Ceci, bien sûr, irait à l'encontre du bon sens du questionneur, qui pointerait l'horizon en insistant qu'il pouvait voir clairement où la terre finit. Demander au questionneur de s'imaginer la perspective d'un astronaute serait probablement vu comme une abstraction conceptuelle pour éviter la solution réelle, à savoir : « Qu'advient-il quand vous tomber des bords de la terre ? » Cela étant dit, je vais vous dire ce que vous retireriez de l'illumination. Si la réponse vous désappointe au départ, n'abandonnez pas. Continuez de lire et voyez si vous arrivez à l'endroit où le désappointement se change en clarté.

Alors avançons : La réponse est que vous n'obtiendrez rien de cela parce que l'illumination est la réalisation qu'il n'y a pas de vous pour obtenir l'illumination ; que votre sens de la séparation et individualité est une illusion. Cette réponse ira probablement contre votre expérience directe. (...)
Extrait de S'éveiller au rêve. 

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