mardi 29 mars 2011

Li Tseu ou Lie Zi



Le Lie Zi (Lie Tseu) ou Vrai classique du vide parfait est un recueil de fables philosophiques et d’aphorismes se rattachant en majorité au courant taoïste, mentionné pour la première fois dans le chapitre littérature du Livre des Han et attribué à Lie Yukou, sage cité dans le Zhuangzi. Liu Xiang, qui en avait découvert dans la bibliothèque impériale un exemplaire en 20 chapitres (réduits à 82 après suppression des doublons), ignorait apparemment tout de l’auteur, et ne put que proposer qu’il avait vécu avant Zhuang Zhou, puisqu’il était mentionné dans son ouvrage. Une partie du Lie Zi présente une grande ressemblance avec certains passages du Zhuang Zi, et d’autres parties se retrouvent dans différents livres. Beaucoup pensent que l’ouvrage actuel serait en fait une anthologie composée entre les Han et les Jin.
Il fut officiellement canonisé le 31 mars 742 (première année de l'ère Tianbao) par l'empereur Xuanzong des Tang sous le nom de Classique de la simplicité et de la vacuité4, tandis que son auteur supposé recevait le titre d’Être transcendant. En 1007, l’empereur Zhenzong des Song éleva le titre de l’auteur et allongea le nom de l’ouvrage, qui devint Vrai classique de la simplicité et de la vacuité de la vertu parfaite, d'où son nom français. C’est l'un des trois grands classiques du taoïsme avec le Dao De Jing et le Zhuang Zi.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie :
- Le vrai classique du vide parfait, trad. Benedikt Grynpas. Ed. Gallimard, Unesco.
- Le vrai classique du vide parfait. Ed. Gallimard, Idées, 1976.
- Traité du vide parfait, trad. J-J. Lafitte. Ed. Albin Michel, Spiritualité vivante.
- Le vrai classique du vide parfait dans Philosophes taoistes. Ed. La Pléiade.
En ligne :
- Vrai classique du vide parfait (extraits), trad. Léon Wiegler, 1913 : wikisource



Quelqu'un s'adressa au philosophe Lie Tseu et lui demanda : "Pourquoi tenez-vous le vide en si grande estime ?" Lie Tseu répondit : "Le vide n'a que faire de l'estime.
Si l'on veut être sans nom, rien ne vaut le silence, rien ne vaut le vide. Par le silence et le vide, on atteint ses demeures. Mais celui qui prend, celui qui donne perd ses demeures. Quand les choses de ce monde se gâtent, il y a des gens qui s'évertuent à vouloir les réparer au moyen de la vertu et des devoirs, mais bien en vain !"
Extrait de : Philosophes taoistes, Lie Tseu (Livre 1, chap. 11, Le vide).

Dans le livre de Houang-ti, on lit : "L'esprit de la profondeur ne meurt pas. C'est le mystérieux féminin."

La porte du mystérieux féminin est dite la racine de la terre et du ciel. Continuellement, continuellement il se dévide mais dure toujours; il se dépense sans s'épuiser. C'est pourquoi ce qui engendre les êtres n'est pas engendré et ce qui les transforme est instransformable. De ce principe (naît) toute génération, toute transformation, toute forme, toute qualité, toute connaissance, toute force, toute extinction et tout repos. Mais prendre ce principe comme étant la génération, la transformation, la forme, la qualité, la connaissance, la force, l'extinction et le repos, c'est commettre une erreur.
Extrait de : Philosophes taoïstes, Lie Tseu (Livre 1, chap. 2, Le mystérieux féminin).



Des enfants qui vivaient au bord de la mer, aimaient les mouettes. Chaque matin, ils allaient jouer avec les mouettes et d'autres mouettes arrivaient, par centaines et plus encore. Leur père leur dit : "J'ai appris que les mouettes jouent avec vous. Attrapez-en quelques-unes pour que je puisse m'amuser avec elles." Le lendemain, quand ils allèrent au bord de la mer, les mouettes développèrent leur pantomime (dans les airs), mais sans descendre. C'est pourquoi il est dit : " Le discours parfait est sans paroles, l'acte parfait est de ne pas agir. Ce que tous les sages savent est peu profond."
Extrait de : Philosophes taoistes, Lie Tseu (Livre 2, chap. XI).

  

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