mercredi 28 septembre 2011

Annette Knopp


Annette est née en 1965 en Allemagne. Après avoir fait le tour du monde, elle partage à présent son temps entre le Costa Rica et l'état de New York où elle vit avec son compagnon Stéphane et son fils, Eli. Annette propose des Cercles de Présence (le terme qu'elle emploie au lieu de satsang) et des Cercles de Femmes.
Source du texte : Rita Marie Robinson, Femme ordinaires, Sagesse extra ordinaire.
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Bibliographie (en français) :
Annette Knopp dans : Rita Marie Robinson, Femmes ordinaires, Sagesse extra ordinaire, le visage féminin de l'éveil, Ed,. Le Lotus d'Or, 2010
Site officiel :
 The Free Heart


Hier soir vous avez dit que le féminin penchait vers la plénitude. Qu'est-ce qui est différent dans le féminin ? 
Pour moi, c'est un aspect particulier de la réalité Le féminin est l'aspect énergétique, la pulsation de la vie, la création dans sa plénitude. C'est aussi l'aspect relationnel qui est intrinsèque dans la sympathie et l'ouverture envers les expériences de la vie. En Inde on l'appelle Shakti. Shiva représente plus l'aspect de vide immuable de l'espace. "Shiva n'est rien sans Shakti", dit la Bhagavad Gita. Hommes et femmes sont faits de ces deux principes sacrés et sont invités à reconnaître qu'ils sont cela. Ce sont des aspects différents mais non séparés de la réalité.
   Le principe féminin est aussi une évocation de la beauté. Il est toujours présent quand quelqu'un décore une maison, crée de l'harmonie ou une oeuvre d'art. En général les femmes aiment se parer. Cela n'est pas nécessairement dû à une vanité égotique, ni au désir de séduire. C'est le coeur qui déborde et rayonne. Le monde a besoin de cela, surtout en ces temps difficiles.

De qui parlez-vous dans votre satsang qui laisse apparaître davantage le féminin ? 
Quand je fais des réunions pour hommes et femmes, je les appelle à présent "Cercles de Présence". Je préfère une participation plus interactive, un partage plus latéral. Je me considère plus comme une animatrice que comme une enseignante.
   Nous pouvons facilement tomber dans le piège consistant à utiliser des concepts de spiritualité pour échapper à ce qui se passe dans notre vie ou ne pas être honnête à ce sujet. On peut utiliser le silence et le vide pou essayer de compenser une difficulté à communiquer avec les autres ou à s'engager dans la vie. Il se peut que l'on tente d'intégrer la présence silencieuse dans la vie quotidienne, mais vivre les conséquences de certaines évènements passés rendent cela difficile. Je trouve qu'il est important de s'occuper de cela. Sinon, cela engendre une scission douloureuse et un intellectualisme prétentieux au lieu d'une intégration réelle venant du fond du coeur.
   Je vois dans certains milieux advaita une inclinaison vers l'Absolu, comme si l'on s'accrochait au vide, ce qui engendre un refus de s'occuper des aspects personnels et humains. Cela me rappelle les vieilles histoires de religion dans lesquelles le corps et la vie dans le monde étaient considérés comme un obstacle dont il fallait se débarrasser. Les femmes ont tendance à être davantage sur terre et relié à la vie. (...)

Pouvez-vous nous parlez des cercles de femmes ? 
Pendant de nombreuses années j'ai ressenti le besoin de réunir les femmes. Le rôle essentiel de cette réunion est de reconnaître et d'accueillir ce qui est déjà complet et précieux en nous. Sinon nous continuons de répéter les vieilles histoires, nous essayons de boucher les trous dans notre coeur en courant les magasins, en nous dissimulant derrière un maquillage immaculé ou en imitant les hommes pour nous sentir fortes.
   Dans le cercles des femmes, on apprend surtout à revenir au corps, à sa sagesse intrinsèque et sa simple joie de vivre. Cela se fait en partie au moyen de la danse, l'invitation à la danse - depuis l'instant présent, depuis "l'intérieur" - laisser bouger ce qui veut bouger. Dans notre culture tout le monde pense trop. Grâce au mouvement, l'énergie bloquée peut circuler librement et se réorganiser. Dans la danse, on peut faire l'expérience de ce savoir cellulaire, s'ouvrir à la réalité que tout est énergie. Tout est une danse.
   Une autre partie de la réunion peut consister à parler des difficultés de la vie quotidienne. Les femmes peuvent s'apporter un soutien mutuel simplement en écoutant. Etre reçue sans analyse ou sans que quelqu'un essaie de vous réparer est en soi une bénédiction.
Source du texte : Rita Marie Robinson, Femme ordinaires, Sagesse extra ordinaire.

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