Si l’on en croit les documents conservés par les Johannites à l’Île-Verte de Strasbourg, l’Ami de Dieu de l’Oberland était le fils d’un riche négociant d’une ville non précisée, que certains commentateurs ont voulu identifier à Coire ou Bâle. (...)
Rulman Merswin a eu comme confesseur Jean Tauler, ce même Tauler que l’Ami de Dieu, selon l’interprétation traditionnelle du Livre du Maître (Meisterbuch), aurait converti à la vie intérieure. Tauler étant mort en 1360, c’est bientôt l’Ami de Dieu lui-même qui accompagnera la fondation de l’Île-Verte de Strasbourg dont il deviendra l’inspirateur, par l’intermédiaire de Rulman Merswin.
En 1365, l’Ami de Dieu quitte sa ville natale et se rend dans un ermitage où il élève une maison et une chapelle, avec quatre compagnons. Il décrira lui-même la vie de cette communauté dans le Livre des cinq hommes (1377).
L’Ami de Dieu se rend en 1377 à Rome pour y rencontrer le pape Grégoire XI et l’appeler à réformer la Chrétienté. (...)
Source (et suite) du texte : arfuyen
Ajoutons que le mouvement des Amis de Dieu était encore présent un siècle plus tard avec pour centre l'Alsace, comme en témoigne Bruder Klaus, un habitant de Suisse centrale, qui avait eu dans l'idée de les rejoindre en 1467 (mais qui, suite à une vision, reviendra sur ses pas pour s'établir en ermite tout près de son lieu de départ).
Bibliographie :
- Le Livre des cinq hommes, Ed. Arfuyen, 2011.
Etudes :
Auguste Jundt, Rulman Merswin et l'Ami de Dieu de l'Oberland, Un problème de psychologie religieuse, Ed. Fischbacher, 1890.
Charles Schmidt, "Les Amis de Dieu" : PDFAuguste Jundt :
- "L'Ami de Dieu de l'Oberland" : PDF
- "La langue de l'Ami de Dieu de l'Oberland" : PDF
- "Les Amis de Dieu au 14e siècle" : PDF
- "Les Amis de Dieu de l'Allemagne inférieure" : PDF
Jean Moncelon : "L'Ami de Dieu de l'Oberland" : PDF
Rudolf Steiner : "l'Ami de Dieu du Haut Pays" : PDF
Autres textes : Ile Verte (Montcelon)
Or donc, mes très chers frères, j'en arrive, car il doit en être ainsi, à écrire quelque chose de moi.
Je vais vous expliquer en peu de mots tout ce que je vous ai écrit de la vie de nos frères, tout ce qu'ils ont souffert, car tout cela, je l'ai éprouvé moi-même, avec l'aide de Dieu. Cependant, en contrepartie, j'ai ressenti moi-même, par la grâce du Saint-Esprit, toutes les joies surnaturelles qu'ils ont connues.
Mes très chers frères, le bien-aimé saint Paul parlait en des temps où la Chrétienté en était à ses commencements et où le besoin s'en faisait sentir. Il écrivait par amour de Dieu, pour aider la Chrétienté, et il disait : "Je sais un homme qui, voici quatorze ans, a été ravi au troisième ciel - avec ou sans corps, je ne sais, Dieu le sait".
Mes chers frères, il faudrait maintenant que l'écrive au sujet de la grâce de Dieu de la même façon, et l'opn s'irriterait peut-être de ces propos. Pourtant, je crois que si saint Paul se trouvait encore parmi nous aujourd'hui, je ne serais pas digne de toucher la courroie de ses sandales.
Mais de la manière que cela s'est passé, avec la permission de Dieu, je vous écris, par amour de Dieu, et vous dis : "Je connais un homme qui, il y a trente ans, a été enlevé, avec ou sans son corps, je n'en sais rien, seul Dieu le sait". Et quand je dis qu'il a été ravi dans le troisième ciel sans savoir comment, avec la permission de Dieu, j'affirme que c'est la vérité - que dans cette ascension, j'ai rencontré des merveilles surnaturelles et pleines de joie qui dépasse l'entendement et pour lesquelles il n'existe pas de mots, si ce n'est pour dire avec saint Paul : "Ecoutez, il fait bon être ici, et je ne sais pas autre chose, si dans le Royaume éternel Dieu connait de grandes joies, je n'en sais rien, mais Lui le sait." (...)
Extrait de : Le livre des cinq hommes
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- "Les Amis de Dieu au 14e siècle" : PDF
- "Les Amis de Dieu de l'Allemagne inférieure" : PDF
Jean Moncelon : "L'Ami de Dieu de l'Oberland" : PDF
Rudolf Steiner : "l'Ami de Dieu du Haut Pays" : PDF
Autres textes : Ile Verte (Montcelon)
Or donc, mes très chers frères, j'en arrive, car il doit en être ainsi, à écrire quelque chose de moi.
Je vais vous expliquer en peu de mots tout ce que je vous ai écrit de la vie de nos frères, tout ce qu'ils ont souffert, car tout cela, je l'ai éprouvé moi-même, avec l'aide de Dieu. Cependant, en contrepartie, j'ai ressenti moi-même, par la grâce du Saint-Esprit, toutes les joies surnaturelles qu'ils ont connues.
Mes très chers frères, le bien-aimé saint Paul parlait en des temps où la Chrétienté en était à ses commencements et où le besoin s'en faisait sentir. Il écrivait par amour de Dieu, pour aider la Chrétienté, et il disait : "Je sais un homme qui, voici quatorze ans, a été ravi au troisième ciel - avec ou sans corps, je ne sais, Dieu le sait".
Mes chers frères, il faudrait maintenant que l'écrive au sujet de la grâce de Dieu de la même façon, et l'opn s'irriterait peut-être de ces propos. Pourtant, je crois que si saint Paul se trouvait encore parmi nous aujourd'hui, je ne serais pas digne de toucher la courroie de ses sandales.
Mais de la manière que cela s'est passé, avec la permission de Dieu, je vous écris, par amour de Dieu, et vous dis : "Je connais un homme qui, il y a trente ans, a été enlevé, avec ou sans son corps, je n'en sais rien, seul Dieu le sait". Et quand je dis qu'il a été ravi dans le troisième ciel sans savoir comment, avec la permission de Dieu, j'affirme que c'est la vérité - que dans cette ascension, j'ai rencontré des merveilles surnaturelles et pleines de joie qui dépasse l'entendement et pour lesquelles il n'existe pas de mots, si ce n'est pour dire avec saint Paul : "Ecoutez, il fait bon être ici, et je ne sais pas autre chose, si dans le Royaume éternel Dieu connait de grandes joies, je n'en sais rien, mais Lui le sait." (...)
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