jeudi 15 mars 2012

Yunus Emre


Yunus Emre (1238-1320) est l’un des plus grands poètes du soufisme. A la différence de celle de son compatriote et contemporain Rumi (1207-1273), qui écrit dans la langue savante de l’époque, le persan, Yunus Emre, écrit l’ensemble de son œuvre dans la langue du peuple, le turc.
Yunus, le plus aimé des écrivains de langue turque, est l’auteur de deux livres : le Diwan (recueil de ses quelque 300 poèmes spirituels) et le Petit Livre des Conseils.
Né en 1238, mort en 1320, Yunus Emre serait, comme Rûmî, originaire du Khorassan, en Perse, d’où sont également originaires Ferdousi, Avicenne ou Al-Ghazâli.
La vie de Yunus se situe dans un cadre historique particulièrement troublé : la fin de l’empire seldjoukide. Famines, guerres, soulèvements marquent cette époque. C’est le plus souvent aux côtés du peuple qu’on retrouve les derviches dans les insurrections.
Véritable saint du soufisme, poète fondateur de la langue turque, marqué par l’influence des confréries Bektachi, Mevlevi et Yasevi, Yunus est très aimé en Turquie, où pas moins de quatre lieux revendiquent de conserver le tombeau.
Source du texte : arfuyen


Bibliographie (en français) :
- Le Chant du pauvre Yunus, Ed. Arfuyen,
- Le petit livre des conseils, Ed. Arfuyen,


(...) Ton amour sans cesse
me défait de moi-même
Tendre mal
plus profond qu’un remède
Les dogmes, les écoles
sont un chemin
Mais la vision, le Vrai
plus profond qu’un chemin
Le sage Salomon, dit-on,
comprenait le langage des oiseaux
Il est un Salomon
plus profond que le sage
J’ai oublié la religion
rien n’est resté que la ferveur
Quel est ce connaître
plus profond que la religion
Abandonner sa religion
est œuvre d’athéisme
Quel est cet athéisme
plus profond que la foi
Le regard de Yunus
a rencontré l’Ami
Il demeure à sa porte
plus profond qu’aucun roi


Je désirais Dieu
je l’ai trouvé –  quoi de plus
Jour et nuit je pleurais
j’ai souri – quoi de plus
Sur le terrain des sages
une balle qui roule
Dans la crosse du maître
j’ai bondi – quoi de plus
Aux entretiens des saints
un bouquet de roses rouges
J’ai fleuri, on m’a cueilli
j’ai fané – quoi de plus
Les savants, les religieux
trouvent tout à l’école
Moi, c’est à la taverne
j’ai trouvé – quoi de plus
Écoutez Yunus, écoutez-le
qui retombe en folie !
– Dans la sagesse des saints
j’ai plongé – quoi de plus
Extrait de : Le chant du pauvre Yunus

Source du texte : Arfuyen
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Musique d'un groupe éponyme : 

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