Avec une nouvelle publication :
Jean Bouchart d'Orval, Elle est belle la vie, Dialogues avec Virgil, un homme simple et remarquable, Ed. Louise Couteau, 2012
La véritable intelligence se mesure à la joie. Virgil vivait la joie, une joie sans raison. Il n'avait pas fait d'études en philosophie ou en physique, il n'a jamais appris le sanscrit et n'a jamais rencontré aucun maître ou guru : sa grandeur n'était pas à ces niveaux si relatifs. Il était vrai, haut et propre. Ceux d'entre nous qui ont eu le bonheur de le côtoyer peuvent tous témoigner de sa joie intérieur, de sa sensibilité hors du commun et de sa présence à la fois humble et puissante. Virgil n'était pas gentil, il était bon, infiniment bon.
Les éléments anecdotiques de sa vie sont de peu d’importance : né en Croatie au temps de la Yougoslavie, il fuit l'oppression communiste à la fin des années cinquante traversa l'Italie et finit par rejoindre la France, qui l’accueillit Après environ trois ans, il choisit d'émigrer au Québec et s'établit à Montréal, ou il mena une vie simple et sans histoire pendant longtemps, oeuvrant dans l'industrie du meuble. En février 1991, il fut saisi de la réalité profonde de l'existence, foudroyé par une joie sans borne. (...)
p.11,12.
Il faut être patient : c'est la première chose. La patience est une arme très puissante. Donc : être honnête avec soi-même et persévérant. Il s'agit d'insister, de persister. Ne pas chercher. Vous pourrez voir la pensée à l'oeuvre. Souvent vous pensez et vous ne le savez pas. (...)
p. 47.
La mort c'est la conscience : la conscience de votre corps, de toute ce que vous laissez. Dans une véritable spiritualité, il n'y a que le présent à chaque instant. S'il vous plait, n'essayez pas de comprendre ce que je dis, mais comprenez ce que vous êtes. La vie est plus rapide que la lumière, nom de Dieu. Regardez ! Demandez-vous pourquoi vous n'y arrivez pas. C'est parce que vous êtes collés à la mémoire. Quand je dis "vous", je parle de l'humanité.
C'est beau : cette beauté est chacun de nous. On peut citer tous les exemples qu'on voudra, mais ça ne vaut rien. Le public est curieux, il est avide de phénomènes. Les gens veulent savoir ce qui existe sur un autre niveau, mais ils ne voient même pas ce qu'ils vivent au moment même, il cherchent quelque chose "d'autre". Voir cela vous donne une clarté à vous qui le percevez. Les gens parlent de chose qui n'existent pas à l'instant où ils en parlent. Ils vont ailleurs, ils pensent. (...)
p.123
Chaque instant est nouveau : vous ne pouvez pas utiliser ce que vous vivez maintenant pour vivre un autre instant. La vie est plus vite que la lumière. (...)
p. 190.
Extraits de : Elle est belle la vie
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