Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi, à proximité de Bône (actuellement Annaba), dans le département de Constantine (depuis 1962, Dréan dans la willaya d'El Taref), en Algérie, et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin, dans l'Yonne, est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il fut aussi un journaliste militant engagé dans la Résistance française et dans les combats moraux de l'après-guerre.
L'œuvre de Camus comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ».
Source (et suite) du texte : wikipedia
Bibliographie :
Oeuvres complètes, Ed. Gallimard, La Pléiade, 2006.
ROMANS ET NOUVELLES :
- L'Etranger (1941)
- La Peste (1947)
- La Chute (1956)
- L’Exil et le royaume (1957)
ESSAIS :
- Noces (1939)
- Le Mythe de Sisyphe, essai sur l'Absurde (1942)
- Lettres à un ami allemand (1943-1945)
- Actuelles I, chroniques 1944-1948.
- Actuelles II, chroniques 1948-1953
- Actuelles III, chroniques 1939-1958
- L'Homme révolté (1951)
- L'Été (1954)
- L'Envers et l'endroit (1937)
- Discours de Suède (1957)
THÉÂTRE :
- Caligula (1938, 1944)
- Le Malentendu (1944)
- L'État de siège (1948)
- Les Justes (1949)
Autres publications voir : wikipedia
Etudes :
Sharad Chandra, Albert Camus et l'Inde, Ed. Indigène, 1970
Autres voir : wikipedia
En ligne :
- Nombreuses oeuvres (PDF, RTF, WORD) sur le site : Université Quebec
(Les ouvrages d'Albert Camus sont dans le domaine public au Canada)
Site dédié : Société des études camusiennes / Le camusard / Arte (hommage)
Voir aussi la page : Noces (de Camus)
Ainsi l'homme absurde comprend qu'il n'était réellement pas libre. Pour parler clair, dans la mesure où j'espère, où je m'inquiète d'une vérité qui me soit propre, d'une façon d'être ou de créer, la mesure enfin où j'ordonne ma vie et où je prouve par là que j'admets qu'elle ait un sens, je me crée des barrières entre quoi je resserre ma vie. Je fais comme tant de fonctionnaires de l'esprit et du cœur qui ne m'inspirent que du dégoût et qui ne font pas autre chose, je le vois bien maintenant, que de prendre au sérieux la liberté de l'homme. (...)
Quand Nietzsche écrit : « Il apparaît clairement que la chose principale au ciel et sur la terre est d'obéir longtemps et dans une même direction : à la longue il en résulte quelque chose pour quoi il vaille la peine de vivre sur cette terre comme par exemple la vertu, l'art, la musique, la danse, la raison, l'esprit, quelque chose qui transfigure, quelque chose de raffiné, de fou ou de divin », il illustre la règle d'une morale de grande allure. Mais il montre aussi le chemin de l'homme absurde. Obéir à la flamme, c'est à la fois ce qu'il y a de plus facile et de plus difficile. Il est bon cependant que l'homme, en se mesurant à la difficulté, se juge quelquefois. Il est seul à pouvoir le faire.
« La prière, dit Alain, c'est quand la nuit vient sur la pensée. - Mais il faut que l'esprit rencontre la nuit », répondent les mystiques et les existentiels. Certes, mais non pas cette nuit qui naît sous les yeux fermés et par la seule volonté de l'homme - nuit sombre et close que l'esprit suscite pour s'y perdre. S'il doit rencontrer une nuit, que ce soit plutôt celle du désespoir qui reste lucide, nuit polaire, veille de l'esprit, d'où se lèvera peut-être cette clarté blanche et intacte qui dessine chaque objet dans la lumière de l'intelligence. À ce degré, l'équivalence rencontre la compréhension passionnée. Il n'est même plus question alors de juger le saut existentiel. Il reprend son rang au milieu de la fresque séculaire des attitudes humaines. Pour le spectateur, s'il est conscient, ce saut est encore absurde. Dans la mesure où il croit résoudre le paradoxe, il le restitue tout entier. À ce titre, il est émouvant. À ce titre, tout reprend sa place et le monde absurde renaît dans sa splendeur et sa diversité.
Mais il est mauvais de s'arrêter, difficile de se contenter d'une seule manière de voir, de se priver de la contradiction, la plus subtile peut-être de toutes les forces spirituelles. Ce qui précède définit seulement une façon de penser. Maintenant, il s'agit de vivre.
Extrait de : Le Mythe de Sisyphe, Essai sur l'absurde (La liberté absurde)
Source : PDF
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Interviews (1959) à propos des Possédés (1951) :
L'homme révolté (1951 - Playlist)(PDF) :
L'homme refuse le monde tel qu'il est, et pourtant, il n'accepte pas de lui échapper. En fait les hommes tiennent au monde, et dans leur immense majorité, ils ne désirent pas le quitter. Loin de vouloir le quitter, ils souffrent au contraire de ne pas le posséder assez, étranges citoyens du monde, exilés dans leur propre patrie.
Sauf aux instants fulgurants de la plénitude, toute réalité est pour eux inachevée. Leurs actes leur échappent dans d'autres actes, reviennent les juger sous des visages inattendus, fuient comme l'eau de Tantale vers une embouchure encore ignorée.
Connaître l'embouchure, dominer le cours du fleuve, saisir enfin la vie comme destin, voilà leur vraie nostalgie, au plus épais de leur patrie.
Mais cette vision, qui dans la connaissance au moins les réconcilierait avec eux-mêmes, ne peut apparaître, si elle apparaît, qu'à ce moment fugitif qu'est la mort, tout s'y achève.
Pour être une fois au monde, il faut à jamais ne plus être.
Ici naît cette malheureuse envie que tant d'hommes portent à la vie des autres. Apercevant ces existences du dehors, on leur prête une cohérence et une unité qu'elles ne peuvent avoir en vérité, mais qui paraissent évidentes à l'observateur.
Il ne voit que la ligne de faîte de ces vies sans prendre conscience du détail qui les ronge.
Nous faisons alors de l'art sur ces existences. De façon élémentaire, nous les romançons.
Chacun, dans ce sens, cherche à faire de sa vie une oeuvre d'art. (...)
Extrait de : L'homme révolté
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Discours de réception du prix Nobel (1957) (Texte) :
VS Sartre (1959) :
Caligula, lecture intégrale (1938, 1944 - Playlist) : youtube
L'Etranger, lecture intégrale (1942 - Playlist 14 vidéos) (PDF) :
Commande sur Amazon : L'étranger
Entretiens (1955 - Playlist 8 vidéos) :
Albert Camus à Alger (Playlist 13 vidéos) : youtube
Albert Camus 1913-1960 :
Suite : youtube
Camus VS Sartre (BBC) :
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Raphael Enthoven parle de Camus :
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