Kílian naît le 27 octobre 1987 à Sabadell en Catalogne. Il est le fils d'Eduard Jornet et de Núria Burgada. Son père est guide de montagne et il a été gardien du refuge de Cap del Rec dans la Cerdagne catalane ; sa mère est directrice d’une école primaire rurale et entraîneur au Centre technique de ski de montagne de Catalogne (Centre de Tecnificació d'Esquí de Muntanya de Catalunya, CTEMC). Kilian a une sœur de deux ans sa cadette, Naila Jornet, qui fera aussi de la compétition de haut niveau en ski de montagne.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Bibliographie :
- Courir ou mourir, Le journal d'un sky-runner, Outdoor Editions, 2011
- avec Fabienne Durand, Physiologie des sports d'endurance en montagne, De Boeck, 2012
- Préface du livre de Christopher Mc Dougall, Né pour courir, 2012 (sur les courses pieds-nus de la tribu des Tarahumaras).
Filmographie :
- Summit of my life, en cours (projet de record de 8 sommets mythiques. Réalisés : Mont Olympe, Kilimandjaro, Mont-Blanc. A faire : Elbrouz, Cervin, Aconcagua, Mont Mc Kinley, Everest).
En ligne :
- Summit of my life, en cours (projet de record de 8 sommets mythiques. Réalisés : Mont Olympe, Kilimandjaro, Mont-Blanc. A faire : Elbrouz, Cervin, Aconcagua, Mont Mc Kinley, Everest).
En ligne :
Sites internet officiels : Kilian Jornet / Summit of my life (Film) / Summit of my life (blog) / Facebook / Twitter
Voir aussi :
Sommes-nous fait pour courir ? /
Fivefinger, Barefoot shoes ou Chaussure minimaliste /
Uli Steck / 14 x 8000 (Erhard Loretan)
Records et victoires (extrait) :
Trail :
Ultra-Trail du Mont-Blanc 2008, 2009, 2011
Western States 100 Miles 2011
Australia 100 Miles 2011
Grand Raid Réunion 2010, 2012
Ski alpinisme :
Champion du monde individuel 2011
Champion du monde Vertical Race 2010, 2011
Coupe du monde 2009, 2010, 2011
Pierra Menta 2008, 2010, 2011
Records :
GR 20 (200km, 17000 m D+) : 33h 54
Tahoe Rim Trail (280 km, 14000 m D+) : 38h 32
Sommet Kilimanjaro (aller-retour) : 5h22 (7h14)
Ascension du Mont Olympe (51 km, 3466m D+) : 5h 19
Sommet du Mont-Blanc depuis Chamonix (aller-retour) : 4h 57' 44'' (11 juillet 2013)
Autres performances : wikipedia
Gagner, ce n'est pas finir en première position. Ce n'est pas battre les autres. Gagner c'est se vaincre soi-même. Vaincre notre corps, nos limites et nos peurs. Gagner, c'est se dépasser soi-même et transformer les rêves en réalité. (...)
Je sais que j'aurai pu aller plus vite pendant tout le parcours, j'aurai pu aller aussi vite que maintenant. Qu'est-ce qui m'a freiné ? C'est mon mental qui m'a déconcentré et démotivé. Il a mis des obstacles sur la route et a réussi à estomper l'image du but, à me désorienter et à me faire perdre le cap et la décision pour l'atteindre. Il m'a conduit à penser que ce n'était pas possible. Mais je ne suis pas triste. Au contraire, j'ai découvert que les limites n'existent pas pour notre corps. C'est lui seulement qui contrôle la vitesse et la force, mais les vraies limites, celles qui nous conduiront à l'abandon ou à la poursuite de la lutte, celles qui nous permettront d'atteindre nos rêves ne dépendent pas de notre corps, mais de notre mental, de notre motivation, de notre envie de rendre nos rêves bien réels. (...)
Mais, pourquoi je cours ?
Parce que la compétition me rend dépendant ? Je ne sais pas, je pense qu'il n'y a aucune raison. Je pourrais donner l'excuse que je cherche à sentir la montée d'endorphine en me fatiguant, que j'ai besoin de sentir l'émotion en gagnant une course ou de contempler de splendides paysages. Je pourrais dire que je cours pour le bien-être que cela m'apporte, pour la santé ou pour pouvoir déconnecter des problèmes. Cela pourrait être pour supprimer quelques pulsions réprimées pendant mon enfance ou pour appartenir à un groupe, pour sentir que j'ai de la valeur. C'est peut-être pour poursuivre mon destin ou pour échapper à mes peurs. C'est peut-être pour retrouver l'environnement romantique que nous avons perdu dans nos vies actuelles ou nous créer notre histoire dramatique et héroïque, à l'image des légendes médiévales ou de guerre ou nous pouvons être le protagoniste et le héros dans un monde où il devient chaque fois plus difficile d'atteindre ce qui est épique.
Non, je crois simplement que je cours parce que j'aime ça, je profite de chaque instant et je n'ai pas à penser au pourquoi. Je sais qu'en courant et en skiant, tout mon corps et mon esprit entrent en harmonie et me permettent de me sentir libre, pour pouvoir voler et m'exprimer avec toutes mes armes. La montagne est le fond blanc, et moi le pinceau qui dessine sans suivre aucune règle. Courir, c'est laisser mon imagination disposer du moyen pour s'exprimer et explorer mon intérieur. (...)
Je cours peut-être parce que j'ai besoin de me sentir créateur, j'ai besoin de savoir ce qu'il y a en moi et le concrétiser quelque part à l'extérieur. Nous pouvons explorer notre intérieur et savoir de quoi nous sommes capables mais nous avons besoin de l'extérioriser et le voir séparé de nos corps pour le contempler comme des spectateurs, pouvoir l'évaluer et détecter ses défauts pour faire mieux la prochaine fois. C'est le plaisir intrinsèque de créer de la beauté et de voir qu'elle génère une force d'attraction vers les spectateurs.
Une course c'est comme une oeuvre d'art, c'est une création qui, à part la technique et le travail, a besoin d'inspiration pour pouvoir la terminer avec satisfaction. (...)
A chaque pas, je sens l'eau bouger dans mes chaussures mais cela ne me freine pas, maintenant cela me pousse en avant, je cours plus vite, je saute plus haut. Je chante, je crie de toutes mes forces vers le ciel. Je suis heureux, personne ne saurait effacer le sourire sur mon visage. Je monte et je descend sans m'arrêter jusqu'à ce que j'arrive sur un plateau, qui n'est pas protégé par les arbres. J'étends les bras et je lève le visage vers le ciel, les yeux fermés, je laisse la pluie me mouiller le visage et le vent essaie sans y parvenir de sécher les gouttes qui tombent. Il n'existe aucune frontière aucune limite, maintenant, il n'y a rien qui puisse m'arrêter. Je sens le sol, je sens l'herbe mouillée, le printemps, l'odeur forte de la terre, avec le parfum caractéristique de la vie. Je suis heureux. Je m'arrête un moment pour me reposer, les mains posées sur les genoux mais je ne sens pas la fatigue. J'ai découvert que je ne poursuis personne et personne ne me poursuis. Le bonheur n'était pas un destin mais le chemin à suivre et je perds du temps sur ce chemin, faisant passer après sa fin inévitable. La peau froide, le corps chaud et l'effort me rajeunissent. Le corps accélère de nouveau, l'air qui sort de mes poumons transperce de nouveau le froid, et mes empreintes s'éloignent entre les vallées.
Extrait de : Courir ou mourir
Commande sur Amazon : Courir ou mourir : Le journal d'un sky-runner
Ascension du Kilimandjaro (record du monde) :
Arrivée à Chamonix, 11 juillet 2013 (record du monde Chamonix - Mont-Blanc, 4h 57' 44'' en short et basket) :
Bande annonce du film Summit of my life (projet de records d'ascension de 8 sommets mythiques) :
Rencontre avec Pablo Vigil (coureur amérindien de la génération précédente) chez lui dans le Colorado (2012 - Sous-titre FR)
Kilian Jornet parle du livre culte Né pour courir :
Seul au monde, Canal +, Intérieur sport (2011) :
Courir ou mourir, France 2 (2013) :
Reportage France 3 (2013) :
Autre reportage : TF1
Sommes-nous fait pour courir ? /
Fivefinger, Barefoot shoes ou Chaussure minimaliste /
Uli Steck / 14 x 8000 (Erhard Loretan)
Records et victoires (extrait) :
Trail :
Ultra-Trail du Mont-Blanc 2008, 2009, 2011
Western States 100 Miles 2011
Australia 100 Miles 2011
Grand Raid Réunion 2010, 2012
Ski alpinisme :
Champion du monde individuel 2011
Champion du monde Vertical Race 2010, 2011
Coupe du monde 2009, 2010, 2011
Pierra Menta 2008, 2010, 2011
Records :
GR 20 (200km, 17000 m D+) : 33h 54
Tahoe Rim Trail (280 km, 14000 m D+) : 38h 32
Sommet Kilimanjaro (aller-retour) : 5h22 (7h14)
Ascension du Mont Olympe (51 km, 3466m D+) : 5h 19
Sommet du Mont-Blanc depuis Chamonix (aller-retour) : 4h 57' 44'' (11 juillet 2013)
Autres performances : wikipedia
Gagner, ce n'est pas finir en première position. Ce n'est pas battre les autres. Gagner c'est se vaincre soi-même. Vaincre notre corps, nos limites et nos peurs. Gagner, c'est se dépasser soi-même et transformer les rêves en réalité. (...)
Je sais que j'aurai pu aller plus vite pendant tout le parcours, j'aurai pu aller aussi vite que maintenant. Qu'est-ce qui m'a freiné ? C'est mon mental qui m'a déconcentré et démotivé. Il a mis des obstacles sur la route et a réussi à estomper l'image du but, à me désorienter et à me faire perdre le cap et la décision pour l'atteindre. Il m'a conduit à penser que ce n'était pas possible. Mais je ne suis pas triste. Au contraire, j'ai découvert que les limites n'existent pas pour notre corps. C'est lui seulement qui contrôle la vitesse et la force, mais les vraies limites, celles qui nous conduiront à l'abandon ou à la poursuite de la lutte, celles qui nous permettront d'atteindre nos rêves ne dépendent pas de notre corps, mais de notre mental, de notre motivation, de notre envie de rendre nos rêves bien réels. (...)
Mais, pourquoi je cours ?
Parce que la compétition me rend dépendant ? Je ne sais pas, je pense qu'il n'y a aucune raison. Je pourrais donner l'excuse que je cherche à sentir la montée d'endorphine en me fatiguant, que j'ai besoin de sentir l'émotion en gagnant une course ou de contempler de splendides paysages. Je pourrais dire que je cours pour le bien-être que cela m'apporte, pour la santé ou pour pouvoir déconnecter des problèmes. Cela pourrait être pour supprimer quelques pulsions réprimées pendant mon enfance ou pour appartenir à un groupe, pour sentir que j'ai de la valeur. C'est peut-être pour poursuivre mon destin ou pour échapper à mes peurs. C'est peut-être pour retrouver l'environnement romantique que nous avons perdu dans nos vies actuelles ou nous créer notre histoire dramatique et héroïque, à l'image des légendes médiévales ou de guerre ou nous pouvons être le protagoniste et le héros dans un monde où il devient chaque fois plus difficile d'atteindre ce qui est épique.
Non, je crois simplement que je cours parce que j'aime ça, je profite de chaque instant et je n'ai pas à penser au pourquoi. Je sais qu'en courant et en skiant, tout mon corps et mon esprit entrent en harmonie et me permettent de me sentir libre, pour pouvoir voler et m'exprimer avec toutes mes armes. La montagne est le fond blanc, et moi le pinceau qui dessine sans suivre aucune règle. Courir, c'est laisser mon imagination disposer du moyen pour s'exprimer et explorer mon intérieur. (...)
Je cours peut-être parce que j'ai besoin de me sentir créateur, j'ai besoin de savoir ce qu'il y a en moi et le concrétiser quelque part à l'extérieur. Nous pouvons explorer notre intérieur et savoir de quoi nous sommes capables mais nous avons besoin de l'extérioriser et le voir séparé de nos corps pour le contempler comme des spectateurs, pouvoir l'évaluer et détecter ses défauts pour faire mieux la prochaine fois. C'est le plaisir intrinsèque de créer de la beauté et de voir qu'elle génère une force d'attraction vers les spectateurs.
Une course c'est comme une oeuvre d'art, c'est une création qui, à part la technique et le travail, a besoin d'inspiration pour pouvoir la terminer avec satisfaction. (...)
A chaque pas, je sens l'eau bouger dans mes chaussures mais cela ne me freine pas, maintenant cela me pousse en avant, je cours plus vite, je saute plus haut. Je chante, je crie de toutes mes forces vers le ciel. Je suis heureux, personne ne saurait effacer le sourire sur mon visage. Je monte et je descend sans m'arrêter jusqu'à ce que j'arrive sur un plateau, qui n'est pas protégé par les arbres. J'étends les bras et je lève le visage vers le ciel, les yeux fermés, je laisse la pluie me mouiller le visage et le vent essaie sans y parvenir de sécher les gouttes qui tombent. Il n'existe aucune frontière aucune limite, maintenant, il n'y a rien qui puisse m'arrêter. Je sens le sol, je sens l'herbe mouillée, le printemps, l'odeur forte de la terre, avec le parfum caractéristique de la vie. Je suis heureux. Je m'arrête un moment pour me reposer, les mains posées sur les genoux mais je ne sens pas la fatigue. J'ai découvert que je ne poursuis personne et personne ne me poursuis. Le bonheur n'était pas un destin mais le chemin à suivre et je perds du temps sur ce chemin, faisant passer après sa fin inévitable. La peau froide, le corps chaud et l'effort me rajeunissent. Le corps accélère de nouveau, l'air qui sort de mes poumons transperce de nouveau le froid, et mes empreintes s'éloignent entre les vallées.
Extrait de : Courir ou mourir
Commande sur Amazon : Courir ou mourir : Le journal d'un sky-runner
Ascension du Kilimandjaro (record du monde) :
Arrivée à Chamonix, 11 juillet 2013 (record du monde Chamonix - Mont-Blanc, 4h 57' 44'' en short et basket) :
Bande annonce du film Summit of my life (projet de records d'ascension de 8 sommets mythiques) :
Rencontre avec Pablo Vigil (coureur amérindien de la génération précédente) chez lui dans le Colorado (2012 - Sous-titre FR)
Kilian Jornet parle du livre culte Né pour courir :
Seul au monde, Canal +, Intérieur sport (2011) :
Reportage France 3 (2013) :
Autre reportage : TF1
Moi, qui en raison du hanche défectueuse, ai quelques difficulté à atteindre le boulanger de ma rue, j'admire ! Alors pour me consoler, j'écris !...
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