mercredi 18 décembre 2013

Serge Carfantan




Serge Carfantan enseigne à l'Université de Bayonne et au lycée Victor Duruy à Mont de Marsan, il tient depuis 2000 le site Web Philosophie et Spiritualité qui propose une vision renouvelée de l'enseignement philosophique. Il intervient dans des conférences et il est l'auteur d'une centaine de publications.
Source (et suite) du texte : Grand angle


Bibliographie :
- Conscience et connaissance de soi, Ed. Presse universitaire de Nancy, 1992.
Nombreux livres en téléchargements au format Microsoft Reader, Epub, Kindle (ou parfois Word et PDF) : Philosophie et spiritualité
Exemple (livre gratuit) :
-  La Présence et l'Éveil, format : ReaderEpub
En ligne :
Site internet : Philosophie et spiritualité
Article (sur Grand angle) : Croissance, décroissance, développement


L'Occident à fini par oublie l'interrogation philosophique de la connaissance de soi. La question inaugurale de la compréhension de soi-même posée par Socrate s'est peu à peu dissolue, dans le marges de la philosophie, et s'est éparpillée dans la multiplicité des réponses de l'histoire. La catégorie "connaissance de soi" est devenue une sorte de fourre-tout conceptuel ou l'on peut ranger tout ce que l'on considère comme essentiel à la subjectivité ou à l'homme en général. Chacun pose par avance ce qu'il considère comme le soi : le "moi empirique", "le sujet moral", "le caractère", "la personnalité", "l'Esprit", "l'inconscient" etc. Nous avons beaucoup de réponse parce que nous n'avons plus une vraie question. On croit avoir tout dit et redit, alors que le problème est laissé dans une grande confusion. Personne ne peut rester insensible, quand il s'agit de comprendre vraiment ce qu'est le soi, et pourtant, la curiosité, même quand elle se transforme dans une authentique quêtre spirituelle, ne peut qu'être aujourd'hui jetée dans la grande foire médiatique de la connaissance de soi, sans lumière, ni fil conducteur.
Toute les approches de la connaissance de soi ont chacune dans leur domaine propre, une pertinence, mais il serait temps enfin de renouer avec une philosophie de la connaissance de soi, pour inscrire toutes les approches dans le soi, comme autant de points de vue sur le soi. (...)
Extrait de : Conscience et connaissance de soi (Préface)
Commande sur Amazon : Conscience et connaissance de soi

Chaque « état » est une forme de la conscience intentionnelle, une conscience de quelque chose. De là suit que la présence doit d’abord être entrevue dans les intervalles entre les états, quand l’esprit est encore suspendu et qu’il n’a pas commencé à objectiver l’expérience, dans la Vacuité où toute expérience commence et s’achève. S’il nous est possible de laisser venir cette invitation de la présence, entre deux mouvements de l’intention, comme dit Jean Klein, peu à peu, nous comprendrons que la présence est toujours là, en filigrane de tout état. « Généralement, ce que appelons ‘être conscient’ dans notre vie quotidienne est un pâle reflet de notre vraie nature. Ce que nous sommes profondément, la Présence, déploie sa lumière dans le vide qui existe entre deux pensées, deux sentiments et deux états. Habituellement, nous percevons ce vide comme une absence d’objets, une ‘perte de conscience’. Mais peu à peu nous deviendrons conscients de ce vie, même en présence d’objets[29] ». D’où l’importance de l’émerveillement et de l’étonnement, qui ouvrent comme une brèche dans le mouvement continuel de la pensée dans le temps. L’étonnement est ouverture, une ouverture sans objet où la conscience est laissée à elle-même, sans que surgisse le tiraillement du temps psychologique et de l’intentionnalité. Une invitation de l’intemporel, où effectivement, « ce que nous sommes, notre vraie nature, la Toute Présence, n’existe ni dans le temps, ni dans l'espace [30] ». Le déploiement du temps et de l’espace prend son empire dans la pro-jection de la pensée et par suite, c’est tout l’univers objectif qui occupe alors le champ de la conscience, reléguant aux oubliettes le sujet à partir duquel le monde lui-même a été posé. Si la pensée pouvait arrêter son vacarme, si la pensée pouvait se poser et l’attention se déplacer du concept vers la sensation vivante, la présence deviendrait aussitôt vivante. La fin de la pensée est le silence, et « c’est du silence vivant qu’émane le parfum de l’existence[31] ».
[29] Jean Klein La Conscience et le Monde, p. 105.
[30] Id. p. 106.
[31] Id. p. 107.
Extrait de : La Présence et l'éveil
Source : format ReaderEpub
Cours sur la présence : Philosophie et spiritualité

1 commentaire:

  1. Truffe universitaire bien assise sur sa chaire de mainate, clairvoyant comme l’œil d'un poisson avarié, à l'esprit empaillé dans la lettre, mais à la vanité féroce des petits chefs. Mon mépris vous distingue. Zarathoustra

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