mardi 5 mai 2015

Extractivisme et dette



Terre à terre par Ruth Stégassy
Extractivisme et dette 02.05.2015
Avec :
Henry Muhiya, secrétaire exécutif de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles, auteur du rapport du CCFD "Des ressources naturelles au cœur des conflits" et
Nicolas Sersiron, président du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, le Cadtm France et auteur de "Dette et extractivisme"
pour son dernier livre :
Dette et extractivisme : la résistible ascension d'un duo destructeur, Ed. Utopia, 2014
Autre interview à télécharger (mp3) : Dette et extractivisme (RFI, 18.01.2015)

L’extractivisme, ce pillage des ressources naturelles de la planète par la force, a donné à l’Europe puis aux États-Unis les moyens de dominer le monde. Depuis la disparition des colonies, la dette illégitime, nouvelle violence imposée aux pays dits « en développement », a permis d’assurer la continuité du pillage. Cette dette a amplifié le système extractiviste, initialement appliqué aux produits fossiles et agricoles, en l’étendant aux ressources financières du Sud puis aujourd’hui du Nord. Elle impose le remboursement par les populations de dettes dont elles ne sont pas responsables mais victimes. Dette et extractivisme sont intimement liés. Facteurs d’injustice, de corruption, de violences sociales et environnementales, ils sont également à l’origine du dérèglement climatique.
Des alternatives pour créer une société post-extractiviste, soucieuse du climat et des peuples existent. L’audit et l’annulation des dettes illégitimes, la réduction des inégalités, la fin du pillage extractiviste, sont quelques-uns des combats citoyens essentiels proposés dans ce livre.
Quatrième de couverture.
Commande sur Amazon : Dette et Extractivisme




Dette et extractivisme (Alter JT, 18 décembre 2014)



La dette ou comment s'en débarrasser (TéléSudEst, 29 novembre 2014)

Autre vidéo : Dette et extractivisme (Conférence Utopia, 18 novembre 2014)
Site officiel : CADTM (Comité d'Annulation de la Dette du Tiers Monde)
Lire notamment : L’agriculture industrielle, un dramatique extractivisme (4 mai 2014)  

Voir aussi les pages : Le repentir d'un agent d'influence / CADTM (tag) / dettes (tag)




Baloji - "Le Jour d'Après / Siku Ya Baadaye" (Indépendance Cha-Cha)


Un rapport sur des ressources naturelles au cœur des conflits
Le 30 octobre, 2014

Alors que les parlementaires français examinent à partir du 5 novembre un projet de règlement sur l’approvisionnement en minerais issus de zones de conflit, le CCFD-Terre Solidaire publie son rapport : « Des ressources naturelles au cœur des conflits - Agir pour une législation européenne ambitieuse ». 

Le 5 novembre, les parlementaires français commencent l’étude du projet de règlement européen relatif à l’approvisionnement responsable en minerais issus de zones de conflits ou à haut risque. Un texte, proposé par la Commission européenne, d’une portée très limitée.

Le CCFD-Terre Solidaire publie son rapport : « Des ressources naturelles au cœur des conflits - Agir pour une législation européenne ambitieuse ».

Selon l’ONU, au cours des soixante dernières années, près de 40% des conflits civils dans le monde étaient liés aux ressources naturelles. En s’approvisionnant en ressources issues de zones de conflit, de nombreuses entreprises sont susceptibles de financer des acteurs armés responsables de graves exactions, contribuant ainsi à alimenter la violence au détriment de la paix et du développement. Tantale, tungstène, or et étain, ces ressources issues de zones à haut risque, entrent dans la composition d’ordinateurs portables ou de téléphones mobiles, dont l’Union européenne est le deuxième plus gros importateur au monde. L’Europe est donc particulièrement concernée par ces « ressources du conflit »

Elaboré en collaboration avec des organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire en Colombie, Birmanie et République démocratique du Congo (RDC), ce rapport met en lumière les violations des droits humains liées aux ressources naturelles dans les zones de conflits ou à haut risque : traitements inhumains et dégradants, travail forcé, déplacements de populations, répression et criminalisation des populations s’opposant à des projets extractifs… A l’Est de la RDC, l’extraction et le commerce des ressources naturelles alimentent depuis plus de quinze ans un conflit particulièrement brutal ayant entraîné la mort d’environ 3,5 millions de personnes. En Colombie, 80 % des violations des droits humains enregistrées ces dix dernières années ont eu lieu dans des zones d’extraction minière et pétrolière. En Birmanie, on estime que la seule exploitation des pierres précieuses aurait permis de financer la junte militaire à hauteur de 750 millions de dollars entre 1964 et 2007 [1].

Dans ce contexte et face à la pression de la société civile, la Commission européenne a proposé en mars 2014, un projet de règlement relatif à l’approvisionnement responsable en minerais issus de zones de conflits ou à haut risque. Cependant, le texte actuel s’avère très insuffisant et en deçà des avancées internationales. Il est notamment basé sur une démarche volontaire pour les entreprises, ce qui rend sa portée très limitée.

Au cours des négociations européennes des prochains mois sur ce projet de règlement, le CCFD-Terre Solidaire appelle le gouvernement français à défendre une règlementation ambitieuse. Celle-ci doit être contraignante, étendue à l’ensemble des ressources naturelles et doit inclure davantage d’entreprises de la chaîne d’approvisionnement.

Ce rapport est publié dans le cadre de la campagne “Des multinationales Hors Jeu”, pour un encadrement des activités des multinationales françaises au Sud afin qu’elles contribuent au développement dans le respect des droits humains.
Pour s’informer et suivre la campagne, rendez-vous sur : ccfd-terresolidaire.org/petition-horsjeu

Télécharger le rapport 
Télécharger la synthèse du rapport


70 Evêques du monde entier appellent à une législation européenne ambitieuse sur les ressources du conflit : http://ccfd-terresolidaire.org/infos/paix-et-conflits/exploitation-et/ressources-naturelles-4775

Contacts :
Véronique de La Martinière : 01 44 82 80 64
Karine Appy : 01 44 82 80 67

[1] Des recommandations destinées aux gouvernements des pays en question sont formulées dans le rapport par les organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire.
Source : CCFD Terre solidaire



2 commentaires:

  1. Les 50 minutes de "Le repentir d'un agent d'influence" semblent un peu long pour certains, mais il nous fait toucher du doigt que tout est relié : ainsi on était déjà dans la globalisation... depuis fort longtemps...

    Maintenant que l'Europe est touchée , ce n'est qu'à travers la souffrance de la Grèce seulement, que l'on va avoir une approche de ce qu'endure l'Afrique... et si l'on veut encore être objectif dans la démarche historique : Haïti qui a payé sa dette, mais...

    Je m'arrête car ceci n'est pas mon blog.

    En tout cas merci pour cet article.

    dominique

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  2. En effet le mécanisme est le même.

    RépondreSupprimer

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