samedi 16 avril 2016

28 pages au coeur de la tourmente

La classification de ces 28 pages (supprimées du rapport officiel sur les attentats du 11 septembre 2001) et leur déclassification semble donc bien lié à la politique étrangère américaine vis-à-vis de l'Arabie saoudite, ce qui signifie qu'elles mettent effectivement en cause le rôle des saoudiens. (Ce qui démontre également le caractère mensonger sinon lacunaire de la thèse officielle, n'en déplaise à ceux qui s'en contente en traitant tous les autres de conspirationnistes).

Trois articles à la suite : 
- 9/11 : des sénateurs américains exigent la déclassification d’un document classé top secret, le 13 avril 2016, RT France
- Obama déclassifierait les documents sur les attentats du 11 septembre, le 13 avril 2016, Sputniknews
- Menaces sur les marchés financiers après l'ultimatum arabe, le 16 avril 2016, Le Temps



Menaces sur les marchés financiers après l'ultimatum arabe
Par Emmanuel Garessus, le 16 avril 2016 - Le Temps

(...) L'Arabie Saoudite menace les Etats-Unis

L'Arabie Saoudite a averti l'administration Obama et divers membres du Congrès qu'elle vendrait des «centaines de milliards de dollars de titres américains si le Congrès adoptait un projet de loi qui permettrait de rendre responsable le gouvernement du Royaume arabe devant les tribunaux américains de leur éventuel rôle lors des attaques du 11 septembre 2001»,  écrit le New York Times.
- Voir l'article entier en bas de page.

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9/11 : des sénateurs américains exigent la déclassification d’un document classé top secret
Le 13 avr. 2016 - RT France

La Maison Blanche doit décider, suite aux demandes de deux sénateurs, de la déclassification ou non d’un chapitre de 28 pages figurant dans le rapport sur les attentats du 11 septembre 2001 et qui pourrait révéler des complicités saoudiennes.

Deux sénateurs, Kirsten Gillibrand et Bob Graham, ont lu les 28 dernières pages du rapport sur les attentats du 11 septembre qui impliquent l’Arabie saoudite et qui n’ont jamais été publiées. Lors de l’investigation, les enquêteurs ont interviewé des centaines de témoins et dressé un rapport de plus de 800 pages. Le dernier chapitre serait le plus intéressant car il dévoilerait l’identité des auteurs des attentats et leurs appuis potentiels, mais le Congrès américain avait décidé, il y a13 ans déjà, de ne pas l’inclure dans le rapport d’enquête final pour des raisons de sécurité.

Obama calls Sen. Bob Graham after "60 Minutes" report, declassification of secret 9/11 documents to happen https://t.co/wtfEvel3KH— Kevin Gosztola (@kgosztola) 12 avril 2016

D’après les deux sénateurs, ce chapitre de 28 pages contiendrait des preuves du soutien de l’Arabie saoudite aux terroristes alors qu’ils se trouvaient sur le sol américain et impliquerait des membres du gouvernement saoudien, voire de la famille royale.

L’un des deux sénateurs, Bob Graham, qui fut aussi président de la commission qui avait enquêté sur les attentats du 11 septembre, a donné une interview à l’émission 60 minutes de la chaîne CBS News. Il a dévoilé que le gouvernement saoudien, des organisations caritatives appartenant à la famille royale et protégées de toute enquête par l’immunité diplomatique, ainsi que de riches saoudiens qui résidaient aux Etats Unis, auraient aidé les djihadistes responsables des attentats du World Trade Center, du Pentagone et de Shankville.

Pour cette raison, les sénateurs exigent que le gouvernement autorise au moins les familles des victimes à savoir qui peut être tenu responsable de ces attentats avant la visite de leur président au Moyen-Orient, le 21 avril.

«Je ne comprends pas pourquoi, sous l’administration Obama, la Maison Blanche a maintenu sous embargo ces documents, alors que les preuves s’accumulent contre l’Arabie saoudite. Et pas seulement avec ces 28 pages, mais avec d’autres documents qui mettent en cause les Saoudiens pour le 11 septembre. Pour moi, c’est un manque de respect vis-à-vis du peuple américain que de ne pas leur donner une totale transparence sur ce que leur gouvernement a fait en leur nom alors que [ces documents] ne représentent plus de risque pour la sécurité nationale. En fait, je pense que [ne pas publier ces documents] augmente notre vulnérabilité, car cela permet aux Saoudiens de continuer à s’imaginer qu’ils n’ont aucune sanction à craindre, en entraînant et en finançant les prochaines générations de terroristes dans les mosquées et écoles coraniques financées par l’Arabie saoudite», a conclu le sénateur Bob Graham dans l’interview qu'il a accordée à CBS News.

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Obama déclassifierait les documents sur les attentats du 11 septembre  
Le 13 avril 2016 - Sputniknews

Il s'agit d'un rapport d'enquête qui porte sur une piste menant probablement à l'Arabie saoudite.


D'ici 60 jours, le président américain Barack Obama décidera de la publication de la partie classifiée du rapport sur les attentats terroristes du 11 septembre 2001, a annoncé l'ex-sénateur démocrate Bob Graham, qui a participé à l'enquête menée par le Congrès en 2002.

Il s'agit de 28 pages du document en question qui portent sur une piste menant probablement à l'Arabie saoudite.
De son côté, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a indiqué qu'il ignorait si le président avait eu le temps de lire ces 28 pages. Selon lui, l'enquête de la Commission bipartisane ne contient pas de preuve que le royaume aurait pu financer les attaques du groupe islamiste Al-Qaïda.

Auparavant, les proches des victimes des attentats de New York ont déposé une plainte contre l'Arabie saoudite l'accusant d'appui envers ce groupe terroriste. Le 30 septembre 2015, le tribunal de New York a rejeté cette plainte. Le juge George Daniels a déclaré que l'Arabie saoudite, en tant qu'Etat souverain, bénéficiait d'une immunité en vertu des lois américaines.

Le rapport, préparé par la Commission bipartisane et publié en 2003, fait plus de 800 pages. La quasi-totalité du document est accessible au public, sauf le dernier chapitre de 28 pages, qui a été immédiatement classifié pour des raisons de sécurité nationale.
Selon The Independent se référant à M.Graham, le rapport donne des détails sur les personnes qui avaient aidé les citoyens saoudiens, qui ont par la suite détourné les avions et les ont envoyés vers les bâtiments du World Trade Center et du Pentagone, à être formés aux Etats-Unis pour devenir des pilotes.

Le rapport indique qu'ils étaient arrivés aux Etats-Unis sans aucune expérience de vol, mais, grâce à l'assistance du représentant des autorités saoudiennes Omar al-Bayoumi, ils ont reçu de l'argent et ont été inscrits dans une école de pilotage.

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Menaces sur les marchés financiers après l'ultimatum arabe
Par Emmanuel Garessus, le 16 avril 2016 - Le Temps

Surprise à la veille de la réunion des producteurs de pétrole. L'Arabie Saoudite lance un ultimatum aux autres producteurs. L'Iran ne se déplace même pas à Doha. Par ailleurs, l'Arabie menace de vendre des centaines de milliards de titres américains 

Après la hausse de 30% des cours du pétrole, et la reprise qu'elle a permise sur les marchés financiers, les yeux sont rivés sur la réunion des principaux exportateurs de pétrole à Doha, dimanche.

Les observateurs s'attendaient à un accord permettant la poursuite de la phase de stabilisation des cours, même si le doute persistait sur la mise en oeuvre ultérieure de ce dernier. Il faut sans doute déchanter. La rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran pourrait empêcher un consensus.

Saudi, Iranian rivalry imperils Doha oil deal https://t.co/F2Tyv9kUTJ
— Wall Street Journal (@WSJ) April 16, 2016

Le Prince Mohammed bin Salman d'Arabie Saoudite a en effet déclaré dans une interview que son pays ne réduira pas sa production si d'autres acteurs majeurs, dont l'Iran, ne gelaient pas la leur: «Si les principaux producteurs ne gèlent pas leur production, nous ne gèlerons pas la nôtre. Et si nous la gelons pas, nous vendrons dès que l'opportunité se présentera», a-t-il déclaré, selon Bloomberg.

Le Prince a ajouté que son pays n'avait pas besoin d'un cours élevé. Il a toutefois conclu sur une note positive: «Si l'Opep parvient à un accord, il le soutiendra», d'après l'agence.

L'Iran ne se déplace pas

Le plus grand exportateur de pétrole placerait le plafond à 10,4 millions de barils par jour si d'autres acceptent de faire un geste, selon l'agence Bloomberg.

Le vice-ministre iranien du pétrole a pour sa part déclaré qu'il ne voyait pas l'utilité de se déplacer à Doha, puisqu'il fallait que son pays retrouve le niveau de production d'avant les sanctions contre l'Iran. Selon les estimations, l'Iran aurait accru sa production de 600 000 barils par jour en un mois. Mais si l'Arabie Saoudite semble se satisfaire des cours actuels, tel n'est pas le cas de producteurs tels que le Venezuela, la Russie ou le Nigeria.

La rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran semble s'aggraver: La semaine dernière, l'Arabie Saoudite a réduit ses prix de 10 cents le baril pour ses clients asiatiques, trois jours avant que l'Iran ne fasse de même, selon le Wall Street Journal.

L'Arabie Saoudite menace les Etats-Unis

L'Arabie Saoudite a averti l'administration Obama et divers membres du Congrès qu'elle vendrait des «centaines de milliards de dollars de titres américains si le Congrès adoptait un projet de loi qui permettrait de rendre responsable le gouvernement du Royaume arabe devant les tribunaux américains de leur éventuel rôle lors des attaques du 11 septembre 2001»,  écrit le New York Times.

D'après le quotidien américain, l'administration Obama a tenté de faire pression pour bloquer le projet au Congrès.

Le montant de 750 milliards de dollars d'obligations du Trésor a été évoqué. Divers économistes doutent de la mise en oeuvre d'un tel programme de vente. L'Arabie Saoudite en souffrirait elle-même.

Saudis pull an old US #diplomatic #rabbit out of the hat: #economic threats. https://t.co/0cnwoGgcQy
— Prof. Steve Hanke (@steve_hanke) April 16, 2016

Le président Obama se rendra mercredi au Royaume Uni. Il n'est pas certain, selon le New York Times, que le projet de loi soit au menu des discussions. L'avertissement signale en tous les cas une augmentation des tensions entre les deux pays.

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