MAJ de la page : Gilets jaunes
Eric Hazan, spécialiste de la Révolution : «Ce système vit ses derniers temps» (14 janvier 2019)
Juan Branco, sur le système macronien (8 janv. 2019)
Son livre, Crépuscule (PDF, gratuit)
Source : Lieux de pouvoir : la carte du Monde diplomatique qui n’a pas plu à l’élite journalistique par Pauline Perrenot, lundi 7 Janvier 2019
Juan Branco face à Natacha Polony (juillet 2017)
Eric Hazan, spécialiste de la Révolution : «Ce système vit ses derniers temps» (14 janvier 2019)
Juan Branco, sur le système macronien (8 janv. 2019)
Son livre, Crépuscule (PDF, gratuit)
Les lieux de pouvoir à Paris
et les parcours traditionnels des manifestants
Source : Lieux de pouvoir : la carte du Monde diplomatique qui n’a pas plu à l’élite journalistique par Pauline Perrenot, lundi 7 Janvier 2019
Juan Branco face à Natacha Polony (juillet 2017)
* * *
1 mort, 1 personne dans le coma, près d'une centaine de blessés graves
parmi plus de 1 700 blessés. 78 enquêtes diligentés par la police des polices.
Plus de 5 000 garde à vues, 1 000 condamnations, 354 incarcérations !
parmi plus de 1 700 blessés. 78 enquêtes diligentés par la police des polices.
Plus de 5 000 garde à vues, 1 000 condamnations, 354 incarcérations !
Quasi silence médiatique (certains commencent seulement à en parler) :
Imaginez que cela se produise en Russie...,
(cela ferait la une de tous les journaux et on entendrait tempêter les politiciens).
Imaginez que cela se produise en Russie...,
(cela ferait la une de tous les journaux et on entendrait tempêter les politiciens).
Source de la photo : Une campagne d'affichage choc en l'honneur des Gilets jaunes mutilés (photos), RT, 13 janv. 2019
Police : assiste-t-on à une montée des violences ? 16/01/2019
Avec David Dufresne, journaliste, documentariste et auteur
Twitter : DavivDuf
"Soit Mr Castaner est mal informé, soit il ment : il y a depuis deux mois des mutilations, des blessés, des personnes ont perdu des mains. C’est documenté, c’est incontestable. (...)
La grande partie des blessés le sont du fait des flashball. Aujourd’hui, on emploie des armes intermédiaires, des armes créés pour ne pas tuer, mais qui mutilent. Parmi les blessés, énormément de gens le sont au visage alors que cela est totalement interdit. (...)
Le maintien de l’ordre c’est psychologique, c’est la graduation, c’est montrer sa force pour ne pas s’en servir. Quand les forces de l’ordre utilisent leur force, c’est fini, quand on balance 10 000 lacrymogènes, c’est qu’on est dans un état de panique. (...)
Chaque samedi, 80 000 policiers sont déployés. Vous avez, selon mes calculs, les deux tiers qui ne sont pas formés au maintien de l’ordre, comme les CRS et les gendarmes mobiles. Les gardiens de la paix font un autre métier. Les flashball étaient au départ destinés à la bac, ils sont formés à des interpellations violentes, sauf que le samedi ont leur dit d’aller faire du maintien de l’ordre, chose pour laquelle ils ne sont pas formés : les syndicats de police vous le diront. (...)
Longtemps la police nous a expliqué qu’il y avait un problème de précision des armes intermédiaires, aujourd’hui c’est faux, il y a des viseurs."
Lire aussi : Christophe Castaner ne connaît «aucun policier qui ait attaqué des Gilets jaunes» (vidéo), RT,15 janv. 2019 (sic) / Petite compilation de ce que @CCastaner n'a jamais vu, Mr. Propagande, Twitter, le 15 janv. 2019 / Témoignage d'un policier en civil qui s'est pris un tir de flashball sans sommation lors de l'acte 4, 12 janv. 2019 / Une légitime défense, par Michel Onfray, janv. 2019
Encore une agression policière (l'IGPN a été saisi). Le pompier gilet jaune a reçu un tir de flashball alors qu'il s'enfuyait, atteint d'une hémorragie cérébrale, il a été placé en coma artificiel. (12 janv. 2019).
Lire aussi : A Bordeaux, un Gilet jaune reçoit un projectile des forces de l'ordre et s'effondre (video choc), RT, le 13 janv. 2019,
Violences policières dans le journal de Arte (12 janvier 2019) -
"La banalisation des tirs de flashball une arme que la France est la seule à utiliser en Europe, pose question. En 2017 le défenseur des droits de l'homme a demandé qu'elle soit retiré du service car beaucoup trop dangereuse, pourtant le gouvernement vient d'en commander 1 500 exemplaires [de plus]pour équiper la police. (...) Visé la tête est formellement interdit, pourtant ils sont des dizaines à avoir été touché."
Manifestations, les armes de défense en accusation (F2, 20h, 15 janv. 2019)
Et le journal officiel de la télévision d'Etat montre enfin une victime de violences. C'est lundi soir, à la dix-neuvième minute. Un adolescent de Strasbourg, qui faisait ses courses, s'est retrouvé avec la mâchoire fracassée par un projectile. Mais prudence ! On ne sait pas quel projectile. Ni d'ailleurs ce qu'il faisait là. (...)
Quand je dit "enfin", je ne plaisante pas. Nous avons fouillé toutes les archives des JT depuis le début du mouvement. Jusqu'aux exploits toulonnais du commandant boxeur Andrieux le 5 janvier, aucun sujet de JT de TF1 ou France 2 n'a été centré sur les violences policières. Ce faisant, on a épargné aux âmes sensibles les images de mâchoires ou de paupières fracassées, comme celle-ci.
Source (et suite) du texte : 2019 : et le JT de France 2 montra un blessé, Arrêt sur image, par Daniel Schneiderman, le 15 janvier 2019
(avant l'acte IX)
Source : Gilets jaunes : éclats de grenades, brûlures, membres arrachés… retour sur 82 blessures graves, par Jacques Pezet, le 11 janvier 2019 (avant l'acte IX)
Gilets jaunes : La justice est là pour rendre la justice, pas pour rétablir l'ordre
Par Régis de Castelnau, le 13 janv. 2019 - Vu du droit
Que se passe-t-il dans la magistrature française ?
Dans le silence obstiné des organisations syndicales, un pouvoir aux abois a instrumentalisé une répression judiciaire sans précédent pour tenter de mater un mouvement social. Il y a bien évidemment la stratégie du ministère de l’intérieur qui pousse à la violence pour tenter de disqualifier le mouvement. Mais malheureusement la magistrature accepte ces dérives et joue sa partition dans ce qui désormais s’apparente à une répression de masse qui entretient des rapports très lointains avec l’État de droit dont on nous rebat pourtant les oreilles. Cravachés par Nicole Belloubet en personne (!) se déplaçant au tribunal de Paris un dimanche, et par les interventions permanentes de la place Vendôme voire de Matignon y compris des instructions individuelles pourtant interdites par la loi, les parquets déchaînés basculent avec zèle dans la répression de masse, font procéder à des arrestations souvent préventives, par milliers, défèrent également par milliers des gens devant les tribunaux, à l’aide de procédures d’urgence dans lesquelles par des réquisitoires violents, il demande des peines folles. Et de façon stupéfiante la magistrature du siège a accepté de rentrer dans cette logique et distribue en cadence des peines ahurissantes. Depuis le début du mouvement, plus de 5000 arrestations, 1000 condamnations, 350 personnes incarcérées sur la base d’incriminations parfois farfelues. Et avec des interprétations de la loi répressive souvent audacieuses pour ne pas dire plus. Désolé, mais ceci n’est pas de la justice, c’est de l’abattage.
Source (et suite) du texte : Vu du droit
Les Gilets jaunes, oui c'est une révolution (acte 9, 12 janv. 2019)
Lire aussi : «Les Gilets jaunes sont en train de réussir là où Nuit debout a échoué», Sputniknews, le 18 janv. 2019
François Asselineau, "Le Tiers état, c'est les Gilets jaunes, (...) L’aristocratie, c’est l’oligarchie financière» (RT, 14 janv. 2019)
Par le Collectif des universitaires contre les violences policières, le 14 janvier 2019 - Tribune Libé
En réponse à la mobilisation des Gilets jaunes, le 8 janvier, Édouard Philippe annonce au JT de TF1 l’examen d’une loi destinée à «prévenir et sanctionner les violences» en manifestations. Elle prévoit l’instauration d’un arsenal juridique susceptible d’entraver profondément le droit de manifester. Faisant suite à la proposition de loi du sénateur LR Bruno Retailleau, le Premier ministre propose, entre autres, la possibilité de sanctionner plus fortement la participation à une manifestation non déclarée, l’instauration d’une interdiction administrative de manifester (éventuellement assortie d’une obligation de pointer au commissariat), la transformation en délit de la dissimulation du visage en manifestation, la création d’un fichier national des manifestants considérés comme «violents», l’extension de la notion d'«armes par destination» à toutes sortes d’objets habituellement anodins, dont la simple détention est désormais punie comme délit par des peines de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende.
La défense du droit de manifester sert de justification à ces mesures exceptionnelles. Pourtant, ce qui apparaît exceptionnel depuis le début des manifestations des Gilets jaunes, c’est bien la répression dont elles ont fait l’objet : plus de 5 000 gardes à vue, 4000 réponses pénales, 216 incarcérations ainsi que des mutilés, des éborgnés, des mains arrachées soit probablement plus de 1700 blessés depuis le début du mouvement, que recense le collectif «Désarmons-les». Le 1er décembre, les forces de l’ordre ont tiré 10 000 lacrymogènes à Paris, soit une par manifestant si l’on se fie aux chiffres de la police. La violence de l’Etat est sans limite, il faut la stopper.
Ces violences s’inscrivent plus globalement dans la répression des mouvements sociaux qui n’a cessé de s’accroître, comme dans celle, plus quotidienne et invisibilisée, qui cible les quartiers populaires et leurs populations, en particulier les personnes racisées. C’est ce qu’ont rappelé avec force les images des lycéens et lycéennes agenouillés mains sur la tête à Mantes-la-Jolie. Ces violences sont également dénoncées par de nombreux comités suite à la mort de personnes, comme Adama Traoré, aux mains de la police. Finalement, la loi annoncée par le Premier ministre rappelle l’inflation de normes «exceptionnelles» destinées à renforcer la sécurité depuis 2015 en particulier, qui accroissent le pouvoir administratif et policier au détriment de l’autonomie du judiciaire.
Nous dénonçons l’ensemble de ces violences policières, tout comme le renforcement de l’arsenal législatif par des fichages, des contrôles et des interdictions de manifester, qu’ils concernent les manifestantes et manifestants, les lycéennes et lycéens, les personnes racisées ou les supportrices et supporters de football.
Les violences policières masquent aussi la violence d’un gouvernement qui reporte sur les policiers la gestion de la contestation de l’augmentation de la précarité et des inégalités, de la casse des services publics et du processus généralisé de mise en concurrence et de dérégulation.
Nous dénonçons la doctrine du maintien de l’ordre «à la française» et appelons au rejet de ces lois liberticides et à une réponse politique et non policière aux revendications mises en avant dans les manifestations. Nous demandons l’arrêt total de l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) dans les opérations de maintien de l’ordre.
Nous demandons également l’abandon de toutes les poursuites à l’égard des manifestantes et manifestants et l’amnistie pour toutes et tous les condamnés du mouvement.
Collectif des universitaires contre les violences policières: Alam Thomas, politiste, Amin Allal, chercheur CNRS; Bastien Amiel, politiste; Fabrice Andreani, Université Lyon 2 (Triangle); Aurélie Andry, University of Glasgow; Diego Antolinos-Basso, Cevipof - Sciences Po, Paris; Antoine Aubert, doctorant, CESSP; Ludivine Bantigny, université de Rouen; Michel Barthélémy, CNRS; Christophe Baticle, UPJV; Laurent Bazin, anthopologue CNRS-CLERSÉ, CESSMA; Alain Bertho, anthropologue université Paris 8; Christine Bertrand, Sorbonne Université; Anne Bory, Université de Lille; Martine Boudet, chargée de séminaires EHESS Paris; Florence Bouillon, MCF en sociologie à Paris 8; Aïcha Bourad, INRA Toulouse; Etienne Bourel, Lyon 2; Anne Clerval, géographe, Université Paris-Est Marne-la-Vallée; Vanessa Codaccioni, Université Paris 8; Jean-Baptiste Comby, sociologue; Stéphanie Dechézelles, Sciences Po Aix; Marielle Debos, Université Paris Nanterre; Xavier De Larminat, Université de Rouen; Luna D’Emilio; Fabien Desage, Maître de conférences en science politique, Université de Lille; Sophie Desrosiers, MC EHESS; Fabrice Dhume, sociologue, Crisis; Virginie Dutoya, CNRS; Muriel Froment-Meurice, Maitresse de conférences géographie, Université Paris-Nanterre; Jean-Luc Gautero, Université de Nice Sophia Antipolis (directeur du Département de Philosophie); Vincent Gay, Paris 7; Julie Gervais, Université Paris 1; Julien Giry, IDPSP; Caroline Guibet Lafaye, CNRS; Samir Hadj Belgacem, Université Jean Monnet Saint-Étienne; Claire Hancock, UPEC; Samuel Hayat, CNRS (CERAPS); Odile Hélier, anthropologue; Florence Johsua, MCF Université Paris Nanterre; Enrique Klaus, Université Galatasaray; Michel Kokoreff, professeur de sociologie à Paris 8; Isabelle Krzywkowski, Littérature comparée, SNESUP-FSU; Mehdi Labzaé, Université Paris 1; Marion Lang, Triangle; Renaud Lariagon, Université de Caen Normandie; Joanne Le Bars, Curapp/Lab’urba ; Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire; Simon Le Roulley, université de Caen; Daphné Le Roux, Philosophe; Bruno Lefèvre, Université Paris 13; Antoine Lévêque, Sciences Po Lyon, UMR Triangle; Pascal Maillard, Université de Strasbourg; Vincent Millou, doctorant en théorie politique; Adèle Momméja, sociologue, CNRS; Angelo Montoni, chercheur associé CEMS-EHESS; Barbara Morovich, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Strasbourg; François Nowakowski, urbaniste, architecte, maître de conférences, ENSA Lyon; Annaig Oiry, ESPE Créteil; Nadia Okbani, Centre Emile Durkheim; Julien O’Miel, CERAPS/Université de Lille; Anne-Laure Pailloux, UBS; Alain Parrau, Université Paris 7; Emma Peltier, UPEM; Etienne Penissat, sociologue; Roland Pfefferkorn, professeur émérite de sociologie; Myrtille Picaud, Sciences Po Paris; Jean Rivière, Géographe, Université de Nantes; Alexis Roy, CNRS, Institut des Mondes Africains; Marianne Saddier, Université Paris 1; Sarah Sajn, Sciences Po Aix/CHERPA; Thomas Serres, Politiste, UC Santa Cruz; Daniel Sidobre, Maître de conférences, Université Toulouse III Paul Sabatier; Alessandro Stella, DR au CNRS; Julien Talpin, CNRS; Charlotte Torretti, Université Bordeaux 3; Mathieu Uhel, Université de Caen; Guillaume Vadot, IMAF, Paris 1; Jérôme Valluy, Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1); Mari Oiry Varacca, géographe UPEM; Daniel Veron, sociologue; Fanny Vincent, CEET-CNAM; Christiane Vollaire, Philosophe CNAM
Force de l'ordre ou casseur de Gilets jaunes ?
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