MAJ de la page : Coronavirus
Amélie Paul rencontre Ghis. Dr. Guylain Lanctôt : Le malade ne devrait pas être au service du système de santé mais le système de santé au service du malade (28 août 2020)
Auteur de : La Mafia médicale - Comment s'en sortir en vie et retrouver santé et prospérité, 2002
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Pr. Peter Gotzsche, Physicien et épidémiologiste, dénonce l'industrie pharmaceutique (2017)
Il y a deux ans (en 2015), j'ai découvert que nos prescriptions de médicaments étaient la troisième cause de mortalité après l'autisme et le cancer. Nos médicaments tuent environ 200 000 personnes chaque année aux Etats-Unis [soit autant sinon davantage que la Covid-19 chaque année], et la moitié de ces personnes meurent en suivant ce que leur dit leur médecin.
Le Pr. Peter Gotzsche est l'auteur de : Remèdes Mortels et Crime Organise. Comment l'Industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé, éd. Pu Laval, 2015
« Cet ouvrage va provoquer un orage, car il apporte des preuves détaillées démontrant que le pouvoir d’intimidation de l'industrie pharmaceutique est colossal, ce qui explique la gravité des dégâts infligés partout. » Fernand Turcotte, médecin et traducteur
Description
Dans cet ouvrage révolutionnaire, Peter C. Gøtzsche lève le voile sur les comportements frauduleux de l’industrie pharmaceutique dans les domaines de la recherche et de la commercialisation et sur son mépris moralement répugnant pour la vie humaine. L’auteur établit des rapprochements convaincants entre l’industrie pharmaceutique et l’industrie du tabac et révèle l’extraordinaire vérité derrière les efforts déployés pour semer la confusion et détourner l’attention du public et des politiciens.
Le livre du Dr Gøtzsche a remporté le premier prix dans la catégorie « Basis of Medicine » en 2014 présenté par la British Medical Association. Il a également reçu un prix de la Société internationale de psychologie éthique et psychiatrie.
Source : Presse de l'Université Laval
Pr Peter Gøtzsche. Les médicaments psychiatriques font plus de dégâts que de bien (2018)
Le coronavirus est-il beaucoup plus mortel que le virus de la grippe ? Il ne semble pas. L’estimation à 3,4% de l’OMS est largement exagérée. La Corée du Sud a parfaitement fait face à la situation et elle a été leader pour le nombre de tests par habitant. Le taux officiel de mortalité n’est que de 0,9% et il doit être encore plus faible en réalité car nombre de gens atteints souffrent de symptômes bénins et n’ont pas été testés.
Extrait de : P.C. Gøtzsche – La panique générale autour du coronavirus n’est pas justifiée (traduction), 15 avril 2020
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Big Pharma, Les labos tout puissants (Arte, septembre 2020)
Documentaire de Claire Lasko et Luc Hermann (France, 2018, 1h28mn)
Plus riches et plus puissantes que jamais, les firmes pharmaceutiques orientent la recherche et le remboursement des soins. Enquête sur une industrie hors de contrôle, dont les intérêts ne coïncident pas toujours avec les impératifs de santé publique.
On les surnomme les "Big Pharma" : à eux seuls, les suisses Novartis et Roche, les américains Pfizer et Johnson & Johnson, et le français Sanofi contrôlent la majeure partie de la fabrication de médicaments. Pour conserver leur monopole, ces grands laboratoires minimiseraient, voire occulteraient, certains effets indésirables causés par leurs produits.
En Europe, la Dépakine, un antiépileptique responsable de malformations congénitales et de troubles neurodéveloppementaux chez des enfants exposés in utero, est au cœur d’un retentissant scandale. Soupçonné d’avoir tardé à alerter les autorités sanitaires et les consommateurs sur ces risques pourtant connus, Sanofi a été mis en examen pour "tromperie aggravée", "blessures involontaires" et "homicides involontaires".
Aux États-Unis, où la crise des opioïdes fait des ravages (plus de cent morts par jour), les multinationales pharmaceutiques sont accusées d’avoir encouragé la prescription massive de ces antidouleurs en dissimulant leur caractère hautement addictif.
En 2019, Johnson & Johnson a ainsi été condamné à payer 572 millions de dollars à l’État d’Oklahoma pour avoir mis en danger la vie de ses citoyens.
Alors que l’industrie pharmaceutique bénéficie largement des innovations de la recherche publique, les prix des médicaments atteignent des sommets : facturé 84 000 dollars aux États-Unis, où la tarification n’est pas encadrée, le traitement contre l’hépatite C coûte 24 000 euros en France, quand la nouvelle thérapie génique contre la leucémie commercialisée par Novartis avoisine les 300 000 euros.
Entre intense lobbying et ententes illicites, les laboratoires déploient d’efficaces stratégies pour préserver leurs exclusivités, à l’instar du même Novartis, qui est parvenu à imposer sur le marché un médicament contre la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) quarante fois plus coûteux que son concurrent.
Le 9 septembre 2020, Novartis, Roche et Genentech ont ainsi été condamnés par l’Autorité française de la concurrence à payer 445 millions d’euros pour pratiques abusives dans le traitement de la DMLA.
Source : Arte
Big Pharma - Entretien avec Luc Hermann (Arte, septembre 2020)
L’industrie pharmaceutique tisse la toile de son pouvoir à travers le monde entier. Sa politique de contrôle et d’inflation des prix place les systèmes de santé publics en grande difficulté. La récente condamnation des laboratoires Roche, Novartis et Genentech envoie un signal encourageant pour l’avenir de la santé publique. Émilie Aubry s'entretient avec Luc Hermann, réalisateur du documentaire "Big Pharma, labos tout-puissants".
Source : Arte
Big pharma, labos tout-puissants (France Culture, La Fabrique Médiatique, 12 septembre 2020)
Big Pharma, c’est le titre d’un documentaire de grande qualité qui sera diffusé mardi prochain sur Arte, et qui a pour objet l’un des plus puissants lobbys économiques de la planète, à savoir l’industrie pharmaceutique. Alors que les plus grands laboratoires mondiaux, le géant français Sanofi, les Suisses Novartis et Roche et les Américains Johnson & Johnson, Pfizer ou Gilead se battent aujourd’hui pour trouver un traitement et un vaccin contre le Coronavirus. Cette enquête éclairante, réalisée avant la crise sanitaire du moment, fruit d’un an de travail, fait froid dans le dos et jette un pavé dans la mare de la politique de santé publique. Luc Hermann, réalisateur.
Source : France Culture
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Remarque :
La situation a encore beaucoup empiré depuis 2017, au point que l'on peut se poser la question si un tel reportage de la RTS (voir plus bas) serait encore possible aujourd'hui (probablement pas).
Bill Gates est maintenant le premier donateur de l'OMS (certains salariés sont payés directement par la Fondation Bill Gates, de nombreux lobbyistes ont infiltrés l'Organisation, le directeur lui-même, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui n'est pas plus médecin que Bill Gates, a été élu avec le soutien de la Fondation Gates). GAVI (L'Alliance pour le Vaccin) est le second donateur de l'OMS (créé par la Fondation Gates dont il est aussi le premier donateur) et a obtenu un statut équivalent à la BRI (Banque des Règlements Internationaux) de la part de la Confédération helvétique (aucun impôts, immunité juridique totale de l'Organisation et de ses membres).
A re(voir) :
Enquête sur le financement de l'OMS (RTS, TTC, 29 mai 2017)
A (Re)lire :
Les généreux donateurs de l'OMS orientent-ils sa politique ?
30 mai 2017 - RTS (Radio Télévision Suisse)
Le fondateur de Microsoft Bill Gates lors d'une assemblée au siège de l'OMS, à Genève.
[Anja Niedringhaus - Keystone]
[Anja Niedringhaus - Keystone]
Le financement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) soulève de plus en plus de questions. Les dons représentent une part toujours plus importante du budget, influençant les priorités de l'organisation.
Avec ses 7000 collaborateurs dans le monde entier, l'OMS dirige et coordonne la santé mondiale, avec à sa disposition un budget annuel de 2,4 milliards de francs.
Depuis 1990, son budget a quasi triplé, alors que les cotisations des Etats membres – dont l'OMS peut disposer librement – sont restées stables. Ce sont en fait les dons qui ont explosé. Il s'agit de financements liés à des projets précis ou des causes spécifiques. Ces sommes sont versées par des gouvernements, des fondations privées ou des entreprises.
80% du budget provient de dons
Alors que les cotisations des pays membres représentaient 80% du budget dans les années 1970, le rapport s'est aujourd'hui complètement inversé. En 2016, près de 80% du budget total de l'OMS provient des dons, soit 1,7 milliards de francs.
En 2016, ceux qui ont donné le plus à l'OMS sur une base volontaire sont les Etats-Unis (plus de 310 millions de francs), la fondation Bill & Melinda Gates (280 millions), puis la Grande-Bretagne (près de 140 millions de francs).
En quatrième position se trouve GAVI Alliance (près de 55 millions de francs), dont le principal financeur est la Fondation Bill & Melinda Gates. Suivent avec plus de 50 millions de francs de dons: le Japon, le National philantropic trust et le Rotary International. Cette dernière association est également financée en partie par la Fondation Bill & Melinda Gates.
Sur les trois dernières marches du top 10 figurent, avec près de 50 millions de dons, la Commission européenne, le Fonds central d'intervention d'urgence et l'Allemagne.
Questions de dépendance
Ce type de financement soulève des questions, notamment de dépendance de l'Organisation vis-à-vis de ses bailleurs de fonds. Or, dans ce top 10, il y en a un qui crispe beaucoup: Bill Gates. C'est l'homme le plus riche de la Terre. Il pèse 86 milliards de francs. Depuis 2008, le fondateur de Microsoft est devenu philanthrope, au sein de sa gigantesque fondation.
La position dominante de cette dernière interroge. Antoine Flahault, directeur de l'Institut de Santé Globale de la Faculté de Médecine à l'Université de Genève, craint que l'institution ne devienne un instrument pour servir les intérêts de ces donateurs privés. "Si un jour on éradique la polio de la planète, on pourra le devoir en grande partie à la Fondation Bill Gates. En revanche, l'OMS est moins libre, parce que les dons vont orienter la politique là où le donateur souhaite l'orienter, puisqu'il donne pour une cause. Il ne donne pas pour l'OMS".
37 cas de polio notifiés en 2016
Ainsi, la directrice de l'organisation Health innovation in practice (HIP), Nicoletta Dentico, souligne le fait que certains départements de l'OMS sont presque entièrement financés par la Fondation Bill & Melinda Gates. "Cela a inévitablement un impact. Pas forcément sur ce que dit l'OMS, mais plutôt sur ce que l'OMS décide de ne pas dire".
L'exemple le plus frappant est la lutte pour éradiquer la polio, cheval de bataille de Bill Gates. Il s'agit du programme de l'OMS dont le budget pour l'exercice 2016-2017 est le plus élevé, avec une enveloppe de 870 millions de francs pour les deux ans.
Selon les chiffres de l'OMS, seuls 37 cas de polio ont été notifiés en 2016, tandis que 1,1 million de personnes sont décédées d'une cause liée au VIH dans le monde, par exemple.
Depuis que l'OMS s'est fixée l'objectif d'éradiquer la polio, le nombre des cas a diminué de plus de 99%, évitant la paralysie à plus de 16 millions de personnes.
Pas de débat public
Pour Jean-Marie Kindermans, président de l'Agence Européenne pour le Développement et la Santé (AEDES), éradiquer la polio est certes un objectif de santé publique qui peut être envisagé, mais qui mobilise des ressources financières et humaines conséquentes. "Le gros problème est comment cette allocation de ressources est décidée, sans débat public, au regard d'autres priorités". On peut donc se poser la question de la pertinence de l'investissement pour éradiquer la polio par rapport à la lutte contre d'autres maladies.
Pour Jean-Marie Kindermans, l'enveloppe budgétaire de l'OMS devrait bénéficier à d'autres maladies qui tuent beaucoup plus à l'heure actuelle, et qui justifient d'être prioritaires, comme la tuberculose, le VIH, l'hépatite C, ou d'autres maladies négligées comme le paludisme, ou simplement les infections pulmonaires aiguës et les diarrhées de l'enfant.
L'Organisation mondiale estime de son côté que Bill Gates a le mérite de pallier un financement insuffisant de la part des Etats membres, comme l'affirme Gaudenz Silberschmidt, directeur ad interim de la mobilisation de ressources coordonnées à l'OMS: "S'il ne faisait pas ce travail, cela poserait un plus grand problème." Et le fait qu'il soit "relativement dominant", comme deux trois acteurs étatiques, est "un risque qu'on doit gérer et qu'on gère activement".
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