mercredi 10 février 2021

Covid-19. La servitude volontaire ?


 
Nassrine Reza, Retrouver votre propre énergie ! (7 février 2021) 



Danser encore (HK, 18 décembre 2020) 



Les chiffres du corona virus dont on ne parle jamais (Artistepro, 6 février 2021)
(MAJ 12) Lire aussi : Covid-19 : les tests salivaires déployés dans les écoles, collèges et lycées (France Soir, 12 février 2021)
 

L’idée d’un passeport vaccinal commence à faire des émules à travers le monde. L’Islande a été l’un des premiers pays au monde à le lancer, alors que le Danemark et la Suède ont annoncé jeudi 4 février sa mise en place en juin. Mais en France ou en Allemagne, le projet fait débat.
Aussi appelé passeport immunitaire ou sanitaire, ce document permettrait de prouver qu’une personne a été vaccinée contre le Covid-19 et l’autoriserait, selon les mesures de chaque pays, à voyager à l’étranger ou encore à se rendre dans certains lieux publics. (...) 
Au Danemark, un passeport pour aller au restaurant. 

Remarque
Le passeport vaccinal (qualifié hier de "théorie du complot") permet une vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom sous prétexte de lutte contre la Covid (malgré une efficacité douteuse du vaccin contre les nouveaux variants). Il permettra de vous donner un identifiant numérique qui pourra ensuite être corrélé avec votre dossier médical puis l'ensemble des données vous concernant. Une surveillance 24/7 sera alors rendue possible, chacun de vos faits et gestes venant grossir votre dossier (sorte de clone numérique) hébergé sur les Big Data. Dans cette hypothèse à quoi pourra ressembler une humanité sans intimité et sans échappatoire ? 
Lire aussi : Vaccination anti-Covid-19, état des lieux (AIMSIB 9 février 2021) [Un état des lieux complet et parlant. A lire, ou faire lire, avant de se diriger vers un centre de vaccination].
   
* * *
 


Charles Robin, Etienne de la Boétie, La servitude (Le Précepteur, 4 février 2021) 
(Re)lire : Etienne de la Boétie, La servitude (PDF)
Voir aussi : Gregory Mutombo, Des complots ? (3 décembre 2020) 
 

 


Graffiti Obey Propaganda
 
A mesure que s’accumulent les résultats sur l’efficacité relative du protocole défendu par l’IHU de Marseille, un lecteur attentif des publications scientifiques ne peut comprendre que l’opposition à ce traitement reste ainsi figée, sinon aggravée par des méthodes douteuses. L’explication se trouve probablement dans un « effet de cliquet » tout à fait explicable s’agissant de problèmes de santé. (...)
Dans le cas qui nous occupe, l’effet de cliquet peut être défini comme l’impossibilité de changer d’avis en dépit de l’accumulation de résultats qui contredisent une conviction initiale. Cette irréversibilité s’explique plus aisément que dans l’analyse des comportements de consommation car, cette fois, le refus de revenir en arrière a une certaine rationalité. En effet, il ne s’agit pas seulement de changer d’avis à la lumière d’informations nouvelles ; il s’agit aussi de reconnaître que l’erreur initiale a pu avoir des conséquences en termes de survie ou de séquelle. Dès lors que la vie humaine est en jeu, c’est évidemment indicible.
Extrait de : Un effet de cliquet bloque l’arbitrage par les statistiques de la guerre Raoult-Véran (Laurent Mucchielli, 9 février 2021)
   
 

Barbara Stiegler : Le Covid met en crise le système social (Mediapart, 27 janvier 2021)

Ce que l’on a retrouvé, lors de cette crise sanitaire, comme composante essentielle du néolibéralisme, c’est la conviction du caractère irrationnel des populations, et l’idée que seuls les experts, conseillant les gouvernants, étaient à même de nous mener dans la bonne direction. L’idée qui a prévalu, c’est que la science était du côté des élites et que toutes les décisions devaient être prises en haut lieu et dans le secret des cabinets. A quoi s’est ajoutée une deuxième idée, typique du dispositif néolibéral : celle d’une nécessaire fabrication ou « manufacture » (pour parler comme Walter Lippmann) du consentement des populations aux décisions de santé publique : la fameuse « acceptabilité sociale » des mesures gouvernementales, qui était déjà au cœur du discours dominant dans le monde de la recherche depuis au moins deux décennies. Dans la plupart des programmes de recherche en effet, les sciences humaines et sociales sont désormais convoquées pour fabriquer « l’acceptabilité sociétale » des innovations, elles-mêmes coproduites par les sciences dites dures et les sciences appliquées. La dimension critique des sciences sociales est niée au profit de leur instrumentalisation par l’agenda économique et technologique des forces dominantes. La thèse qui sous-tend cette conception dominante de la recherche, c’est que les populations sont toujours en retard sur le progrès et qu’il faut les réadapter sans cesse au flux incessant des innovations grâce à une ingénierie sociale qui corrige ses biais, pour certains hérités de la longue histoire évolutive de l’espèce humaine. C’est la théorie actuelle du nudge2, de l’incitation douce au changement de comportement, qui prolonge les analyses de Lippmann sur le retard des masses et sur leur nécessaire prise en main par les experts. Dans le contexte de la crise sanitaire, cette doxa des élites dirigeantes a conduit à toute une série de manipulation de l’opinion, à laquelle on a délivré des informations au compte-goutte pour conjurer son irrationalité prétendue et sa tendance supposée à la panique et à l’affolement.

 
Me Arié Alimi, avocat, membre de la Ligue des droits de l’homme, pour son dernier livre : Le coup d’état d’urgence. Surveillance, répression et libertés. Ed. du Seuil, 2021

Printemps 2020. Pour faire face au Covid-19, le premier état d’urgence sanitaire de l’histoire de France est instauré, s’inspirant de l’état d’urgence décrété pendant la guerre d’Algérie. Du jour au lendemain, l’intégralité de la population française se retrouve assignée à résidence, privée de sa liberté d’aller et de venir, de son droit à la vie privée et, selon les cas, de son droit au travail ou à la liberté d’entreprendre.
Parallèlement, un mécanisme de surveillance généralisée est mis en place, avec quadrillage policier du territoire et usage de drones. Désormais, chaque citoyen est considéré comme un danger potentiel. Il n’est plus un sujet de droit mais un « sujet virus ».
Alors que l’état d’exception contamine peu à peu le droit commun à la manière d’une tache d’huile, les catégories de personnes et les champs touchés par les réductions de libertés ne cessent de s’étendre. Quelles conséquences, dans ces conditions, pour les libertés publiques ? Quels contre-pouvoirs mobiliser face à l’arbitraire de l’exécutif ? Faut-il apprendre à vivre avec ce nouveau paradigme, ou, position défendue par l'auteur, ne pas s'y résigner ?
Quatrième de couverture
 


Martine Wonner, Projet de loi prorogation de l'état d'urgence sanitaire (2 février 2021)


Aude Lancelin : Emmanuel Macron incarne le terminus de cette classe politique française décadente ! (Sud Radio, 7 février 2021)
Son dernier livre : La fièvre, Ed. Les Liens qui libèrent, 2020
Le média britannique The Economist a considéré, dans une enquête publiée en ligne le 2 février 2021 que les mesures de police administrative sanitaire mises en place à compter de mars 2020 avaient fait régresser la France dans la catégorie des « démocraties défaillantes », alors qu’elle était auparavant dans celle des « démocraties à part entière ».

Pascal Boniface pour son dernier livre : Géopolitique de l’intelligence artificielle, Comment la révolution numérique va bouleverser nos sociétés, Ed. Eyrolles, 2021

L’actuelle révolution numérique va bouleverser nos conditions de vie autant que les rapports de force internationaux. L’intelligence artificielle va-t-elle créer une corne d’abondance dans laquelle chacun pourra se servir ? Ou au contraire intensifier les inégalités à un stade inconnu pour l’humanité, opposant une poignée de nantis richissimes aux multitudes privées d’emploi et démunies ? Va-t-elle garantir l’autonomie à chacun ou réaliser le cauchemar de 1984, une société totalitaire où la vie privée n’existe plus ? Les géants du digital d’à peine vingt ans d’existence sont devenus de véritables superpuissances. L’IA est la nouvelle frontière du duel entre la Chine et les Etats-Unis. Que peuvent faire la France et l’Europe ? Dans un ouvrage accessible, documenté et vivant, Pascal Boniface vient éclairer les enjeux sociétaux et géopolitiques encore trop peu débattus de l’intelligence artificielle.
Quatrième de couverture

  

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