mercredi 14 septembre 2011

Marpa Lotsava ou Marpa Tchökyi Lodrö ou Marpa le Traducteur


Marpa (1012-1097) est l'un des maillons de la Lignée du Rosaire d´Or.
Marpa naquit dans le Sud du Tibet et embrassa le bouddhisme à un âge précoce. Il étudia le sanskrit avec le Lama sakyapa Drogmi. Après ses études, il vendit toutes ses possessions pour de l'or et se mit en route pour l'Inde.
Il voyagea à travers le Népal où il rencontra deux disciples de Naropa qui l'impressionnèrent tant qu'il décida de le rencontrer. Il devint le disciple de Naropa et reçut de lui les enseignements pendant de nombreuses années. Il étudia également avec d'autres maîtres indiens célèbres comme Jnanagarbha, Kukuripa et Maitripa.
À son retour au Tibet, Marpa passa de nombreuses années à traduire les écritures bouddhistes du sanskrit au tibétain. Lui et sa femme, Dagmema, vécurent avec leurs fils à Lhodrag dans le Sud du Tibet. Marpa devint un traducteur célèbre et guida un groupe de disciples à qui il donna la quintessence des enseignements qu'il avait pratiqués et maîtrisés. Marpa fit deux autres voyages en Inde afin de ramener d'autres enseignements au Tibet. Au retour de son second voyage, Milarépa, qui allait devenir l'un des grands yogis du Tibet, devint son disciple. Marpa mourut à l'âge de quatre-vingt-six ans.
Marpa est considéré comme ayant été une des incarnations précédentes de Taï Sitou Rinpoché, l'un des régents du Karmapa.
Dagpo Rimpotché né en 1932 dans le sud du Tibet est considéré comme une réincarnation de Marpa.
Source du texte : wikipedia
Autre biographie (plus détaillée) : bibliothèque Dagpo-Kagyu


Bibliographie :
- Marpa, Sa vie, ses chants, trad. Christian Charrier, Ed. Claire Lumière, 2003.
Biographie (voir aussi sous Bibliographie) :
Jacques Baccot, La vie de Marpa le Traducteur, Ed. Geuthner, 2000


Dans le palais de grande félicité au-dessus de ma tête,
Sur un lotus immaculé, un soleil et une lune,
Est assis le maître, le gourou protecteur plein d'amour,
Je vous en prie, bénissez mon courant de conscience.

Tous les bouddhas des trois temps
Et les innombrables assemblées de divinités tutélaires
Sont inséparables de vous, illustre Canal Central.
Demeurez, je vous prie, sur le lotus de mon coeur
Et accordez-moi la vérité de la parole.

Dans la terre pure de l'Inde
Vivent de grands accomplis, comme le pandit Naropa.
La poussière qui couvre leurs pieds,
Je l'ai déposée sur ma tête.

J'ai eu beau écouter de nombreux tantras,
Les mots ne m'ont pas satisfait.
Je suis donc venu auprès du vénérable maître
Demander, comme il se doit, la bénédiction du saint dharma,
Mais surtout la transmission du Grand Sceau.

Mes doutes sur les enseignements que je connaissais se sont dissipés
Et j'ai étudié ceux que j'ignorais.
Instantanément, selon la tradition du noble Sahara,
Apparurent les bénédictions et la réalisation
Que j'offre au maître par ce chant.

Les diverses écoles intérieures et extérieurs
Convergent dans la réalisation du Grand Sceau
Et l'infinité des apparences trompeuses
S'élève comme le jeu de l'unité et de l'égalité.

Cette incessante réalité absolue
- conscience lumineuse qui s'autoperçoit - est sans obstruction.
Dans l'état naturel de l'union,
La sagesse spontanée est la vue.

Pendant les autre activités suivent la méditation,
Telle une rivière qui coule, sans s'écarter des trois temps,
Cette fusion directe, lucide, sans voile,
Et sans distraction est la méditation.

Les phénomènes du corps, de la paroles, de l'esprit et des trois temps
Sont, au sein d'une même continuité, d'une imprévisible diversité,
Incessants, spontanés, identiques en essence.
Pareille à l'illusion est l'action.

L'instant présent est l'essence de la réalisation
Qui émerge intégralement, sans ajout ni suppression;
Grande félicité innée, auto-libération.
Libre d'espoir et de la peur est le fruit.

Peu importe le nombre de mots que l'on entend,
Maintenant, enfin, je comprends que l'esprit a pour fondement le Corps absolu,
Maintenant, enfin, mes doutes se sont tus,
Maintenant, enfin, la confusion n'a plus ni base, ni racine.
Et je n'espère pas devenir bouddha par la rhétorique.

Aux pieds du grand et vénérable maître,
Par le fruit de la pratique essentielle
Et la bénédiction de la lignée,
J'offre compréhension, expérience et réalisations.
Seigneur gourou et compagnons ici présents,
Réjouissez-vous !
Extrait de : Marpa, Sa vie, ses chants
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(...)
Au lever du jour, ce matin,
le grand et vénérable Maitre m'est apparu
Et m'a donné un enseignement sur l'ultime.
Voici le souvenir inoubliable qu'en moi il a laissé :

"Tous les phénomènes sont l'esprit;
Le maitre émane de notre esprit.
Il n'est rien qui ne soit l'esprit.
Tout ce qui apèparait est de la nature de l'esprit,
Qui, de toute éternité, n'a jamais existé.
Dans l'état naturel, inné et non né,
On ne peut rien abandonner par l'exercice de la pensée.
Sans attaches, repose alors dans la détente de cet état naturel.

Des signes peuvent te le montrer :
Un homme, un cadavre, un hors-caste, un chien, un cochon,
Un enfant, un fou, un éléphant,
Une pierre précieuse, une fleur de lotus bleu,
Du mercure, un cerf, un lion,
Un brahmane et une antilope noire.
Les as-tu vu ?" demanda Maitripa.

Quand à la réalisation de la vérité, ces signes me la montrèrent :
Sans saisir le samsara ni le nirvana;
Sans maintenir dans son être, acceptation ni rejet;
Sans attendre que les fruits viennent d'ailleurs;
Sans préoccupations, ni complications, l'esprit libre,
Sans tomber dans les quatre extrêmes,
Sans méditation et sans distraction,
Sans parole et sans pensée,
Sans une quelconque allégorie.

Voilà ce que j'ai réalisé grâce à l'affection du maître.
Depuis l'expérience de ces réalisations,
L'esprit et les évènements mentaux se sont tus,
L'espace et l'attention connaissante sont devenus inséparables.
Défauts et qualités ne croissent ni ne décroissent,
Félicité, vacuité et clarté ne s'arrêtent jamais,

En conséquence, la claire lumière brille sans allée ni venue.
Cette transmission de l'inné, clé de la vue,
Au moyen du sens symbolique qui dévoile le non-né,
Je l'ai entendue de la bouche du grand Maître.
Si je vous parle de ce chant,
C'est parce que le noble seigneur me l'a demandé expressément.
Et pour mes frères et soeur, je ne puis le refuser.
Dakinis, n'en soyez pas offensées !
Extrait de : Marpa, Sa vie, ses chants
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