Écolier de l’Université, maître de la faculté des Arts dès 21 ans, il mène tout d'abord la vie joyeuse d’un étudiant indiscipliné du Quartier Latin. À 24 ans, il tue un prêtre dans une rixe et fuit Paris. Amnistié, il s’exile de nouveau, un an plus tard, après le cambriolage du collège de Navarre. Accueilli, à Blois, à la cour du prince-poète Charles d’Orléans, il échoue à y faire carrière. Il mène alors une vie errante et misérable. Emprisonné à Meung-sur-Loire, libéré à l’avènement de Louis XI, il revient à Paris après quelque six ans d’absence. De nouveau arrêté lors d'une rixe, il est condamné à la pendaison. Après appel, le Parlement casse le jugement mais le bannit pour dix ans ; il a 31 ans. Ensuite, on perd totalement sa trace.
Source (et suite) du texte, bibliographie : wikipedia
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Je suis François, dont il me poise
Né de Paris emprès Pontoise
Et de la corde d'une toise
Saura mon col que mon cul poise
Je suis François, cela me pèse
Né à Paris près de Pontoise
Et de la corde d'une toise
Mon cou saura c'que mon cul pèse
Les Vivants et les Dieux par Michel Cazenave (France Culture, 6 décembre 2003)
François Villon avec Michel de Meaulnes
Frank Martin, Poèmes de la mort (1969-1971)
pour trois voix d'hommes (TBarB) et trois guitares électriques
1. Mort saisit sans exception
2. Mort, j'appelle ta rigueur
3. Ballade des pendus
Une vie, une œuvre (France Culture, le 3 octobre 2004)
Francois Villon avec David Mus, Michel ZINK, professeur honoraire au Collège de France et Frank Venaille, poète.
Claude Debussy, Trois Ballades de François Villon (1910)
1. Ballade de Villon à s'amye
2. Ballade que Villon fait à la requeste de sa mère
3. Ballade des femmes de Paris
"Les regrets" de François Villon, dit par Georges Brassens (Ina, 1967)
Georges Brassens, Ballade des dames du temps jadis (1953)
Serge Reggiani, Frères Humains (1968)
Léo Ferré, Frères Humains / L'Amour n'a pas d'âge (1980)
L’EPITAPHE
EN FORME DE BALLADE
Que feit Villon pour luy et ses compagnons, s’attendant estre pendu avec eulx.
Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les cueurs contre nous endurciz,
Car, si pitié de nous pouvres avez,
Dieu en aura plustost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six :
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s’en rie,
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !
Se vous clamons, frères, pas n’en devez
Avoir desdaing, quoyque fusmes occis
Par justice. Toutesfois, vous sçavez
Que tous les hommes n’ont pas bon sens assis ;
Intercedez doncques, de cueur rassis,
Envers le Filz de la Vierge Marie,
Que sa grace ne soit pour nous tarie,
Nous preservant de l’infernale fouldre.
Nous sommes mors, ame ne nous harie ;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !
La pluye nous a debuez et lavez,
Et le soleil dessechez et noirciz ;
Pies, corbeaulx, nous ont les yeux cavez,
Et arrachez la barbe et les sourcilz.
Jamais, nul temps, nous ne sommes rassis ;
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d’oyseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrairie,
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !
ENVOI.
Prince Jesus, qui sur tous seigneurie,
Garde qu’Enfer n’ayt de nous la maistrie :
A luy n’ayons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n’usez de mocquerie
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre !
La Ballade des pendus est le poème de François Villon le plus connu. Il est communément admis, même si ce fait n'est pas clairement établi, que Villon le composa lors de son incarcération en l'attente de son exécution à la suite de l'affaire Ferrebouc où un notaire pontifical fut blessé au cours d'une rixe.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Je, François Villon, voleur, assassin, poète...
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