Lire le dossier sur Les Crises. [11 Septembre] Les 28 pages ont été déclassifiées ! (16 juillet 2016) / Le rapport (en anglais) en PDF
Michael Moore, Farenheit 9/11 (2004)
Fahrenheit 9/11 est un film américain documentaire réalisé par Michael Moore, lauréat de la Palme d'or du Festival de Cannes 2004. Il s'agit du deuxième documentaire ayant obtenu cette récompense, après Le Monde du silence en 1956.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Revoir : Guerre, mensonge et vidéo
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Dossiers Le Temps : 11 septembre 2001, Quinze ans de mesures sécuritaires / La guerre perdue contre la terreur
MAJ de la page : Les héros sacrifiés
«Nous, les héros du 11-Septembre, que la politique a voulu ignorer»
Par Anna Lombardi, le 11 septembre 2016 - TdG
John Feal, leader des «first responders», les secouristes tombés malades à la suite des attentats, raconte.
«Lorsque les projecteurs étaient braqués sur nous, on nous appelait “les héros du 11-Septembre”. Mais, le reste du temps, les politiques ont cherché à nous ignorer. Quinze ans après les attentats, nous avons obtenu quelque chose. Mais il reste encore beaucoup à faire. » Ce «quelque chose», aussi minime soit-il, est à mettre au crédit de cet homme: John Feal, 50 ans, est le leader des first responders, les secouristes qui, après avoir travaillé au milieu des décombres toxiques du World Trade Center, sont tombés malades. C’est pour leur venir en aide qu’il a créé la Fealgood Foundation.
C’est lui qui a brisé le mur du silence en se battant pour obtenir les lois qui, aujourd’hui, garantissent indemnisations et assistance à au moins une partie des secouristes victimes de cancers, de maladies cardiaques, d'asthme ou de dépression.
Un engagement que la communauté du 11-Septembre a voulu honorer. Ainsi, la veste que John Feal portait lorsqu’une dalle de métal de 4 tonnes lui est tombée sur le pied fait désormais partie de la collection du musée du Mémorial du 11-Septembre. «Ne vous occupez pas de moi, dit-il. Les vrais héros sont ceux qui souffrent de maladies bien plus graves que la mienne.»
Comment votre bataille a-t-elle commencé?
«La dalle qui m’a écrasé le pied est tombée le 17 septembre. Mais le premier fonds d’aide voté par le Congrès indemnisait ceux qui avaient été blessés durant les premières 96 heures. J’avais un jour de retard. Qu’aurais-je fait si j’avais été inclus dans le premier groupe ? Aurais-je pris l’argent et oublié mes camarades ? Je n’ai pas fait d’études mais je sais faire la différence entre le bien et le mal. J’ai dénoncé. Et j’ai gagné. J’ai utilisé l’argent du dédommagement pour organiser la lutte. Pour forcer ceux qui nous claquaient la porte au nez à nous recevoir.»
Comment avez-vous fait ?
«Nous étions des héros, non ? J’ai menacé de me présenter aux primaires du parti démocrate contre n’importe quel candidat. J’ai organisé des convois de bus remplis de gens malades pour m’accompagner aux meetings. J’ai créé tout un réseau qui a mis les politiques dos au mur. Finalement, ils ont agi. Mais ils ne se sont jamais excusés de leur réaction initiale, lorsqu’ils disaient que la maladie était uniquement dans notre tête.»
Et 15 ans plus tard, la lutte continue.
«Avec le temps, de plus en plus de maladies sont diagnostiquées. Le 30 août, une étude effectuée par le centre hospitalier universitaire de Stony Brook a mis en lumière un nouveau mal : la perte de mémoire constatée chez 13 % de leurs 818 patients. Alzheimer, démence, des maladies identifiées dans 1,2 % des cas. Les personnes qui souffrent de ces maux ne bénéficient aujourd’hui d’aucune indemnisation. Enfin, ceux qui sont tombés malades avant 2005 ne sont pas non plus couverts. Trop tôt, selon la loi. En fait, ceux qui ont fait cette loi estiment que les Tours n’y sont pour rien, qu’ils étaient déjà malades avant.»
Les États-Unis s’apprêtent à voter. Clinton contre Trump. Cela va-t-il changer quelque chose?
«Non. La campagne à laquelle nous assistons me met mal à l’aise. Les candidats utilisent le 11-Septembre comme outil de propagande. Le souvenir de ce jour a perdu de son sens. Le 11-Septembre n’a plus de valeur que pour ceux qui ont perdu un être cher. Nous, les mutilés, les malades, avons découvert le mal qui nous rongeait un autre jour de l’année. Notre 11-Septembre à nous, personne ne s’en souvient.»
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