Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire ?
mardi 9 janvier 2018
La fatigue
Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
La fatigue 18-22 décembre 2017
(1/4) « La grande fatigue » de Friedrich Nietzsche
avec Céline Denat, maître de conférences à l’université de Reims- Champagne-Ardennes, spécialiste de philosophie allemande moderne, et membre et coordinatrice du Groupe international de Recherches sur Nietzsche
auteure de : Nietzsche - Généalogie d'une pensée, Ed. Belin, 2016 / Dictionnaire Nietzsche, Ed. Ellipes 2013
(2/4) Oblomov de Gontcharov, l’homme couché
avec Pierre Cahné, ancien professeur de langue et littérature françaises à l’Université Paris IV-Sorbonne
(3/4) Ode à la fatigue
avec Eric Fiat, professeur de philosophie morale et d’éthique médicale à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée.
(4/4) Les nuits blanches de Levinas
avec Olivier Abel, Professeur de Philosophie Ethique
L’insomnie est faite de la conscience que cela ne finira jamais, c’est à dire qu’il n’a aucun moyen de se retirer de la vigilance à laquelle on est tenu. Vigilance sans aucun but. Au moment où on y est rivé, on a perdu toute notion de son point de départ ou de son point d’arrivée. Le présent, soudé au passé, est tout entier héritage de ce passé ; il ne renouvelle rien. C’est toujours le même présent ou le même passé qui dure. Un souvenir — ce serait déjà une libération à l’égard de ce passé. Ici le temps ne part de nulle part, rien ne s’éloigne ni de s’estompe. Seuls les bruits extérieurs qui peuvent marquer l’insomnie, introduisent des commencements dans cette situation sans commencement ni fin, dans cette immortalité à laquelle on ne peut pas échapper, toute semblable à l’il y a, à l’existence impersonnelle. Vigilance, sans refuge d’inconscience, sans possibilité de se retirer dans le sommeil comme dans un domaine privé. Cet exister n’est pas un en-soi, lequel est déjà la paix ; il est précisément absence de tout soi, un sans-soi.
Emmanuel Levinas, Le temps et l'autre, p. 27
Barabara, Les insomnies (1981)
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