Jean-Claude Michéa, A voix nue 7-11 janvier 2019
(1/5) La chance d'avoir des parents communistes
(2/5) Paris avant les bobos
(3/5) Qui n'a pas connu Montpellier dans les années 80
(4/5) Devenir un auteur par accident
(5/5) Décroissance dans les Landes
Jean-Claude Michéa, Le Loup dans la bergerie (le Journal de la philo, 24 sept. 2018)
Le "pourtoussisme" a-t-il dévoré le socialisme ? avec Jean-Claude Michéa pour Le loup dans la bergerie (La Grande table, 18 sept. 2018)
Au rythme où progresse le brave new world libéral – synthèse programmée de Brazil, de Mad Max et de l’esprit calculateur des Thénardier –, si aucun mouvement populaire autonome, capable d’agir collectivement à l’échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l’horizon (j’entends ici par «autonome» un mouvement qui ne serait plus soumis à l’hégémonie idéologique et électorale de ces mouvements «progressistes» qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, autrement dit, ceux d’un peu moins de 15 % de l’humanité), alors le jour n’est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine. Mais n’est-ce pas, au fond, ce que Marx lui-même soulignait déjà dans le célèbre chapitre du Capital consacré à la «journée de travail»? «Dans sa pulsion aveugle et démesurée, écrivait-il ainsi, dans sa fringale de surtravail digne d’un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales, mais également les limites naturelles les plus extrêmes.» Les intellectuels de gauche n’ont désormais plus aucune excuse.
Quatrième de couverture
Jean-Claude Michéa, Le Loup dans la bergerie, Ed. Flammarion, 2018
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