mardi 30 novembre 2010

Qbit ou Qubit


Niels Bohr et Einstein.

Non ce n'est pas du langage SMS (pour dire certaines parties du corps).


Le qubit est un bit quantique.

Un bit est la plus petite unité d'information représentée par un chiffre du système binaire, 0 ou bien 1. ("Bit" est une contraction des mots anglais Binary digit ou Chiffre binaire). Idem le qubit représente la plus petite unité (...) mais dans un système quantique. Autrement dit sa valeur ne sera pas 0 ou bien 1, mais une superposition (quantique ou en nombre infini) de ces deux états. Ce qui peut sembler pour le moins paradoxal, comme les autres caractéristiques de la physique quantique, au sens où on ne peut pas s'en faire une représentation satisfaisante (en dehors des équations mathématiques). Un second paradoxe réside dans la mesure puisque celle-ci semble agir sur le phénomène mesuré en mettant un terme (définitif) à la superposition ou en la précipitant (à l'instant même de la mesure) vers un des états binaires, 0 ou bien 1. Ce changement procède d'un saut quantique (il est instantané) et ne peut être prédit sinon selon des probabilités (quantiques). 

Notons au passage que ce n'est pas tant 
l'observateur qui détermine la réalité (à l'instant de la mesure) que la mesure elle-même, puisque celle-ci peut être automatisée - l'observateur n'interviendra alors qu'indirectement, pour préparer la mesure ou analyser les résultats.

De nombreux composants n'auraient pas vu le jour sans la physique quantique, notamment ceux qui ont permis l’avènement de l'ordinateur (transistor, microprocesseur, disque dur, laser, diode, etc.), on estime ainsi que 30 % de l'économie mondiale est redevable à la physique quantique. 


Néanmoins les ordinateurs que nous utilisons fonctionnent avec des algorithmes (partie software) reposant sur des bits et non des qubits (partie hardware). L'ordinateur quantique 
(utilisant des atomes plutôt que des photons en raison de leur plus grande stabilité) en est à ses premiers balbutiements et ressemble, pour sa taille et ses performance, à nos premiers ordinateurs. Mais il pourra avoir une puissance de calcul exponentielle et permettre des applications que l'on ne peut pas même imaginer. La révolution informatique aura donc une seconde phase, aussi importante sinon plus que la première. 

L'ordinateur quantique, et notamment celui construit par Rainer Blatt, a été l'objet de la dernière conférence du récent colloques Wright 2010, sur La Révolution quantique, qui a eu lieu à l'Université de Genève, avec des chercheurs de premier plan, et dont les vidéos sont désormais disponibles. 


Liens directs vers les conférences (vidéos traduites en français) : 
Jochen Mannhart, La physique quantique à l'échelle du quotidien
Wolfgang Ketterle, Lorsque le froid glacial n'est pas assez froid, les nouvelles propriétés de la matière aux frontières du zéro absolu
Jochen Mannhart, Wolfgang Ketterle, David Gross, Alain Aspect, Rainer Blatt : Rencontre avec les jeunes
David Gross, La mécanique quantique du (tout) petit et du (très) grand
Alain Aspect, De l'intuition d'Einstein au qubit : vers une nouvelle ère quantique ?
Rainer Blatt, Repenser l'informatique à l'aide des quantas

Site du Colloque sur la Révolution quantique :
Colloque
Site de la Fondation Wright : Hdwright
Dossier de la TSR (Télévision Suisse Romande) : TSR
Wikipedia : Qubit
Wikipedia : Ordinateur quantique

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samedi 27 novembre 2010

Eric Baret à Genève


Exploration avec Eric Baret
Etre sans image
« En général l’action est fondée sur une image de plaisir ou de souffrance. L’action véritable, elle, est sans chemin, elle est soumission à l’ordre supérieur, sans pensée ni mot possible. 
Être sans image c’est mourir chaque jour, chaque minute, sans attachement. » 
Corps de Silence. Ed. Almora, novembre 2010.


Entretien à Genève
Lundi 29 novembre 2010 à 20h00
à
La Maison des Associations
15 rue des Savoises




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Séminaire de yoga à Crêt-Berard
du 1 au 5 décembre 2010


Renseignements : maryjmann@gmail.com
Tel : 00 33 (0) 6 32 97 36 59


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vendredi 26 novembre 2010

Gangten Tulku Rinpoche


Gangten Tulku Rimpoche, né en 1955 au Bhoutan, est un des grands lamas et maîtres Dzogchen de la tradition bouddhiste Nyingma. Son monastère principal, dont la restauration vient d’être achevée après plusieurs années d’importants travaux, est Gangtey Gompa, mais il administre également environ 35 monastères et temples au Bhoutan.
Il est la neuvième réincarnation de Péma Tinley, incarnation du principe du Corps du grand Tertön (découvreur de trésors spirituels) Péma Lingpa (1450-1521), lui-même manifestation principale de Longchenpa (1308-1363).
Rimpoche a étudié au Bhoutan, dans le sud de l’Inde ,et au Népal, avec les plus grands maîtres, dont les plus importants furent Dudjom Rimpoche, Dilgo Khyentsé Rimpoche, Kyabdje Kentchen, Tenzin Döndrup Rimpoche, Penor Rimpoche, Chatral Rimpoche. Rimpoche a passé 11 ans de sa vie en retraite.
Les enseignements de Rimpoche portent essentiellement sur la vue et la pratique du Dzogchen. Il enseigne chaque année dans différents pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie, ou des centres Yeshe Khorlo ont été fondés sous sa direction spirituelle.
Son principal centre européen, Pema Yang Dzong, se trouve en France, à Blye, dans le Jura.
Rimpoche y a envoyé un lama résident, Lama Tséwang Dorje, et y dirige lui-même chaque année des retraites d’enseignements et de pratique.
Source du texte : Buddhaline
Centre : Pema Yang 


Bibliographie (en français) : 
Kunzang Péma Namgyèl, L'escalier de Cristal (3 volumes). Ed. Marpa
Tome 1, La méditation dzogchen. 
Tome 2, Les trois maximes du dzogchen. 
Tome 3, Les souhaits de Kuntouzangpo.


Détruire la méditation.

S'il demeure longtemps dans cet état, le débutant connait des expériences de méditation : joie, clarté, non-pensée. Elles masquent le vrai visage de la réalité. Une fois dépouillée de cette peau, le nu visage de la lucidité se révèle, la sagesse brille en profondeur. 
Le débutant commence par demeurer dans cet état pendant, disons, cinq minutes. Puis il s'efforce de prolonger sa méditation et développe progressivement une capacité de méditant. Lors d'une méditation prolongée, il n'arrive sans doute rien de particulier à un Bouddha. Mais les débutants deviennent riches d'une abondance d'expérience méditatives, expériences de joie, de clarté et de non-pensée. Il faut déchirer cette peau, ôter cet "emballage" qui cache la lucidité authentique, déshabiller cette dernière jusqu'à la voir complètement nue. 
Détruisez, toujours et encore, 
immobilité, joie, clarté, bonheur, 
Il n'y a donc plus d'expérience de méditation. Les expériences sont peu fiables, comme dit le dicton, semblable à la brume qui se dissipe et disparait. Loin de s'attacher auy expériences, il faut, toujours et toujours, détruire la méditation. Il faut également détruire une méditation dépourvue d'expérience, car sinon, elle risque de devenir lassante. (...)

Certains font de l'absence de pensée et du repos de l'esprit le credo de leur voie spirituelle, pensant qu'il suffit de reconnaître l'émergence des pensées ou l'état de repos de l'esprit. C'est une erreur. (...)
Certes il faut reconnaître les pensées quand elles émergent, mais il faut aller au-delà de la triple saisie d'un méditant, d'un objet de pensée et de la pensée. 

Extraits de : L'escalier de Cristal (tome 2 - les italiques sont le texte commenté de Shri Gyèlpo). 


jeudi 25 novembre 2010

Lama Thubten Yeshe



Lama Thoubtèn Yéshé (1935-1984 ) est né au Tibet. Après avoir étudié au monastère de Séra près de Lhassa, il dut s'exiler comme de nombreux Tibétains en 1959 face à l'invasion chinoise. Il commença à enseigner aux Occidentaux à partir de 1969 au monastère de Kopan au Népal en compagnie de son disciple principal, Lama Zopa Rinpoché. En 1974, les deux lamas entreprirent leur première tournée internationale. L'année suivante, ils fondèrent la Fondation pour la Préservation de la Tradition du Mahayana (FPMT), organisation qui regroupe aujourd'hui plus de 150 centres bouddhistes et autres structures dans une trentaine de pays.  Il appartient à la lignée Gelugpa du Bouddhisme Tibétain. En France il a fondé l’Institut Vajra Yoyini et le monastère de Nalanda.
Biographie détaillée : Nalanda Monastery
Institut : Vajra Yogini
Fondation : FPMT



Bibliographie (en français) :
- La Béatitude du Feu Intérieur : La pratique essentielle des six yogas de Naropa. Ed. La Procure, 2008.
- Devenir son propre thérapeuthe. Ed. Vajra Yogini.
- Le pouvoir de purification du tantra. Ed. Vajra Yogini.
- Faites de votre esprit un océan. Ed. Vajra Yogini 
- Ego, attachement et libération. Ed. Vajra Yogini 
- L'amour universelle. Ed. Vajra Yogini. 
- Devenir le bouddha de la compassion. Ed. Vajra Yogini. 


"Quand votre esprit est étroit, les petites choses vous agitent facilement. Faites de votre esprit un océan".

"Si vous n’essayez jamais, vous ne réussirez jamais, mais si vous essayez, vous risquez de vous étonner vous-même".



Q : Que dites-vous des drogues qui élargissent la conscience ? Peut-on expérimenter le bardo sous l’influence des drogues ?

Lama Yeshe : Oui, c’est possible ; faites une overdose et très vite vous ferez l’expérience du bardo ! Non, je ne fais que plaisanter. Il n’y a aucun moyen de faire l’expérience du bardo en prenant des drogues.


Q : Lama, tout comme vous-même, la plupart des maîtres tibétains que nous voyons sont des hommes. Je me demandais s’il y avait des rinpochés ou Toulkous qui étaient des femmes ?


Lama Yeshe : Oui, bien sûr. Hommes et femmes sont complètement égaux lorsqu’il s’agit du développement d’états d’esprit supérieurs. Au Tibet, des moines recevaient parfois des enseignements de femmes qui étaient des rinpochés. Le bouddhisme enseigne qu’il n’est pas possible de juger les gens vus de l’extérieur ; vous ne pouvez pas dire : « Il n’est rien ; je suis spécial. » Sur la base des apparences extérieures, il n’est jamais vraiment possible de dire qui est supérieur et qui est inférieur.


Q : Le rôle d’une moniale bouddhiste est-il très différent de celui d’un moine ?


Lama Yeshe : Pas vraiment. Ils étudient les mêmes choses et enseignent de la même façon à leurs étudiants.


Q : Il est parfois difficile de trouver un maître. Est-il dangereux d’essayer de pratiquer le tantra, par exemple, sans maître, rien qu’en lisant des livres ?


Lama Yeshe : Oui, c’est très dangereux. Sans instructions spécifiques, vous ne pouvez pas simplement choisir un livre sur le tantra et penser, « Oh ! quelles idées fantastiques. Je veux pratiquer cela immédiatement ! » Ce genre d’attitude n’apporte jamais de réalisations. Il est nécessaire de recevoir des conseils d’un maître expérimenté. Bien sûr, les idées sont fantastiques, mais sans connaître la méthode, vous ne pouvez pas les inclure dans votre expérience, il vous faut la clé. De nombreux livres ayant trait au bouddhisme ont été traduits en anglais. Ils disent : « L'attachement est mauvais; ne vous mettez pas en colère », mais comment en réalité abandonnez-vous l’attachement et la colère ? La Bible aussi, recommande l’amour universel, mais comment intégrez-vous l’amour universel dans votre expérience personnelle ? Il vous faut la clé et parfois, seul un maître peut vous la donner.


Q : Que doivent faire les gens en Occident lorsqu’ils ne trouvent pas de maÎtre ? Ceux qui sont vraiment dans cette quête doivent-ils aller en Orient pour en trouver un ?


Lama Yeshe : Ne vous inquiétez pas. Le moment venu, vous rencontrerez votre maître. Le bouddhisme ne croit pas que vous puissiez forcer les autres : « Tout le monde doit apprendre à méditer, tout le monde doit devenir bouddhiste. » C’est stupide ! Forcer les gens n’est pas sage. Lorsque vous êtes prêts, une sorte d’énergie magnétique vous amènera à rencontrer votre maître. Quant à aller en Orient, cela dépend de votre situation personnelle. Réfléchissez bien. L’important c’est de rechercher avec sagesse et non pas avec une foi aveugle. Parfois, même si vous allez en Orient, vous ne trouvez pas de maître. Cela prend du temps.


Q : Que pense le bouddhisme du suicide ?


Lama Yeshe : Les personnes qui mettent fin à leurs jours n’ont pas compris l’intérêt ou la valeur d’être né en tant qu’être humain. Ils se tuent par ignorance. Ils ne peuvent trouver de satisfaction et pensent donc : « Je ne suis bon à rien. »


Q : Si, par ignorance peut-être, une personne pense avoir atteint l’Eveil, quelle est sa raison de continuer à vivre ?


Lama Yeshe : Une personne ignorante qui pense avoir atteint l’Eveil est complètement polluée mentalement et ne fait qu’aggraver son ignorance, Il lui suffit d’examiner les actions de son esprit incontrôlé et elle se rendra compte qu’elle n’est pas éveillée. De plus, vous n’avez pas à demander aux autres, « Ai-je atteint l’Eveil ? » Examinez vos expériences. l’Eveil est quelque chose de très personnel.

Extrait du premier chapitre de “Devenir son Propre Thérapeute”, 
Source : Buddhaline

mercredi 24 novembre 2010

Lama Guendune


Guendune Rinpoché aussi appelé Lama Guendune est un Maître tibétain de l'école Kagyupa du bouddhisme tibétain Vajrayana. Il est né en 1918 au Tibet oriental, dans la région du Kham.

Vers l'âge de sept ans, Lama Guendune commença donc son apprentissage de la vie monastique. Il resta des années à apprendre à méditer auprès des maîtres qui restaient au monastère. Il n'aspirait qu'aux pratiques du Vajrayana, la voie rapide pour atteindre l’éveil.
A 17 ans, il reçut l'ordination monastique et fit la traditionnelle retraite de trois ans et trois mois à l’âge de 21 ans. Il atteint de nombreuses réalisations spirituelles. Après sa retraite de trois ans, il resta plusieurs années encore au monastère de Khyodrag en retraite solitaire pour mener à son terme sa méditation.
En 1959, l'occupation militaire chinoise du Tibet contraint de nombreux lama à fuir. Guendune Rinpoché partit et gagna l'Inde sans être inquiété. Il se rendit auprès du 16e Karmapa, chef spirituel de l'école Karma Kagyu. Il reçut la direction d'un monastère au Bhoutan. Le 16e Karmapa l'autorisa à résider chez un bienfaiteur au Bengale, où Guendune Rinpoché demeura en retraite pendant une douzaine d'années.
En 1974, le 16e Karmapa dit à Rinpoché : "Je vais me rendre en Europe et en Amérique. Les occidentaux, en dépit de leur bien-être matériel, sont ignorants du Dharma, et de ce fait connaissent beaucoup de souffrances dues aux perturbations mentales qui agitent leur esprit, orgueil, jalousie, désir, haine...Seule une spiritualité authentique peut porter remède à leurs souffrances. Si les conditions sont réunies pour la propagation du Mahayana, c'est toi qui seras chargé de te rendre en Europe pour le diffuser. Il n'y a rien à débattre, je connais les signes ; je sais que tu es un lama qui a mené sa pratique jusqu'à son terme. Le temps est venu pour toi d'accomplir le bien des autres. [...] Tu vas donc t'installer en Europe. Ne sois pas inquiet. Tu as le karma nécessaire à l'accomplissement de cette tâche. Le temps est venu pour toi de le mettre en œuvre. Je suis le Karmapa; si tu as un tant soit peu foi dans le nom de Karmapa, tu dois croire mes paroles ", conclut-il en riant.
Lama Guendune Rinpoché arriva en France en août 1975. Il voyagea dans la plupart des pays d'Europe. Il fonda le centre de Dhagpo Kagyu Ling en Dordogne qui devint un centre important de transmission du Dharma. En 1984, il fonda Dhagpo Kundreul Ling en Auvergne avec ses centres de retraite de trois ans trois mois, ses ermitages monastiques et son grand temple. Il y forma de nombreux lamas occidentaux. Karme Dharma Chakra fut la première congrégation monastique non-chrétienne reconnut par l'État français. L'activité incessante de Guendune Rinpoché permit la création de plus de 40 centres à travers la France (les centres Karma Teksoum Tcheuling)
Il décéda le 31 octobre 1997 dans sa chambre à Dhagpo Kundreul Ling en Auvergne.
Source du texte : Wikipedia
Biographie détaillée : Dhagpo Kundreul

Bibliographie (en français) : 
- Mahamudra. Poche, 1999
- Mahamudra : le grand sceau ou la voie de la compassion et de la dévotion. Ed. Broché, 2007
- Les émotions. Ed. Dzambala.
- Maitre et disciple. Ed. Dzambala
Ouvrage sur Lama Guendun : 
Dominique Lormier, Lama Gueudune, un grand maitre tibétain en France. Ed. Broché, 2003.
Catherine Sanchez et Rinpoche Jigme, Lama Guendune : d'instant en instant. Ed. Broché, 2007

LE BONHEUR

Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté,
Mais réside là, tout près, dans la détente et l’abandon.
Ne t’inquiète pas, il n’y a rien à faire.
Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance 
parce que dépourvu de réalité.
Ne t’attache pas aux pensées. Ne les juge pas.
Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul, 
s’élever et retomber, 
sans intervenir.
Tout s’évanouit et commence à nouveau, sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver
C’est comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper
parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là
et parce qu’il t’accompagne à chaque instant.
Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaise ; 
elles ressemblent à l’arc-en-ciel.
A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.
Dès lors qu’on relâche cette saisie l’espace est là,
Ouvert, hospitalier et confortable.
Alors jouis-en.
Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable
l’éléphant qui demeure tranquillement à la maison ?
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli,
Naturellement.


LA NATURE DE L'ESPRIT
PETIT CHANT DU COEUR PARFAITEMENT PUR, ÉCHAPPÉ DE MA BOUCHE
Se situer au-delà de toutes les notions de sujet et d'objet,
c'est la vue royale.
Non-agir, non-méditation, non-distraction,
c'est la méditation royale.
Non-effort, non-rejet, non-adhésion,
c'est l'action royale.
En dépassant tout espoir et toute peur,
le fruit devient visible.
En transcendant tout point de référence,
l'esprit n'existant pas, sa nature se révèle.
En ne parcourant ni terres, ni chemin,
le fil de la voie de la bouddhéité est tenu.
En méditant sans objet de méditation,
l'insurpassable éveil est obtenu.

LA VERITABLE MEDITATION
Laisse cet esprit, le tien, dans la détente, sans artifice.
Dans cet état, regarde le mouvement des pensées,
Etablis-toi sur ce mouvement, sans forcer.
Dans cet état se révèle un calme.
Pas d'attachement au calme,
Pas de peur du mouvement.
Pas de différence entre le calme et l'activité.
Reconnais ces deux états comme des phénomènes mentaux s'élevant de l'esprit.
Dans cet état, repose...
Sans saisie, sans attachement, dans l'essence naturelle.
Dans cet état, l'essence de ton propre esprit,
Sagesse, vacuité radieuse, va s'élever,
Et tu n'auras pas de mots...
Dans cet état, poindra une stabilité naturelle.
Ne tiens pas la stabilité pour quelque chose,
Mais sois spontané, naturel et libre.
Ne t'attache pas, ne rejette pas les créations mentales,
Mais, s'il te plaît,... demeure.

Extérieur, intérieur
Le réceptacle, son contenu
Tous les phénomènes : ta propre apparence
Apparence-esprit
Apparaissant, néanmoins vide
Vide, cependant manifeste
Apparence, esprit : indifférenciés
Semblable à l'illusion, au rêve
Rien n'étant, pourtant capable d'apparaître
Telle la lune sur l'eau
Sachant cela
Dénoué de ta vielle manie
Qui tout saisit et pétrifie
Ouvre-toi à l'état spontané
Non altéré
En la fraîche Essence qui
D'elle même est Connaissance
Hormis cela
Rien qui ne soit à penser, à méditer
Sans penser, sans agir, sans méditer
Sans t'agiter
Simplement
Laisse être
Laisse reposer
Et ainsi
S'il te plaît
Médite

Existant, non-existant
Quelle que soit la référence au mode d'être
Réel
Irréel
Eternel
Chose
Non-chose
Quoi que l'on saisisse
Saisir une vue comme vraie
N'est qu'un mode livresque
N'étant pas produit
N'advenant pas
Ne disparaissant pas
N'étant pas annihilé
Ne demeurant pas
Ni séparé
Ni unique
Au-delà de toutes les théories élaborées mentalement
Le mode d'être
Non confus
Est simplicité...
Source des textes :  Dhagpo Kundreul

mardi 23 novembre 2010

Dilgo Khyentse Rinpoche




Dilgo Khyentsé Rinpoché (Tibétain: དིལ་མགོ་མཁྱེན་བརྩེ་; Wylie: dil mgo mkhyen brtse), (1910-28 septembre 1991) est né dans la région du Kham (Tibet oriental). Il était un maître du bouddhisme Vajrayana, un lettré, un poète, un enseignant, et le chef de l'école Nyingma du bouddhisme tibétain entre 1987 et 1991.

Il fut nommé Tashi Peldjor par Mipham Rinpoché et sera reconnu comme l’incarnation du 1er Khyentsé, Jamyang Khyentse Wangpo (1820-1892).

Son père, ministre du roi de Dergé, désirait qu’il prenne sa succession, mais l’enfant était plus attiré par la spiritualité. Son père accepta finalement de l'envoyer à 11 ans au monastère de Shéchèn où il devint disciple de Shéchèn Gyaltsap. Il reçut les enseignements de Khenpo Shenga du monastère de Dzogchen. De 15 à 28 ans, il demeura en retraite dans les grottes de Denkhok, puis devint l’un des disciples de Jamyang Khyentsé Tchokyi Lodro, autre incarnation de Khyentsé Wangpo.
En 1959, lors de l’invasion chinoise du Tibet, Khyentsé Rinpoché, sa femme Khandro Lhamo et leurs 2 jeunes filles durent quitter leur terre natale et s'exilèrent au Bhoutan. À la demande de la famille royale du Bhoutan, Khyentsé Rinpoché s'y installa comme professeur dans une école près de la capitale Thimphou.
Dilgo Khyentsé Rinpoché fut un très grand maître de l'école Nyingmapa, et l'un des maîtres du 14e Dalaï Lama. Après la mort de Dudjom Rinpoché, Dilgo Khyentsé Rinpoché devint le chef spirituel des Nyingmapas.
Grand pratiquant et tertön, Dilgo Khyentsé Rinpoché fut aussi un grand écrivain. Il visita l’Asie, les États-Unis, l’Europe dont la France (Dordogne). Matthieu Ricard fut un disciple de Khyentsé Rinpoché depuis le début des années 80 et l'a accompagné lors de son premier retour au Tibet. Il transmit d’innombrables enseignements à ses très nombreux disciples. Ses écrits et ses termas furent rassemblés en 25 volumes.
Source du texte : Wikipedia
Fondation : Shechen


Bibliographie (en français) : 
- Le trésor du cœur des êtres éveillés. Ed. du Seuil
- La fontaine de grâce. Ed Padmakara.
- Au seuil de l'Eveil. Ed Padmakara.
- Audace et compassion. Ed Padmakara.
- Les cent conseils de Padampa Sangyé. Ed Padmakara.
Matthieu Ricard, Dilgo Khyentse Rinpoché (2001) L'esprit du Tibet. Ed. du Seuil.


La pratique journalière du dzogchen doit simplement développer une complète acceptation insouciante, une ouverture sans limite à toutes les situations. 
Nous devons réaliser l’ouverture comme terrain de jeu de nos émotions et nous relier aux gens sans artificialité, manipulation ou stratégie. 
Nous devrions tout expérimenter totalement, ne jamais nous retirer en nous-mêmes comme une marmotte se cache dans son trou. Cette pratique libère une immense énergie qui est habituellement resserrée par le processus de maintien des points de référence fixes. Le renfermement est le processus par lequel nous nous soustrayons à l'expérience directe de la vie quotidienne. 
Être présent dans le moment peut, au commencement, déclencher la crainte. Mais en faisant bon accueil à la sensation de crainte avec une complète ouverture, nous coupons à travers les barrières créées par les modèles émotionnels habituels. 
Quand nous nous engageons dans la pratique de la découverte de l'espace, nous devrions développer le sentiment de nous ouvrir nous-même complètement à l'univers entier. Nous devrions nous ouvrir avec la simplicité et la nudité absolues de l'esprit. C'est la pratique puissante et ordinaire de laisser tomber le masque de l'auto-protection. 
Nous ne devrions pas faire de division dans notre méditation entre la perception et le champ de la perception. Nous ne devrions pas devenir comme un chat observant une souris. Nous devrions réaliser que le but de la méditation n'est pas d’entrer "profondément en nous-mêmes" ou de se retirer du monde. La pratique devrait être libre et non-conceptuelle, non contrainte par l’introspection et la concentration. 

Vaste non-né l'espace de sagesse auto-lumineux est la base d’être - le commencement et la fin de la confusion. La présence de la conscience dans l'état primordial n'a aucun parti pris pour l’illumination ou la non-illumination. Cette base d'être qui est connue comme esprit pur ou originel, est la source dont tous les phénomènes résultent. On la connaît en tant que grande mère, comme la matrice de la potentialité en laquelle toutes choses surgissent et se dissolvent dans l'auto-perfection naturelle et la spontanéité absolue. 

Tous les aspects des phénomènes sont complètement clairs et libres d’obscurcissements. L'univers entier est ouvert et non-obstrué - tout s’interpénètre. 
Voyant toutes choses comme nues, claires et libres d’obscurcissements, il n'y a rien à atteindre ou réaliser. La nature des phénomènes apparaît naturellement et est naturellement présente dans la conscience transcendant le temps. Tout est naturellement parfait juste comme c’est. Tous les phénomènes apparaissent dans leur unicité faisant partie du caractère continuellement changeant. Ces modèles sont vibrants du sens et de la signification à chaque moment ; pourtant il n'y a aucune signification à attacher à de tels sens au delà du moment où ils se présentent. 
C'est la danse des cinq éléments dans lesquels la matière est un symbole d'énergie et l'énergie un symbole du vide. Nous sommes un symbole de notre propre illumination. Sans effort ou une quelconque pratique, la libération ou l'illumination est déjà ici. 

La pratique quotidienne du dzogchen est juste la vie quotidienne elle-même. Puisque l'état non développé n'existe pas, il n'y a aucun besoin de se comporter d’une manière spéciale ou d'essayer d'atteindre n'importe quoi au-dessus de et au delà de ce que vous êtes réellement. Il ne devrait y avoir aucun sentiment d’effort pour atteindre un quelconque "but incroyable" ou "un état avancé". 

Essayer d'obtenir un tel état est une névrose qui nous conditionne seulement et sert à obstruer le flux libre de l'esprit. Nous devrions également éviter de penser à nous-mêmes en tant que personnes sans valeur - nous sommes naturellement libres et non-conditionnés. Nous sommes intrinsèquement illuminés et rien ne manque. 
En s'engageant dans la pratique de la méditation, nous devrions la ressentir comme étant aussi normale que de manger, respirer et déféquer. Ce ne devrait pas devenir un événement spécial ou formel, gonflé de sérieux et de solennité. Nous devrions nous rendre compte que la méditation dépasse l'effort, la pratique, les objectifs, les buts et la dualité de la libération et de la non-libération. La méditation est toujours idéale ; il n'y a aucun besoin de corriger quoi que ce soit. Puisque tout ce qui surgit est simplement le jeu de l'esprit, en tant que tel il n'y a aucune méditation insuffisante et aucun besoin de juger des pensées comme bonnes ou mauvaises. 
Par conséquent nous devrions simplement nous asseoir. Demeurez simplement à votre propre endroit, dans votre propre condition juste comme elle est. Oubliez les sentiments de conscience de soi, nous ne devons pas penser "je médite". Notre pratique devrait être sans effort, sans contrainte, sans tentatives de contrôler ou forcer et sans essayer de devenir "paisible". 
Si nous constatons que nous nous dérangeons d'une de ces manières, nous cessons de méditer et restons simplement au repos ou nous détendons pendant un moment. Alors nous reprenons notre méditation. Si nous avons "des expériences intéressantes" pendant ou après la méditation, nous devrions éviter d’en faire quelque chose de spécial. Passer du temps à penser aux expériences est simplement de la distraction et une tentative de les faire devenir artificielles. Ces expériences sont simplement des signes de la pratique et devraient être considérées comme des événements passagers. Nous ne devrions pas essayer de les ré-expérimenter, parce que faire ainsi ne sert qu’à distordre la spontanéité naturelle de l'esprit. 

Tous les phénomènes sont complètement nouveaux et frais, absolument uniques et entièrement exempts de tous concepts de passé, présent et futur. Ils sont expérimentés au-delà du temps. 

Le courant continuel de la nouvelle découverte, la révélation et l'inspiration qui surgit à chaque moment est la manifestation de notre clarté. Nous devrions apprendre à voir la vie quotidienne comme un mandala - les franges lumineuses de l'expérience qui rayonnent spontanément de la nature vide de notre être. Les aspects de notre mandala sont les objets quotidiens de notre expérience de la vie se déplaçant en une danse ou le jeu de l'univers. Par ce symbolisme le maître intérieur indique la signification profonde et ultime d'être. Par conséquent nous devrions être normaux et spontanés, accepter et apprendre de tout. Ceci nous permet de voir le côté ironique et amusant des événements qui habituellement nous irritent. 
Dans la méditation nous pouvons voir à travers l'illusion du passé, du présent et du futur - notre expérience devient la continuité d’être ici et maintenant. Le passé est seulement une mémoire incertaine maintenue dans le présent. Le futur est seulement une projection de nos conceptions actuelles. Le présent lui-même disparaît dès que nous essayons de le saisir. Ainsi pourquoi s’embêter à essayer d'établir une illusion ou un terrain solide ? 
Nous devrions nous libérer de nos mémoires passées et de nos préconceptions sur la méditation. Chaque moment de méditation est complètement unique et plein de potentialité. 
Dans de tels moments, nous serons incapables de juger notre méditation en termes d'expérience antérieure, de théorie sèche ou de rhétorique creuse. 
Simplement plonger directement dans la méditation dans le moment, maintenant, avec notre être entier, libéré de l'hésitation, de l’ennui ou de l’excitation, est l'illumination.
Source du texte : Sangha Forum


lundi 22 novembre 2010

Kyabjé Dudjom Rinpoche






Dudjom Rinpoché (tibétain : བདུད་འཇོམས་; Wylie : Bdud-'joms) est le titre d'une ligne éminente de tulkus de l'école Nyingmapa du bouddhisme tibétain. Le 2e Dudjom Rinpoché fut le chef spirituel de la lignée Nyingmapa. Il est né au Tibet en 1904, et mort le 17 janvier 1987. C'était un tertön réputé, considéré comme la réincarnation de Dudjom Lingpa. Il a écrit une partie importante des enseignements de la lignée Nyingmapa disponible en traduction anglaise. Deux garçons ont été reconnus comme le 3e Dudjom Rinpoché.
Source : Wikipedia


Bibliographie (en français) : 
- Petites instructions essentielles. Ed. Padmakara
- La voie de l'éveil. L'enseignement de Dudjom Rinpoche. Ed. Accarias l'Originel
- Chant spontané de l'immuable. Ed. Padmakara
- Extraire la quintessence de a réalisation. Ed. Padmakara
- La Quintessence des saints. Ed. Padmakara


La nature de l'esprit est la nature de la réalité absolue. Débarrassée de toutes les caractéristiques conditionnelles et artificielles fabriquées par l'intellect, cette nature est établie avec certitude dans la conscience. La conscience apparaît nue en tant que sagesse primordiale auto-générée. Cette conscience ne peut pas être exprimée par des mots, ni montrée par des exemples. Elle n'est ni corrompue par le samsara, pas améliorée dans le nirvana, ni née, pas plus qu'elle ne cesse d'être, ni libérée, ni confuse, ni existante, ni non existante, ni délimitée, ne penchant d'aucun coté. En bref, depuis le début, la conscience n'a jamais existé comme une entité substantielle ayant des caractéristiques élaborées : sa nature est primordialement pure, vide, vaste et omniprésente. 
Puisque le rayonnement de la vacuité est non entravé, l'océan des phénomènes du Samsara et du Nirvana apparaît spontanément, comme le soleil et ses rayons, la conscience n'est pas non plus un néant sans rien, complètement vide, parce que son expression naturelle est la sagesse primordiale dont les qualités sont vastes et accomplies spontanément. Donc, la conscience, dans laquelle les apparitions et la vacuité sont inséparablement unis, est le souverain naturel des Trois Kayas, et la voie naturelle de l'état primordial. 
Reconnaître exactement ce que c'est constitue la Vue de la Grande Perfection.
Comme le Grand Maître, Gourou Padmasambhava l'a dit : « Le Darmakaya, au-delà de l'intellect, est la nature même ».
Quelle merveille donc d'avoir entre les mains l'Esprit de Kuntuzangpo ! C'est le coeur même des six million quatre cent mille Tantras de la Grande Perfection qui sont eux-mêmes le summum des quatre-vingt quatre mille sections de l'ensemble des enseignements du Seigneur Bouddha. Il n'y a pas même un pouce à rajouter à ceci.
Vu sur Eveil et philosophie 
Texte entier (Shanga Forum) en PDF : Extraction de la Quintessence de l'Accomplissement


En ce qui concerne l'aspect absolu de chang-chub-sem, le Bouddha Shakyamouni dit à son disciple Rabjor, "Tous les phénomènes sont comme une illusion et un rêve". La raison pour laquelle le Bouddha dit cela c'est que quoi qu'il se manifeste, c'est sujet au changement et à la dissolution; rien n'est de façon inhérente solide, permanente, continu, ou défini. Si vous voyez le monde comme étant solide, vous vous attachez avec une corde à noeud coulant et forcez et tirez compulsivement comme votre laisse. Vous êtes attirés dans les activités qui ne peuvent jamais s'arrêter, c'est la raison pour laquelle le samsara est apparemment sans fin. Vous pourriez penser que puisque le samsara est comme un rêve, peut être l'illumination est solide et permanente. Mais Bouddha Shakyamouni a dit que le nirvana lui même était comme un rêve - une illusion. Il n'y a rien qui puisse être nommé qui soit le nirvana; rien qui s'appelle nirvana qui soit tangible. Bouddha Shakyamouni l'a dit directement : "La forme est la vacuité". Pour l'instant, la lune se reflète dans l'eau, mais il n'y a pas de lune dans l'eau; il n'y en a jamais eu ! Il n'y a là aucune forme qui puisse être attrapée ! C'est vide ! Ensuite Bouddha Shakyamouni poursuivit : "La vacuité elle-même est la forme". La vacuité elle-même est apparue de la manière d'une forme. Vous ne pouvez trouver la vacuité en dehors de la forme. Vous ne pouvez séparer les deux. Vous ne pouvez les attraper comme des entités séparées. La lune se reflète dans l'eau, mais l'eau n'est pas la lune. La lune n'est pas l'eau, pourtant vous ne pouvez séparer l'eau de la lune. (...)

Simplement parler sèchement de la vacuité n'est pas suffisant ! Vous devez l'actualiser et ensuite voir pour vous même. Si votre esprit est véritablement vide de la manipulation d'un référentiel, alors il n'y a pas d'espoir, pas de peur, pas de négativité - votre esprit est libre de cela ! c'est comme bouger votre main dans le ciel ! quoi qu'il apparaisse est complètement non obstrué. 
L'objet de la méditation est de rester dans cet état naturel. Dans cet état tous les phénomènes sont réalisés directement dans leur vacuité essentielle. C'est la raison pour laquelle nous pratiquons la méditation. La méditation purifie tout dans sa nature vide. D'abord il nous faut réaliser que l'absolu, état naturel des choses est vide. Puis, quoi qu'il se manifeste est le jeu du dharmakaya. De la nature vide de l'existence apparaît toutes les manifestations relatives à partir des quelles nous fabriquons le samsara. Il vous faut comprendre très clairement comme les choses sont en réalité, et comment elles apparaissent en terme de dualité. C'est très important d'avoir cette Vue, parce que sans Vue votre méditation devient monotone. Simplement être assis et dire : "Tout est vide" c'est comme mettre une petite tasse la tête en bas ! Le petit espace vide dans la tasse reste un vide très petit et limité. Vous ne pouvez même pas boire le thé avec ! Il est essentiel de véritablement connaître le coeur de la question telle qu'elle est. Dans le sens absolu il n'y a pas d'êtres sensibles qui expérimentent de l'insatisfaction. L'insatisfaction est aussi vide qu'un ciel clair, mais à cause de l'attachement à l'image de la forme de la vacuité, la sphère relative des choses devient un piège illusoire dans laquelle il y a des êtres sensibles qui expérimentent de l'insatisfaction. C'est le sens du samsara. En exprimant la qualité essentielle de la Grande Mère, la vacuité, il est dit : "Vous pensez qu'il n'est pas possible de mettre des mots pour exprimer la nature du Soutra du Coeur". C'est totalement au delà de ce qui est énoncé, au delà la pensée, au delà le concept. Cela n'a jamais été né. Cela n'est jamais mort. Si vous demandez à quoi cela ressemble, c'est comme le ciel. Vous ne pouvez jamais trouver les limites du soleil. Ainsi cette nature identique au ciel est symbolique de la vacuité : c'est spacieux, sans limite, et libre, avec une infinie profondeur et expune infinie étendue.
Extrait de : La Vue Dzogchen de Ngöndro Tantriques. 
Source du texte : Sangha Forum
Texte entier en PDF : La Vue Dzogchen des Ngondro Tantrique


samedi 20 novembre 2010

Chomolungma / Sagarmatha

VIDEOS EN BAS DE PAGE






Fin de semaine avec un petit sommet pour grand père - par exemple Yuichiro Miura, un japonais de 75 ans qui l'a atteint en 2009. Ou encore pour jeune adolescent - idem pour Jordan Romero, un américain de 13 ans, en 2010. 
Source : Japon infos / Jordan Romero


L’Everest, en tibétain Chomolungma, en népalais Sagarmatha, aussi appelé mont Everest, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (Sagarmatha) et la Chine (Tibet).




Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, son altitude est établie à 8 848 mètres et il est identifié comme le plus haut sommet du monde au-dessus du niveau de la mer. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 et, dès les années 1920, de lui attirer l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses pentes. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le nord. Toutefois, les conditions climatiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, Edmund Hillary et Tensing Norgay réussissent à vaincre l'Everest. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se popularise, fragilisant le milieu malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas.
Source : Wikipedia





La région de l'Everest est la terre des Sherpas, groupe ethnique qui a migré du Tibet à 2 000 kilomètres de leur habitat actuel au nord-est du Népal il y a 500 ans environ. Ils occupent désormais principalement les deux régions de Solu et de Khumbu. Douze clans distincts peuplent cette dernière. Les Sherpas sont notamment 2 500 à vivre au sein du parc national de Sagarmatha. Ils parlent un dialecte tibétain et pratiquent très majoritairement un bouddhisme tibétain empli de superstitions, de croyances et de cérémonies issues d'un mélange de traditions animistes et de religion Bön. Ce sont traditionnellement des agriculteurs, des pasteurs et des commerçants adaptés à la vie en haute altitude et se déplacent souvent à l'aide d'animaux tels que des yaks et des dzos. Depuis plusieurs décennies, ils profitent du tourisme et se sont spécialisés comme porteurs lors des expéditions au sommet des plus hautes montagnes, l'Everest en tête. Ils sont reconnus comme des hommes forts, endurants et courageux. Ils sont toutefois régulièrement remplacés par des Rai, des Tamang ou des Gurung.
L'Everest est une montagne sacrée pour les Sherpas. Ils pensent qu'elle abrite des esprits, des démons mais aussi des arbres. Elle serait également le siège de Jomo Miyo Sangma Lang, l'une des « cinq sœurs de la longue vie » qui fournissent de la nourriture aux habitants du haut des cinq plus hauts sommets himalayens. Le maître bouddhiste Padmasambhava aurait organisé une course jusqu'au sommet de l'Everest. Après quelques temps de méditation et de combat contre les démons, il aurait défié un des lamas de la religion Bön afin de déterminer qui était le plus puissant. Padmasambhava aurait été transporté vers le sommet par un rayon de lumière et le lama, vaincu, y aurait laissé son tambour. Depuis, chaque fois qu'une avalanche se produit jusque dans la vallée, les Sherpas jouent du tambour pour chasser les esprits.
Avant toute ascension, les Sherpas pratiquent la pūjā, une cérémonie pour vénérer les victimes de la montagne, apaiser leurs pensées, tranquiliser leur âme et demander la clémence aux esprits de la montagne. Entre Dingboche et le Lobuche, sur le chemin du camp de base, un cimetière a été construit en l'hommage aux victimes des ascensions. Chacune est représentée par un cairn. Des stûpas, des moulins et drapeaux de prières, ainsi que des mantras sont présents au pied de l'Everest pour pratiquer les cérémonies.
Source : Wikipedia




Sur les pas d'une expédition, une série documentaire de trois épisodes nous fait découvrir les sherpas, les véritables héros du toit du monde. Sans eux, impossible de vaincre la montagne mythique. Dorjee Sherpa, 42 ans, est déjà parvenu 13 fois au sommet. Pour Norbu Sherpa, 28 ans, c'est sa première tentative. Expérimentés ou non, alpinistes et sherpas savent que l'ascension, périlleuse, peut être mortelle.
Source : TSR (Télévision Suisse Romande)









Article de Paul Veyret, L'Everest Conquis (1954)  : PDF





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