vendredi 14 octobre 2011

Pal Shawaripa ou Savaripa ou Madjai Keutchen ou Rithré Nguènpo


Sur le Mont Mentrabikrama, vivait un chasseur nommé Pal Shawaripa qui tuait beaucoup d'animaux afin de s'en nourrir. Il infligeait en permanence cette souffrance à beaucoup d'être et accumulait les mauvais actes.
   L'éminent Tchenrezi, l'ayant aperçu, fut pris de compassion et, afin de le ramener dans la bonne voie, il prit l'a forme d'un chasseur semblable à Shawaripa. En le rencontrant un jour, Shawaripa lui demanda :
- Qui es-tu ?
Je m'appelle aussi Shawaripa, répondit.il
- De quel pays vient-tu ?
- Je viens de très loin, fut la réponse.
- Combien de cerfs peux-tu tuer d'une seule flèche ? lui demanda encore Shawaripa.
L'incarnation répondit :
- J'en tue trois cents.
- Eh bien apprends-moi à faire de même, lui demanda-t-il le lendemain.
   L'incarnation emmena Shawaripa dans une grande plaine et lui montra cinq cent certs, également tous incarnation de Tchenrez. Shawaripa demanda alors :
- Combien peux-tu en tuer ?
- Je les tue tous les cinq cents, lança l'incarnation.
- Laisses-en quatre cents et tues-en cent, demanda Shawaripa.
   L'incarnation en tua alors cent d'une seule flèche. Il porta un cadavre à Shawaripa et brisa aussitôt l'orgueil de celui-ci. Une fois rentré chez lui, il supplia l'incarnation.
- Enseigne-moi comment acquérir la même adresse que toi.
L'incarnation répliqua :
- Pour l'apprendre, il faut s'abstenir de viande pendant un mois.
Et Shawaripa cessa ainsi de nuire aux être vivant.
(...)
Extrait de Le Guru Shawaripa, dans Abhyyadatta, La vie merveilleuse des 84 sages de l'Inde ancienne
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Savaripa (VIIIe siècle) est aussi connu pour être l'un des maître de Maitripa, à ne pas confondre avec Saraha, lui aussi Mahasiddha, maître de Maitripa, et représenté avec une flèche (mais sans arc).


Bibliographie (extraits dans) :
Abhyyadatta, Les Chants des 84 Mahasiddhas : Essence de leur réalisation spirituelle, Ed. Ewan, 1992.
Abhyadatta, Histoire de la libération des Mahasiddhas, Ed. Padmakara, 2003
Abhyyadatta, LaVie merveilleuse des 84 sages de l'Inde ancienne, Ed. Seuil, Points Sagesse, 2005
En ligne :
Extraits dans Hridayartha


Kye Ho !
La non-méditation est non-activité de l'esprit.
L'état naturel de l'esprit ordinaire
Est souillé par la concentration forcée.
Dans l'esprit naturellement pur,
l'effort est inutile.
Quand tu ne t'empares pas de lui ou ne le laisses pas vagabonder,
il se met de lui-même au repos.
Si tu ne comprends pas cela,
il est inutile de méditer.
En comprenant cela tu transcendes le méditant
et l'objet de la méditation.
Quand une pensée monte,
vois simplement sa nature.
Ne conçois pas l'eau et les vagues comme deux choses différentes.
Dans le Mahamudra de la non-activité de l'esprit
Il n'existe même pas un atome sur lequel méditer.
Ne pas être séparé de la non-méditation est la méditation suprême.
Cité par Peter Fenner, dans Le Fil de la Certitude, Dilemme de la voie bouddhiste, Ed. Le Relié, 2001.
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Dans la forêt de l'ignorance (S. avidyā)
Vivent (T. rgyu ba) les créatures de la saisie dualiste
Propulsée par l'arc de l'union des expédients (S. upāya) et de la lucidité (S. prajñā)
La flèche unique de la réalité intime (S. hṛdayārtha) vole
Ce qui meurt, ce sont les créations mentales (S. vikalpa)
La viande, c'est ce qui est dévoré dans l'indifférenciation (S. advayatā)
Sa saveur, est celle de la liberté universelle (S. mahāsukha)
Le résultat est la Mahāmudrā
Source du texte : Hridayartha

 

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