Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire ?
mercredi 5 octobre 2011
Satya Narayan Goenka
S.N. Goenka (né en 1924) est un professeur de méditation Vipassana dans la tradition de Sayagyi U Ba Khin, de Birmanie.
Bien que d'origine indienne, Mr. Goenka est né et a grandi en Birmanie. C'est là qu'il entra en contact avec son maître Sayagyi U Ba Khin, et apprit de lui la technique de Vipassana. Après avoir étudié avec son professeur pendant quatorze ans, Goenka retourna en Inde et commença à enseigner en 1969. Dans un pays encore divisé par les castes et les religions, ses cours ont attiré des milliers de personnes de toutes les composantes de la société.
En 1982, il commença à nommer des assistants-enseignants pour l'aider à faire face à la demande croissante de cours. Sous sa conduite, des centres de méditation ont été établis en Inde, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en France, au Royaume-Uni, au Japon, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Cambodge, en Birmanie, au Népal, en Israël, à Taiwan et dans d'autres pays.
La technique que Goenka enseigne rappelle les enseignements du bouddhisme theravada mais insiste largement sur son universalité.
Source du texte : wikipedia
Autre biographie : french dhamma
Bibliographie :
- Trois enseignements sur la méditation Vipassana, Ed. Seuil, Points Sagesse, 2009
En ligne :
Conférence donnée à Berne, Suisse (1981), l'Art de Vivre, La Méditation Vipassana : PDF
Etudes :
William Hart, L'art de vivre, Méditation Vipassana enseignée par S.N. Goenka, Ed. Seuil, Point Sagesse, 1997
Site officiel : french dhamma
Ce qui est nécessaire, alors, c'est de " te connaître toi-même ", conseil donné par tous les sages. Il faut se connaître soi-même, pas seulement par le biais intellectuel des idées et des théories. Non plus par le biais émotionnel ou dévotionnel, en acceptant simplement aveuglément ce que l'on a entendu ou lu. Un tel savoir ne suffit pas. Il faut plutôt connaître la réalité en l'expérimentant. Il faut faire directement l'expérience de la réalité de ce phénomène physique et mental. C'est cela et cela seul qui va nous aider à nous délivrer de la souffrance.
Cette expérience directe de notre propre réalité, cette technique d'observation de soi, est ce qu'on appelle la méditation Vipassana. Dans la langue parlée en Inde au temps du Bouddha, " passana " signifiait : voir avec les yeux ouverts, comme on fait d'ordinaire ; mais " vipassana " c'est observer les choses comme elles sont réellement, pas seulement comme elles semblent être. La vérité apparente doit être pénétrée, jusqu'à atteindre la vérité ultime de la structure physique et mentale tout entière. Lorsqu'on fait l'expérience de cette vérité, on apprend à cesser de réagir aveuglément, à cesser de créer des négativités, et tout naturellement les anciennes impuretés sont graduellement éradiquées. On se dégage de toute la souffrance et on fait l'expérience du vrai bonheur.
Un cours de méditation Vipassana propose une formation en trois étapes. D'abord, on doit s'abstenir de toute action, physique ou verbale, qui dérange la paix et l'harmonie d'autrui. On ne peut travailler à se libérer des impuretés mentales tout en continuant à accomplir des actes corporels ou des paroles qui ne font que les multiplier. Un code de moralité est donc le premier pas essentiel de la pratique. On entreprend de ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d'inconduite sexuelle, ne pas mentir, ne pas prendre d'intoxicants. S'abstenir de telles actions conduit l'esprit à se calmer suffisamment pour lui permettre de continuer dans cette entreprise.
L'étape suivante est d'acquérir une certaine maîtrise sur cet esprit sauvage, en l'entraînant à demeurer concentré sur un objet unique : la respiration. On essaie de maintenir son attention aussi longtemps que possible sur la respiration. Ce n'est pas un exercice respiratoire : on ne règle pas la respiration. Au lieu de cela, on observe la respiration naturelle telle qu'elle est, telle qu'elle entre, telle qu'elle ressort. De cette façon on calme un peu plus l'esprit, si bien qu'il n'est plus en proie à de violentes négativités. En même temps, on concentre son esprit, on le rend plus aiguisé et pénétrant, capable d'un travail d'introspection.
Ces deux premières étapes : vivre une vie morale et contrôler l'esprit, sont indispensables et bénéfiques en soi ; mais elles conduiraient au refoulement des négativités sans la troisième étape : la purification de l'esprit de ses souillures par l'introspection de notre propre nature. C'est cela Vipassana : faire l'expérience de sa propre réalité, par l'observation systématique et impartiale des phénomènes physiques et mentaux, en transformation permanente et se manifestant sous forme de sensations. C'est l'apogée de l'enseignement du Bouddha : l'auto-purification par l'auto-observation.
Extrait d'une conférence donnée à Berne en 1980, L'Art de Vivre, La Méditation Vipassana (voir plus bas).
Source du texte : french dhamma
Documentaire sur la pratique de Vipassana dans une prison indienne :
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