mercredi 11 janvier 2012

Nicétas Stéthatos


Nicétas Stéthatos (grec : Νικήτας Στηθᾶτος, appelé en latin Nicetas Pectoratus, le mot stêthos signifiant « poitrine », en latin pectus, -oris) est un moine et théologien byzantin, né à Constantinople vers l'an 1000, mort dans la même ville vers 1090.

Moine au monastère Saint-Jean de Stoudios, il se fit vers 1020 le disciple de Syméon le Nouveau Théologien (mort le 12 mars 1022), dont il fut ensuite le biographe et dont il défendit la pratique, contestée à l'époque, de prière contemplative. Il écrivit également d'autres textes sur l'ascèse et la contemplation, qui ont fait de lui un des auteurs de la Philocalie des Pères Neptiques.
Il prit également part comme polémiste aux conflits qui opposaient l'Église orthodoxe grecque à l'Église catholique latine et à l'Église arménienne. Il composa cinq traités contre les Arméniens et deux contre les Latins. Il fut l'allié du patriarche Michel Cérulaire contre le légat pontifical Humbert de Moyenmoutier, mais fut contraint de se rétracter en présence de l'empereur. Il développa les griefs déjà traditionnels de l'Église grecque contre l'Église latine : conception de la primauté du pape, ajout du filioque au Credo, et pratiques comme le célibat obligatoire des prêtres, l'usage du pain azyme pour l'Eucharistie, le jeûne du samedi.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie :
- Trois centuries, pratique, physique, gnostique, Ed. Abbaye de Bellefontaine, 1982.
Retenues dans la Philocalie.
- Opuscules et lettres, Ed. du Cerf, 1976.
- Le Paradis spirituel et autres textes, Ed, du Cerf, 1944.
- Vie de Syméon le Nouveau Théologien, Ed. PIOS, 1928
Extrait dans : Jacques Touraille, Nouvelle Petite Philocalie,
En ligne :
- Vie de Syméon le Nouveau Théologien : Scribd
Sur la Philocalie et l'Hésychasme voir la bibliographie de : Récits d'un Pèlerin Russe


Dieu est sagesse. Déifiant par la connaissance des êtres ceux qui marchent dans la raison et la sagesse, il les unit à lui par la lumière et les rend dieux par adoption. (...)
Chapitres pratiques (IV), ch. 47

Connais-toi toi-même. Telle est la véritable humilité, celle qui enseigne à être humble intérieurement, celle qui brise le coeur : ce à quoi nous devons travailler, et ce que nous devons garder. Mais si tu ne te connais pas encore toi-même, tu ne sais pas non plus ce qu'est l'humilité, tu n'as pas encore touché le véritable travail, la véritable garde. Car se connaître soi-même est la fin de l'oeuvre des vertus.
Chapitres physiques (IV), ch. 35

Les mystères de la prière ne s'accomplissent pas dans les limites d'un temps et d'un lieu précis. Si tu assignes aux choses de la prière des heures, des moments et des lieux, le temps qui est en dehors de la prière est voué à d'autres choses, aux choses de la vanité. La prière se définit comme le mouvement perpétuel de l'intelligence autour de Dieu. Son oeuvre est de tourner l'âme vers les choses divines. Sa fin est d'unir la pensée à Dieu, de devenir un seul esprit avec lui.
Chapitres physiques (IV), ch. 77

Lorsqu'un homme se donne la peine de mettre en oeuvre les commandements et qu'il est soudain porté par une joie inexprimable, ineffable, au point d'en être transformé par la grâce d'un changement étranger qui dépasse la raison, d'être dégagé de la pesanteur du corps, et d'oublier la nourriture, le sommeil et les autres nécessités de la nature, qu'il sache que c'est là en lui l'avènement de Dieu, lequel donne la mort vivifiante à ceux qui combattent et leur accorde ici-bas l'état des anges. De cette vie bienheureuse, l'humilité est l'introductrice, la contemplation de la lumière divine l'amie et la soeur, l'impassibilité le trône, et la fin, la Sainte-Trinité, Dieu.
Chapitres physiques (IV), ch. 43

Celui qui a conquis cette acropole ne peut plus être entravé par les liens de toutes les choses sensibles. Il ne considère plus rien des délices de cette vie, il ne distingue plus le sacré du profane. Mais de même que Dieu fait également pleuvoir et le verser le soleil sur les justes et les injustes, les méchants et les bons, de même lui aussi fait lever et répand sur tous les rayons de l'amour, son coeur n'est pas à l'étroit, il porte en son sein l'amour de tous. Mais il est gêné et tourmenté de ne pas faire le bien autant qu'il veut. De lui sort, comme de l'Eden, une autre source, qui se divise en quatre courants : l'humilité, la pureté, l'impassibilité, la hauteur de la prière ininterrompue. Et elle arrose la face de toute la création de Dieu.
Chapitres physiques (IV), ch. 44
 
Extraits de : Nouvelle Petite Philocalie
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