Edgar Allan Poe (Boston, 19 janvier 1809 – Baltimore, 7 octobre 1849) est un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge1 et éditeur américain, ainsi que l'une des principales figures du romantisme américain. Connu surtout pour ses contes — genre dont la brièveté lui permet de mettre en valeur sa théorie de l'effet, suivant laquelle tous les éléments du texte doivent concourir à la réalisation d'un effet unique — il a donné à la nouvelle ses lettres de noblesse et est considéré comme l’inventeur du roman policier. Nombre de ses récits préfigurent les genres de la science-fiction et du fantastique.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Bibliographie :
- Oeuvres en prose, trad. Baudelaire, Ed. La Pléiade, 1951.
- Les poèmes, trad. Mallarmé, Ed. Gallimard, 1997
détail voir wikipedia
En ligne :
- Eurêka : wikisource
- Les poèmes : wikisource
dont :
Le Corbeau, trad. Mallarmé / trad. Baudelaire (1845)
- Divers oeuvres (Histoires extraordinaires, Nouvelles histoires extraordinaires, Histoires grotesques et sérieuses, ...) : wikisource
Voir aussi les pages : Eurêka / Lionnerie
Commençons donc tout de suite par le mot le plus simple, l’Infini. Le mot infini, comme les mots Dieu, esprit et quelques autres expressions, dont les équivalents existent dans toutes les langues, est, non pas l’expression d’une idée, mais l’expression d’un effort vers une idée. Il représente une tentative possible vers une conception impossible. L’homme avait besoin d’un terme pour marquer la direction de cet effort, le nuage derrière lequel est situé, à jamais invisible, l’objet de cet effort. Un mot enfin était nécessaire, au moyen duquel un être humain pût se mettre tout d’abord en rapport avec un autre être humain et avec une certaine tendance de l’intelligence humaine. De cette nécessité est résulté le mot Infini, qui ne représente ainsi que la pensée d’une pensée. (33) (...)
Relativement à cette Divinité, considérée en elle-même, celui-là seul n’est pas un imbécile, celui-là seul n’est pas un impie, qui n’affirme absolument rien. (44)
Extrait de Eurêka, Essai sur l'univers matériel et spirituel (1848), Ed. Le Castor Astral, 1993. (Ouvrage épuisé).
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En ligne : wikisource
Voir la page : Eurêka
UN RÊVE DANS UN RÊVE (1849, trad. Mallarmé)
Tiens ! ce baiser sur ton front ! Et, à l’heure où je te quitte, oui, bien haut, que je te l’avoue : tu n’as pas tort, toi qui juges que mes jours ont été un rêve ; et si l’espoir s’est enfui en une nuit ou en un jour, — dans une vision ou aucune, n’en est-il pour cela pas moins PASSÉ ? Tout ce que nous voyons ou paraissons n’est qu’un rêve dans un rêve.
Je reste en la rumeur d’un rivage par le flot tourmenté et tiens dans la main des grains du sable d’or — bien peu ! encore comme ils glissent à travers mes doigts à l’abîme, pendant que je pleure — pendant que je pleure ! Ô Dieu ! ne puis-je les serrer d’une étreinte plus sûre ? Ô Dieu ! ne puis-je en sauver un de la vague impitoyable ? Tout ce que nous voyons ou paraissons, n’est-il qu’un rêve dans un rêve ?
En ligne : wikisource
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LIONNERIE (1835, trad. Baudelaire)
(...)
Je me sentis très mortifié de tout cela, et j’allai voir mon père.
« Mon père, lui demandai-je, quel est le but principal de mon existence ?
— Mon fils, répliqua-t-il, c’est toujours l’étude de la nosologie ; mais, en frappant l’électeur au nez, vous avez dépassé votre but. Vous avez un fort beau nez, c’est vrai ; mais Bluddennuff n’en a plus. Vous êtes sifflé, et il est devenu le héros du jour. Je vous accorde que, dans Fum-Fudge, la grandeur d’un lion est proportionnelle à la dimension de sa trompe ; — mais, bonté divine ! il n’y a pas de rivalité possible avec un lion qui n’en a pas du tout.
Extrait des Nouvelles histoires extraordinaires, trad. Charles Baudelaire (1884)
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UN RÊVE DANS UN RÊVE (1849, trad. Mallarmé)
Tiens ! ce baiser sur ton front ! Et, à l’heure où je te quitte, oui, bien haut, que je te l’avoue : tu n’as pas tort, toi qui juges que mes jours ont été un rêve ; et si l’espoir s’est enfui en une nuit ou en un jour, — dans une vision ou aucune, n’en est-il pour cela pas moins PASSÉ ? Tout ce que nous voyons ou paraissons n’est qu’un rêve dans un rêve.
Je reste en la rumeur d’un rivage par le flot tourmenté et tiens dans la main des grains du sable d’or — bien peu ! encore comme ils glissent à travers mes doigts à l’abîme, pendant que je pleure — pendant que je pleure ! Ô Dieu ! ne puis-je les serrer d’une étreinte plus sûre ? Ô Dieu ! ne puis-je en sauver un de la vague impitoyable ? Tout ce que nous voyons ou paraissons, n’est-il qu’un rêve dans un rêve ?
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LIONNERIE (1835, trad. Baudelaire)
(...)
Je me sentis très mortifié de tout cela, et j’allai voir mon père.
« Mon père, lui demandai-je, quel est le but principal de mon existence ?
— Mon fils, répliqua-t-il, c’est toujours l’étude de la nosologie ; mais, en frappant l’électeur au nez, vous avez dépassé votre but. Vous avez un fort beau nez, c’est vrai ; mais Bluddennuff n’en a plus. Vous êtes sifflé, et il est devenu le héros du jour. Je vous accorde que, dans Fum-Fudge, la grandeur d’un lion est proportionnelle à la dimension de sa trompe ; — mais, bonté divine ! il n’y a pas de rivalité possible avec un lion qui n’en a pas du tout.
Extrait des Nouvelles histoires extraordinaires, trad. Charles Baudelaire (1884)
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