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dimanche 18 septembre 2011

Tantra de Tara



Tara agenouillée, fin XIIe, Cambodge

Nombreux sont ceux qui souhaitent atteindre l'Eveil sous une forme masculine, mais bien peu souhaitent faire oeuvre bénéfique pour les êtres sous un aspect féminin. Puissé-je dans un corps de femme faire oeuvre pour le bien des êtres jusqu'à ce que le samsara soit vide. (...)

En cette vie, il n'existe pas de distinction telle que masculin ou féminin, pas plus qu'un soi, une personne ou n'importe quel autre concept de ce genre. Dès lors l'attachement à l'idée de masculin ou de féminin est inutile. Mais les esprits faibles et mondains se laissent toujours prendre par ce genre d'illusion.


Extrait du Tantra de Tara. Cité par Jérôme Edou dans : Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Ed. Points Sagesse, 2003.
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Jetsun Taranatha (XVIe) : La guirlande dorée, histoire de l'apparition du Tantra de Tara, Ed. Les Deux Océans, 2006.
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mardi 9 août 2011

Le Chant du Vajra




(...)
Les deux premiers mantra sont dénommés chant du vajra. Ils ne sont pas en sanskrit, comme la plupart des mantra, mais dans une langue d'une autre dimension appelée langue de l'Oddiyana et pafois langue des dakini. On trouve plusieurs versions du chant du vajra : soit sous deux formes distinctes comme ici, l'une, masculine, étant liée à Samantabhadra, et l'autre féminine, à Samantabhadri; soit sous une forme unique qui combine les deux précédentes, comme c'est le cas dans le Tantra de l'Union du soleil et de la lune, le Longchen Nyinghthik ou dans les écrits et terma de Namkhai Norbu Rinpoche. Chaque groupe de syllabe du chant du vajra correspond à un aspect de l'enseignement dzogchen et à un point énergétique du corps du yogi. On trouve dans le Longchen Nyingthik la signification du chant du vajra unifié : 

Sans naissance ni cessation, 
Sans allées, ni venues, il embrasse toutes choses. 
Grande félicité, suprême doctrine immuable, 
Semblable au ciel, liberté absolue sans oripeaux, 
Sans origine ni support,
Sans lieu ni prise, grand phénomène
Libre depuis l'origine, immensité s'étendant à l'infini, 
Sans entraves, il n'a pas à être libéré; 
Immensité de l'espace céleste, 
Grand phénomène flamboyant, mandala du soleil et de la lune, 
Il manifeste la présence spontanée : 
Montagne de diamant, vaste lotus,
Lion solaire, chant de la sagesse, 
Grand son, mélodie sans pareil, 
Plénitude de qualités jusqu'aux confins de l'espace, 
Eveil parfait, champ où s'égalisent tous les Eveil parfaits, 
Vaste Samantabhadra, cime de l'enseignement, 
Et, dans la matrice spacieuse du ciel de Samantabhadri, 
Clarté spatiale, Présence spontanée, Grande Perfection de toujours

Philippe Cornu : Padmasambhava, Le Livre des morts tibétains, Ed. Buchet Chastel.


Non né
Continuant pourtant sans interruption
N'allant ni ne venant
Omniprésent
Dharma suprême
Espace immuable, non défini
Autolibération spontanée
État parfaitement sans obstacle
Existant depuis l'origine
Autocréé, non localisé
Sans rien de négatif à rejeter
Ni rien de positif à accepter
Expansion infinie, partout présente
Immense et sans limites, sans attaches
Sans rien même à dissoudre
Ni dont se libérer

Présent au-delà du temps et de l'espace
Existant depuis l'origine
Incommensurable dimension, espace intérieur
Radieusement lumineux tels le Soleil et la Lune
Parfait en soi

Indestructible tel le Vajra
Stable comme la montagne
Pur comme le lotus
Puissant comme le lion
Plaisir incomparable
Au-delà de toute limite
Illumination
Équanimité
Cime du Dharma
Lumière de l'univers
Parfait depuis l'origine

(...)
Ce chant n'est pas une prière et sa pratique ne comprend aucune visualisation : c'est plutôt une forme de contemplation dans laquelle le pratiquant intègre l'esprit avec le niveau d'énergie grâce au son de ce chant. En pratique, le son de ce chant (dans la langue d'Urgyen) est donc beaucoup plus important que sa signification.
Namkhaï Norbu Rinpoche, Dzogchen et Tantra, Ed. Albin Michel
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lundi 8 août 2011

Le Coucou de Rigpa





(...) 

La vue est exposée dans le plus court tantra du semdé, Rigpai khoudjouk, "Le Coucou de rigpa", ainsi nommé parce que au Tibet le coucou est symbole d'éveil printanier. Il s'agit de l'un des textes les plus fondamentaux du Dzogchen et de l'une des cinq premières traductions de Vairocana, qui figure dans les manuscrits anciens découverts aux grottes de Dun-huang :

La variété des phénomènes est non duelle,

Et dans leur multiplicité même, les phénomènes individuels sont dénués d'élaborations conceptuelles.
N'allez pas penser "c'est ceci ou cela";
Les apparences dans leur totalité sont toutes ultimement bonnes
Abandonnez l'attitude maladive qui s'efforce de saisir
Et demeurez dans la spontanéité, laissant toutes choses dans leur état naturel.

Philippe Cornu dans : Longchenpa, La liberté naturelle de l'esprit, Ed. Points Sagesse.
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