mardi 16 novembre 2010

Lungtog Tenpei Nyima Rinpoche


S.S. Menri Trizin XXXIII, Lungtog Tenpei Nyima, 33ème abbé de la lignée abbatiale de Menri, né à Kyangthang dans l'Amdo, l'année Serpent de terre 1929. A l'âge de 8 ans il entra au monastère de Khyangtang et appris la lecture, l'écriture et les récitations quotidiennes du monastère. De 12 ans à 17 ans il étudia la médecine tibétaine avec Zhuwo Tanpa Luhundrup. Il appris aussi les rituels des tantras secrets et effectua les pratiques préliminaires étendues sous les directives de Sherap Tenpey Gyaltsen, le lama qui dirigeai le monastère Kyangthang.


De 18 à 26 ans son maître principal fut Geshe Tenzin Lodro Gyatso de qui il reçu des initiations, des instructions et des transmissions lues, il étudia aussi la dialectique, le Tantra et le Dzogchen ainsi que des matières en relation avec cela.


A l'âge de 27 ans il fut reçu Geshe et voyagea dans toutes les 18 régions Bön. A son retour on lui demanda de prendre la charge d'abbé du monastère de Kyangthang ; cependant il quitta le monastère peu de temps après cela et partit en pèlerinage en chine puis revint à Menri et Yungdrung Ling, où il demeura jusqu'en 1959.


Après l'invasion chinoise il partit au Népal et en Inde où il commença à rassembler d'importants textes Bön. Pendant une de ses recherches à Dolpo, au Népal il rencontra le professeur David Snellgrove.


Par la suite, lorsqu'il publiait des textes à Delhi il fut invité avec Lopon Tenzin Namdak et Samten Karmay par le professeur Snellgrove à l'école d'études orientales et africaines de l'Université de Londres, avec le soutien financier de la Fondation Rockefeller. Pendant les 3 années qu'il passa en Angleterre il visita plusieurs monastères bénédictins et cisterciens et manifesta un vif intérêt pour leur vie religieuse.


En juillet 1964, il fut reçu en audience privée par le Pape Paul VI. Puis il travailla 2 ans à l'université d'Oslo comme professeur assistant avec le professeur Simonsson. En 1969 il fut désigné comme successeur de l'abbé de Menri décédé et les moines ainsi que les Bonpos laïques lui demandèrent de revenir en Inde.


Depuis il est principalement à Dolanji, où le monastère Menri a été rétabli et plus de 300 réfugiés bön sont réinstallés.

Source du texte : Yungdrung Bön

(...)
Question :
Dans ce monde global, certains pensent que nous gagnons en universalité ce que nous perdons en identité. En ce qui concerne la spiritualité, certains pensent que nous pourrions nous perdre en nous plongeant dans différentes traditions.
Réponse : 
Ce n'est pas nécessairement vrai. Tu peux entrer en contact, étudier honnêtement et apprendre différentes traditions, mais il y en aura toujours une qui te sera plus familière. Maintenant nous sommes une grande famille et ceci est positif. En entrant en contact avec des traditions distinctes, le christianisme, la religion de Mahomet, le bouddhisme, le judaïsme, et les étudier honnêtement, l'une d'entre elles te déduira plus spécialement et tu la sentiras plus familière. Cela s'explique par l'existence d'une conception de ton karma avec cette tradition spécifique, qui provient d'une vie antérieur. La tradition dans laquelle tu es né n'est pas importante. Les traditions sont comme les habits ou la nourriture. Tu peux étudier beaucoup de traditions comme de langues, mais l'une d'entre elles te conviendra plus, te sera plus agréable. Mais le fait d'avoir étudié les autres restera positif. 
(...)
Vous devez partagez les uns et les autres, sans penser que notre religion est la meilleure, la plus pure et sainte. Car les autres religions sont également pures et saintes. 
Extrait d'un entretien paru dans : Les trésors vivants du bouddhisme, Ed. Oikumene, 2003.
Commande FNAC




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