mardi 8 février 2011

Huike, Houei-K'o ou Taiso Eka (2e patriarche)



Huike réfléchissant

Huike, Houei'ko ou Dazu Huike; japonais : Taiso Eka (487-593) est le deuxième patriarche du Chan / Zen en Chine et le 29e patriarche depuis le Bouddha. Dazu « grand ancêtre » est un titre décerné par l’empereur Tang Dezong. Une variante de son nom en Chine est Sengke.

Elle (sa biographie) se base essentiellement sur les Biographies de moines éminents et La Transmission de la lampe dont les informations sont succinctes ou historiquement peu fiables. Il serait né à Hulao dans l’actuel comté de Yingyang au Henan et son nom civil serait Ji Guang ou Ji Shenguang. Il aurait reçu dans sa jeunesse une solide éducation confucianiste et taoiste. Il aurait débuté sa vie monastique au monastère Xiangshan de Longmen auprès du maître Baojing. Il serait allé trouver Bodhidharma au monastère de Shaolin en 528.

Bodhidharma aurait initialement refusé de le recevoir comme disciple et Huike aurait attendu à l’extérieur de sa grotte durant toute une nuit de neige, au point qu’il en avait jusqu’à la taille au matin. Lorsque Bodhidharma sortit, Huike lui dit qu’il cherchait un maître « capable de libérer l’élixir de la compassion universelle afin de sauver tous les êtres sensibles », mais l'ermite l’accusa de manquer de sincérité et de sagesse, d’être superficiel et arrogant. Huike se serait alors tranché le bras gauche en signe de sincérité. Néanmoins, selon le Nouveau Recueil de biographies de moines éminents, son bras fut tranché ultérieurement par des brigands.

En 534, après la mort ou le départ de Bodhidharma qui en avait fait son successeur, il serait retourné au Henan pour s’installer à Yedu dans l’actuel comté d’Anyang, alors domaine des Wei orientaux. Il y aurait été victime de harassement et de calomnie de la part d’un autre maître bouddhiste, Daoheng, jaloux de son succès, qui aurait été jusqu’à soudoyer un fonctionnaire pour lui créer des ennuis. En 574, année de la première persécution de l’empereur Wudi des Zhou du Nord contre le bouddhisme, il aurait trouvé refuge avec un compagnon, le maître de vinaya Tanlin, dans l’Anhui sur le mont Wangong. C'est là qu'il aurait rencontré Sengcan qu’il choisit comme successeur. Il serait retourné à Yedu après la levée de l’interdiction contre le bouddhisme en 579 et serait mort en 593 – à 107 ans selon Les Cinq Lampes - dans la région d'Anyang. Certaines sources prétendent qu’il fut de nouveau victime de calomnie et mourut persécuté ou exécuté sur l’ordre de Zhai Zhongkan, préfet de Cheng’an (Hebei). Une légende dit qu'il eut la tête tranchée mais qu'au lieu de sang, ce fut un liquide blanc comme le lait qui s'écoula.
On n'a gardé de lui aucun écrit et hormis Sengcan, aucun de ses nombreux disciples mentionnés dans les biographies n'a laissé de courant.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie :

- Lettre dans Jacques Brosse, Les Maîtres zen. Ed. Bayard.
Etudes générales : 

voir sous Bibliographie Bodhidharma.


De Houei-K'o, nous ne possédons aucune oeuvre, hormis une lettre qui dans le Traité de Boddhdharma suit le Traité des deux accès. Elle aurait été écrite par le deuxième patriarche en réponse aux questions posées par un laic nommé Siang. On y trouve les stances suivantes :

Grâce à la méditation (dhyana) assise, vous finirez à coup sûr par percevoir votre nature originelle.
(Cependant) même si vous concentrez et purifiez votre esprit,
La pensée surgie, ne fût-ce qu'un instant, vous entraiera (de nouveau) dans la transmigration.
La mémoire ne peut évoquer qu'une vie dépravée
Même si vous recherchez le Dharma et réfléchissez, vous ne pouvez échapper au karma.
De plus en plus souillé par la transimgration, l'esprit a beaucoup de peine à atteindre l'Ultime.
Le Sage, en entendant les huits mots, s'éveilla soudain au Principe,
Il réalisa pour la première fois combien avaient été vaines ses six années de pratique ascétique.
Le monde entier est rempli de cératures démoniaques
Qui crient vainement, se lançant dans des discussions absurdes.
Elles épiloquent sur les remèdes, mais son incapables de guérir une seule maladie.
(En fait) tout est calme, foncièrement dépourvu de caractères spécifiques.
(Dans ces condition) comment bien et mal, vrai ou faux pourraient-ils exister ?
La naissance elle-mêe est non naissance, l'extinction elle-même est non-extinction,
Le mouvement est non-mouvement, la concentration non concentration.
Source du texte : Les maitres zen.


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