Coeur de boxeur : la vérité sur Christophe Dettinger avec Antoine Peillon, journaliste, grand reporterre (Le Média, 6 mai 2019)
Auteur de : Coeur de boxeur. Le vrai combat de Christophe Dettinger. Ed. Les liens qui libèrent, 2019.
La répression des gilets jaunes pourrait se payer cher. Le mensonge d'Etat est pénalement répréhensible.
par Régis de Castelnau, 6 mai 2019 - Causeur
On ne malmène pas impunément l’Etat de droit. Ne reculant devant aucun moyen pour réprimer le mouvement social, la Macronie pourrait l’apprendre à ses dépens.
Ce qui s’est passé dans notre pays le 1er mai a livré par un étonnant dévoilement la radiographie d’un système macronien à nu. Se pose maintenant la question des conséquences immédiates, et en particulier celle des suites judiciaires qu’appellent le comportement des gens du pouvoir et ceux qui les soutiennent. Voici une occasion supplémentaire d’interpeller la justice française sur le fait qu’elle pourrait ainsi et enfin manifester sa volonté de faire respecter l’État de droit.
Les libertés prises en otage
Nous avons assisté à la production de mensonges d’État relayés par un dispositif de communication hégémonique et qui se sont cependant fracassés sur la réalité et la vérité produite grâce à Internet et aux réseaux, outils que Emmanuel Macron veut précisément faire taire. Révélation irréfutable de plusieurs choses à commencer par la duplicité liberticide d’un pouvoir qui porte atteinte aux libertés d’expression et de manifestation en prétendant les protéger. Cette fois-ci, toutes les ficelles sont à nu.
Comme est désormais irréfutable l’existence d’intolérables violences policières délibérées, depuis que lors de ses vœux du nouvel an Emmanuel Macron a annoncé son refus d’une solution politique à la crise. Pour s’en remettre exclusivement aux répressions violentes et punitives telles que les ont déployées police et justice contre une partie du peuple français. Mais cette fois-ci, des secteurs entiers de la société se sont cabrés devant l’énormité du mensonge, et précipités sur les réseaux qui dévoilaient non seulement la fake news d’État, mais étalaient au travers de vidéos et témoignages irréfutables, la réalité d’une violence policière aussi dangereuse et irresponsable que délibérément organisée.
Source (et suite) du texte : Causeur
Lire aussi : « Attaque » de la pitié : Internet et les réseaux armes de la vérité, par Regis de Castelnau, 4 mai 2019 /
LBD 40 : des policiers auraient été équipés sans habilitation, selon le syndicat ViGi, 7 mai 2019 / « Tout le monde voulait échapper aux forces de l’ordre » : comment la machine policière a brisé la manif du 1er mai, par Thomas Clerget, Bastamag, 7 mai 2019 /
Macron rejette le critiques par l’ONU des violences policières contre les «gilets jaunes», par Anthony Torres, 8 mai 2019 / Nos libertés publiques sont en danger, organisons la riposte. Diverses personnes et collectifs impliqués dans des luttes sociales et écologistes. Reporterre, 7 mai 2019
Gilets jaunes : menacée d’expulsion pour avoir manifesté (Le Média, 7 mai 2019)
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Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes !
Par un groupe de 1400 artistes, 5 mai 2019 - Libération
Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Edouard Louis, Alain Damasio, autant de personnalités qui apportent leur soutien à un mouvement «sans précédent dans l’histoire». Un mouvement qui représente tous les métiers de la culture. Un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale.
Source (et suite) du texte : Liberation
Lire aussi : L’actrice Mireille Perrier sur les Gilets jaunes : «Je les soutiens depuis le début» , RT, 7 mai 2019
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Acte 25 : La police écartée. Gendarmerie et GJ marchent côte à côte avec respect
Par Wolf Wagner, le 5 mai 2019 - Mediapart
Acte 25 : Après le 1er Mai, des Gilets jaunes se mobilisent à Paris
Le 4 mai, pour l'acte 25 des Gilets Jaunes, aucun incident n'a été recensé. Pas un coup échangé du côté des manifestants, comme de celui des forces de l'ordre. Pas de projectile, ni de tir de gaz lacrymogène. Les Gilets jaunes ne seraient-ils subitement plus une "foule haineuse"? Ou le choix de la seule gendarmerie au détriment de la police pour encadrer les manifestants en serait-il à l'origine ?
Si Christophe Castaner a fait son mea culpa concernant son mensonge sur la vraie fausse attaque de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière par des manifestants... en réalité effrayés par sa police, il n'a pas pour autant complètement décidé d'arrêter de mentir. Ce samedi 4 mai, c'est 1460 manifestants qui ont été dénombrés à Paris par son Ministère de l'intérieur qui n'en fini donc plus de tenter de décrédibiliser ce mouvement.
Fly Rider, alias Maxime Nicolle, a réalisé un court live sur facebook où l'on distingue plusieurs milliers de personnes. Ces seules images suffisent à contredire le chiffre officiel, quel que soit celui sur lequel on s'accordera au final.
Moi-même, ayant participé à cette manifestation, j'estime qu'il y avait, selon les moments, au minimum entre 3000 et 5000 personnes sur le cortège principal (auxquelles il faut ajouter les centaines supplémentaires issues des autres points de rassemblement parisiens). C'est moins que les semaines précédentes, mais compte tenu de la manifestation du 1er mai éprouvante, trois jours plus tôt, cela reste une bonne mobilisation après 25 semaines et 3 manifestations en 8 jours.
Police discrète, absence de violence
Fait assez rare pour le noter : aucune violence, sous quelle que forme que ce soit, n'a été enregistrée ce samedi. Alors même que le ministre de l'intérieur assurait qu'il ne restait plus qu'une minorité radicalisée d'ultras jaunes encore mobilisée, ce constat est étonnant.
Comment cette minorité radicalisée et violente a-t-elle fait pour marcher plusieurs heures sans provoquer le moindre heurt ?
Il y a là quelque chose de contradictoire qui saute aux yeux vis à vis des actes passés. Qu'est-ce qui pourrait être à l'origine d'un tel regain de calme ?
Une maîtrise parfaite de l'ordre du ministère de l'intérieur ?
L'idée pourrait paraître séduisante, mais il a été démontré que, qu'importe la méthodologie employée, il y a toujours eu a minima des moments de tension lors des précédents actes, même les moins fournis en terme de manifestants.
Et pourtant, rien à changer dans la façon d'encadrer la manifestation aujourd'hui. On a repris la formule déjà usée à plusieurs reprises, à savoir un cordon de force de l'ordre en tête, en queue, et sur les côtés du cortège.
Dès lors, c'est bien que l'absence de violence vient d'un fait nouveau. Quelque chose de différent qui a permis de trouver un climat serein, calme et bon enfant.
La gendarmerie aujourd'hui assurait seule le contour du cortège des gilets jaunes. La police ne se trouvait qu'à chaque intersection de rues où les gilets jaunes devaient changer de direction, mais elle ne suivait pas la manifestation.
Vous pouvez le remarquer en revoyant ce live de Civicio, média indépendant qui couvre toutes les manifestations des gilets jaunes sur Paris.
Gilets jaunes et gendarmes sympathisent
Le résultat fut immédiat. Les Gendarmes ont avancé non-casqués tout le long des 10kms du parcours, provoquant la sympathie d'une large partie du cortège. Cette longue marche a vu de nombreux gilets jaunes et gendarmes discuter et fraterniser, sourires aux lèvres. Jusqu'au bout l'ambiance a été bon enfant et bienveillante entre la Gendarmerie Nationale et les Gilets Jaunes.
Des chants habituels hostiles à la police étaient entendus dès que des unités de celle-ci étaient croisées, mais ils disparaissaient dans le même instant qu'elles. S'ensuivait alors un nouveau chant déjà quelque fois entonné auparavant, mais bien plus repris cette fois-ci que toutes les autres : "Les gendarmes détestent la police"... et force est de constater que les gendarmes ont continué à discuter et à garder le sourire jusqu'au bout !
Comment ne pas faire de lien entre l'épisode médiatique négatif pour le pouvoir concernant l'hôpital de la pitié salpêtrière et l'absence de présence policière aujourd'hui ?
Comment ne pas faire de lien entre l'absence de police et l'absence de violence ?
Christophe Castaner, qui annonçait encore à la veille du 1er Mai que toutes les manifestations autres que celles des Gilets Jaunes se déroulaient sans heurts, au contraire de celles de ce mouvement radicalisé, doit maintenant se demander ce qui a tant pu changer en si peu de temps chez les Gilets Jaunes pour arriver à ce résultat diamétralement opposé au constat qu'il pouvait tenir il y a encore quelques jours.
Où sont ces hordes de dégénérés, cette foule haineuse, ces ultras jaunes radicalisés ?
Du côté des Gilets Jaunes, on voit davantage dans l'absence de la police aujourd'hui la raison du retour au pacifisme viscéral qui les anime. Personne n'a eu peur de prendre des tirs de LBD aujourd'hui, ni même de respirer du gaz. Tout comme les gendarmes se savaient sereins sans casque.
Voilà ce qui aurait pu advenir dès les premiers jours de ce mouvement si le pouvoir avait décidé de ne pas retourner ses forces de l'ordre contre sa population. Voilà également le sentiment qui grandit de plus en plus au sein des gilets jaunes concernant la différence nette dans le traitement de l'ordre entre Gendarmerie et Police.
Personnellement, c'est factuellement le deuxième rapprochement clair et marqué auquel j'ai assisté entre Gilets Jaunes et Gendarmerie Nationale à Paris. Le premier l'avait été lors du rassemblement à République le 13 avril, lors de l'acte 22. Là aussi la scène avait particulièrement marqué les Gilets Jaunes présents, puisque la place, qui était alors intégralement entourée de forces de l'ordre, voyait se tenir côte à côte une unité de police casquée, boucliers sortis, et une unité de gendarmerie, sans casque et boucliers baissés. Tous les gilets jaunes faisant face à ce cordon avaient alors applaudi la gendarmerie et des discussions avaient là aussi été entamées.
Après la condamnation des violences policières par le Colonel de Gendarmerie, Michaël DiMeo, assiste-t-on petit à petit au refus de ce corps des forces de l'ordre de faire un usage démesuré de la force pour le seul bon vouloir de répression d'un pouvoir de plus en plus acculé ?
Un colonel de gendarmerie, Michael Di Meo, colonel de gendarmerie, "Oui, il y a des violences policières et là on est sur des violences policières." (7 avril 2019)
Voir aussi : Les policiers ne nous protègent plus, on a besoin des gendarmes, par Georgia SwitchnewsTV, 2 mai 2019.
Pétition : Soutien au colonel DI MEO et aux gendarmes qui dénoncent les violences policières
Pétition : J'accuse Macron et Castaner de crimes contre l'Humanité !
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