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mercredi 26 juillet 2017

La littérature et la condition animale



Répliques par Alain Finkielkraut
La littérature et la condition animale 22.07.2017
Avec Jean-Baptiste Del Amo, écrivain et
Isabelle Sorente, écrivain

Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal, Ed. Gallimard, 2016
Au cours du XXe siècle, Règne animal retrace, en deux époques, l'histoire d'une exploitation familiale vouée à devenir un élevage porcin. Dans cet environnement dominé par l'omniprésence des animaux, cinq générations traversent le cataclysme d'une guerre, les désastres économiques et le surgissement de la violence industrielle, reflet d'une violence ancestrale. Seuls territoires d'enchantement, l'enfance, celle d'Eléonore, la matriarche, celle de Jérôme, le dernier de la lignée et l'incorruptible liberté des bêtes, parviendront-elles à former un rempart contre la folie des hommes ? Règne animal est un grand roman sur la dérive d'une humanité acharnée à dominer la nature, et qui dans ce combat sans pitié révèle toute sa sauvagerie et toute sa misère. "Des images lui reviennent, surgies d'une mémoire atavique : des plaines fourragères et sauvages, des souilles établies dans les fougères, au coeur de forêts primitives, des rivières indomptables aux flots desquelles il s'abreuve, des meutes de loups qui menacent, une harde innombrable, dont il fait partie, et avec laquelle il chemine. Puis, se superposent les voix des hommes, les encouragements et les cris, les coups assenés sur le groin, dans les flancs, sur la croupe, leurs mains qui l'empoignent par l'oreille et la tordent, leurs mains qui déversent la nourriture dans l'auge, leurs mains qui font couler l'eau, leurs mains qui le guident vers la truie immobile, saisissent son sexe qui tâtonne et le guident. Enfin, le visage ovale et redoutable des hommes qui se penchent par-dessus les barrières des enclos et décident du jour et de la nuit".
Quatrième de couverture
Commande sur Amazon : Règne animal

Isabelle Sorente, 180 jours, Ed. JC Lattès, 2013
180 jours, c'est le temps qui sépare la naissance d'un porc de sa mort à l'abattoir. Ce sont aussi les six mois qui font basculer la vie d'un homme.
Quand Martin Enders accepte de se rendre dans un élevage industriel pour les besoins de son travail universitaire, il n'imagine pas que le cours de sa vie va s'en trouver bouleversé. Par les secrets que lui révèle Camélia, le porcher. Et par les quinze mille bêtes enfermées dans les différents bâtiments.
Fondé sur la propre enquête de l'auteur, dévoilant le quotidien surnaturel des animaux dans les systèmes de production industriels, 180 jours est l'histoire d'une amitié entre deux hommes que tout semblait séparer, mais aussi celle de leur rapport aux bêtes.
Avec ce roman, Isabelle Sorente nous entraîne au bout des départementales, dans les couloirs inavouables de notre modernité, où montent les voix de ceux qui sont privés de parole.
Quatrième de couverture
Commande sur Amazon : 180 jours
  
 


vendredi 20 mai 2016

Blues des expert - suite

MAJ de la page : Blues des experts



Terre à terre par Ruth Stégassy
Blues des experts : Jocelyne Porcher, zootechnicienne et sociologue à l'INRA (UMR Innovation, Montpellier)
Le lien entre les humains et les animaux domestiques est soumis à rude épreuve. Mais que serait une vie sans animaux ?



Interview de Jocelyne Porcher (Salon de l'Ecologie 2015)
 

samedi 9 janvier 2016

Le miroir animal






Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Le miroir animal :
(1/4) La philosophie à l'épreuve de l'animalité 04.01.2016
Avec Elisabeth de Fontenay, philosophe
(2/4) : Les « créatures parlantes » de La Fontaine 05.01.2016
Avec Patrick Dandrey, professeur de littérature française du XVII° siècle à l’Université Paris-Sorbonne.
(3/4) : Phénoménologie du monde animal 06.01.2016
Avec Florence Burgat, philosophe,directeur de recherche 2 à l’INRA-SAE2 et co-rédactrice en chef de la Revue Semestrielle de Droit Animalier (publication de l’université de Limoges et de l’université de Montpellier)
(4/4): Romain Gary, faut-il abattre Chien Blanc ? 07.01.2016
Avec Julien Roumette, enseigne la littérature à l'université de Toulouse le Mirail


mercredi 10 juin 2015

Questionner l’expérimentation sur les animaux



Continent sciences par Stéphane Deligeorges
Questionner l’expérimentation sur les animaux 08.06.2015
Ce sont 12 millions d’animaux qui, par an et en Europe, sont utilisés dans les labos privés et publics à des fins de recherche. Que nous apprennent ces pratiques ? Sont-elles justifiables ?

Nous partageons l’ordinaire de nos vies avec les animaux. Par choix. Avec les chiens et les chats qui habitent nos maisons. De fait. Avec les insectes, les pigeons, les rats et même avec les renards qui résident dans certaines de nos villes. Peut-on oublier ceux que nous mangeons, ceux dont nous revêtons la peau ? Ceux-là rentrent dans le cadre d’une pratique à grande échelle. L’élevage industriel et son cortège d’abomination, de souffrance animale. Il existe, enfin, un autre univers : celui des animaux exploités. Celui sur lesquels sont testés les produits d’entretien, les cosmétiques et les médicaments qui nous soignent. C’est le monde de l’expérimentation animale. Les chiffres qui la concernent sont comme vertigineux. Ce sont 12 millions d’animaux qui, par an et en Europe, sont utilisés dans les labos privés et publics à des fins de recherche. 2,2 millions le sont en France. C’est cette expérimentation animale que nous interrogeons aujourd’hui.  Que nous apprennent ces pratiques ? Sont-elles justifiables ? Justes ? Est-il possible, par d’autres méthodes, d’en faire l’économie ? Nos poussons notre enquête dans le cadre général suivant : pourquoi la reconnaissance, par le droit, du caractère sensible des animaux provoque-t-elle de tels débats ?
Avec
- Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre des Archives Husserl (ENS-CNRS).
- François Busquet, coordinateur Europe au Centre de recherche pour les Alternatives aux Tests sur les Animaux (CAAT) de Bruxelles

mercredi 26 novembre 2014

Les animaux ont-ils la conscience du temps ?



LES ANIMAUX ONT-ILS LA CONSCIENCE DU TEMPS ? (Canal U, 26.11.2014)
Les animaux sont-ils capables de se projeter dans le passé pour se souvenir des belles – et moins belles – choses ? Peuvent-ils imaginer ce que leur réserve l’avenir ? La communauté scientifique s’interroge sur leur capacité à effectuer un voyage mental dans le temps. Certains chercheurs soutiennent que les animaux sont « ancrés » dans le présent, ce qui suggère une discontinuité très nette dans l’évolution des capacités cognitives au sein du règne animal. En réaction à cette affirmation, un nombre important d’articles ont donné une impulsion forte à de nouvelles pistes de recherche chez l’animal : chez des modèles aussi différents que les oiseaux, rongeur, primates non-humains ou encore plus récemment chez des mollusques céphalopodes.
Cette conférence a été donnée dans le cadre de la première Semaine de la mémoire, organisée en partenariat avec la fête de la Science, par Christelle Jozet-Alves, enseignante-chercheure à l'Université de Caen Basse-Normandie et membre du Groupe Mémoire et Plasticité comportementale.
Source : FC

dimanche 23 novembre 2014

L'altruisme envers les animaux

MAJ de la page : Matthieu Ricard



Les Racines du ciel par Frédéric Lenoir, Leili Anvar
L'altruisme envers les animaux avec Matthieu Ricard 23.11.2014
pour son dernier ouvrage : Plaidoyer pour les animaux, Ed. Allary, 2014
Commande sur Amazon : Plaidoyer pour les animaux

dimanche 9 novembre 2014

Les animaux sont-ils des sujets de conscience ?



La Conversation scientifique par Etienne Klein
Les animaux sont-ils des sujets de conscience ? 08.11.2014
avec Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre des Archives Husserl (ENS-CNRS).

Voir aussi les pages : conscience animale (tag)

dimanche 8 juin 2014

Les animaux ont-ils une âme ?



Les Racines du ciel par Frédéric Lenoir, Leili Anvar
les animaux ont-ils une âme? avec Florence Burgat et Damien Baldin 08.06.2014
avec :
Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES.
Damien Baldin, historien à l'EHESS, directeur et fondateur de la revue Geste



Questions d'éthique par Monique Canto-Sperber
L’éthique animale avec Florence Burgat
Avec :
Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES.



Cultures monde par Florian Delorme
Des animaux et des hommes (4/4) - De la vache au moklélé-mbembé : l’animal sacré 24.04.2014
avec :
Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES.
Michel Ballot, cryptozoologue, sur les traces du Mokele Mbembé dans la région.
Marie-Laure le Foulon, journaliste freelance.



Du Grain à moudre par Hervé Gardette
Tous les animaux naissent-ils égaux en droit ? 27.02.2014
avec
Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES.
Jacques Leroy, professeur de Droit privé à l’Université d’Orléans, Doyen honoraire, rédacteur en chef de la Revue Semestrielle de Droit Animalier
Georges Chapouthier, docteur en neurobiologie et en philosophie, est directeur de recherche émérite au CNRS

Site officiel : Florence Bugnat / wikipedia 
Voir aussi les pages : Les animaux pensent-ils ? / Quelle place laissons-nous aux animaux ? Conscience animale (L'obligation morale envers les animaux)

mardi 18 mars 2014

Viande alerte aux antibios



Viande alerte aux antibios (France, 2013)
Administrés en grande quantité aux animaux d'élevage, les antibiotiques favoriseraient le développement chez les consommateurs de leur viande de bactéries résistantes aux antibiotiques. Pour le professeur Andremont, grand spécialiste de l'antibiorésistance, la France serait ainsi dans une situation «précatastrophique». Des laboratoires de l'Agence nationale sanitaire de l'alimentation à ceux de l'hôpital Bichat à Paris, des prés de l'Aubrac, de la Creuse, de l'Auvergne à des fermes expérimentales de Bretagne où des éleveurs ont effectué la transition vers la viande bio, ce film répond aux questions qu'une majorité de personnes se pose aujourd'hui : faut-il continuer à manger de la viande ?
Source : F5

jeudi 13 mars 2014

Et le singe inventa la culture



Et le singe inventa la culture (Allemagne, 2013)
Et si contrairement à ce que l'on affirmait jusqu'ici, le singe lui aussi était doué de culture ? À la suite de Jane Goodall, qui a mis en évidence leur capacité à utiliser – et même à fabriquer – des outils, Thibaud Gruber, jeune chercheur de l’université de Neuchâtel, tente de déterminer si le comportement des singes est issu de leurs gènes ou d’un apprentissage.
Des siècles durant, on a posé ce fait comme une évidence : ce qui distingue l’humain des autres animaux, c’est qu’il est un être de culture. Pourtant, les recherches en primatologie menées depuis les années 1960 tendent à chambouler nos certitudes, jusqu’à faire tomber l’homme de son piédestal. Jane Goodall, auteur d’une longue étude de terrain sur les chimpanzés dans leur environnement naturel, a été la première à mettre en évidence leur capacité à utiliser – et même à fabriquer – des outils.
Une découverte fondamentale que Thibaud Gruber, jeune chercheur de l’université de Neuchâtel, tente d’affiner. Pratiquant la recherche expérimentale au cœur de la jungle ougandaise, il tente de déterminer si le comportement des singes est issu de leurs gènes ou d’un apprentissage. Et les résultats s’avèrent passionnants : dans deux régions distinctes, deux groupes de singes de la même espèce utilisent des solutions radicalement différentes pour résoudre un même problème. Il semblerait bel et bien qu’une culture ait été transmise d’une génération de primates à l’autre – et même qu’ils communiquent par le biais d’une langue construite. Bien que les détracteurs de ces théories dénient aux singes cette capacité à la culture, chaque nouvelle découverte nous rapproche un peu plus de notre cousin. Si nos différences sont avant tout affaire de degré, faut-il revoir de fond en comble la thèse d’une spécificité humaine ?
Source : Arte

lundi 3 mars 2014

Cultures humaine et animal



Philosophie Arte par Raphael Enthoven
Qu'est-ce qui nous distingue de l'animal ? Cette éventuelle différence nous autorise-t-elle à le domestiquer, à l'exploiter ou à l'exterminer ? Comment l'amour ou l'amitié, d'un côté, l'indifférence, de l'autre, peuvent-ils se côtoyer dans la relation homme-animal ? Raphaël Enthoven s'entretient de ce sujet avec Étienne Bimbenet, maître de conférences à l'université Jean Moulin Lyon 3.
Source : Arte

dimanche 2 mars 2014

Attention séisme


ATTENTION SÉISME ! Le système d'alerte des animaux (Allemagne, 2012)
En février 1975, des Chinois qui avaient vu des serpents sortir de leurs trous d’hibernation et mourir dans la neige près de Haicheng, ont pu évacuer leur ville peu avant une secousse de 7,3 sur l’échelle de Richter. Les derniers séismes au Japon, à Haïti, en Turquie, en Italie et en Chine ayant remis en cause la fiabilité des informations fournies par les systèmes d’alerte, des chercheurs ont suivi l'exemple chinois et entrepris de collecter des données sur le comportement des animaux avant une catastrophe. Le professeur Yamanaka de l’université d’Osaka a ainsi appris qu’avant le drame de Fukushima, on avait retrouvé des taupes et des serpents morts de froid dans les champs alentour. Le professeur Kirschvink, biologiste à l'université de Caltech en Californie, note pour sa part que les essaims d’abeilles sont sensibles aux mouvements souterrains qui entraînent des modifications du champ magnétique. Ce documentaire part à la rencontre de ces scientifiques aux quatre coins de la planète et montre leurs difficultés à se faire entendre de leurs pairs. Les chercheurs américains de l'US Geological Survey, par exemple, semblent tenir leurs observations pour des balivernes et misent tout sur les normes antisismiques de construction.
Source : Arte

lundi 3 février 2014

Quelle place laissons-nous aux animaux ?

MAJ de la page : conscience animale



Planète terre par Sylvain Kahn (05.12.2013)
Quelle place laissons-nous aux animaux ? avec
Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES.
Jean Estebanez, maître de conférence en géographie à l'Université de Paris-Est
A l’échelle de la planète, il y a 7 milliards d’hommes, 17 milliards de poulets, 1,4 milliards de bovins, un milliard de cochons, un milliard de canards, 1,8 millions de moutons et de chèvres, et 500 000 éléphants. Se soucie-t-on de l’espace laissé aux animaux ?
Source : FC
Pétition Pour un nouveau statut juridique de l'animal  : 30 millions d'amis

lundi 3 juin 2013

Le cerveau en miroir



Philippe Baylaucq, Le cerveau en miroir (France, 2008)
Une plongée au cœur de nos neurones qui risque d'entamer le sentiment de supériorité de l'espèce humaine sur le monde animal.Que savons-nous de notre cerveau, cet organe aussi complexe que l'univers, censé abriter notre conscience ? Il y a une vingtaine d'année, on imaginait qu'à chaque zone du cerveau correspondait une fonction : l'audition, la vision, la mémoire. Les avancées des neurosciences ont fait voler cette idée en éclats. Aujourd'hui, les chercheurs découvrent l'extraordinaire plasticité du cerveau, cette capacité à se déformer puis à se reformer à l'identique, chez le bébé comme chez l'adulte. Ils traquent la formation d'une pensée et explorent les relations complexes entre le corps et le cerveau : qui commande ? Guidé par quelques-uns des meilleurs neuroscientifiques internationaux, Le cerveau en miroir propose une synthèse des recherches les plus avancées dans ce domaine. Jusqu'à présent, la conscience n'a été abordée que d'un point de vue philosophique ou psychanalytique. Grâce aux prouesses technologiques, les neuroscientifiques peuvent désormais observer un cerveau qui pense. D'où vient la conscience ? Est-elle liée au corps et à l'environnement physique et social ? Quelle est la part de la biologie et la part de la culture ? Et si le cerveau était un organe comme les autres, juste un peu plus complexe ? Et s'il était finalement assez proche de celui d'une mouche ?
Source : Arte

mardi 14 mai 2013

Conscience animale

MAJ des pages : Les animaux pensent-ils ? / Doit-on encore manger de la viande ? /




Continent sciences par Stéphane Deligeorges
L'obligation morale et les animaux de Tom Regan avec Florence Burgat, philosophe, et Enrique Utria, traducteur.

Tom Regan, philosophe américain est, sans conteste, l’un des penseurs qui a poussé le plus loin la réflexion sur le respect de la vie des animaux. L’un des tous premiers, il a soutenu la thèse que les animaux ont vraiment des droits. Son ouvrage « Le droit des animaux » publié est une œuvre fondatrice, une contribution majeure et très influente dans la réflexion morale contemporaine. Loin d'être sans pensée, comme l'affirmait Descartes, les animaux que nous mangeons, chassons ou livrons aux expériences scientifiques, sont des êtres conscients du monde dans lequel ils vivent. Et donc, à ce simple titre, des êtres dotés d'une valeur morale propre, indépendamment de l'utilité qu'ils peuvent avoir pour nous. Ce n'est pas simplement par compassion pour leur souffrance, mais par égard pour cette valeur que nous devons les traiter avec respect. La théorie de Regan est, sans doute, la formulation philosophique la plus élaborée et la plus radicale d'une éthique des droits des animaux.

Source : FC

Le "lion" de Lochner


Lorsque le peintre allemand Stefan Lochner (1400-1451) a peint Saint-Jérôme en son étude (reproduit sur le frontispice de ce livre), il a symbolisé les moments les plus marquants de la vie du saint au quatrième siècle. Par exemple, Saint-Jérôme était un savant, célèbre pour sa traduction de la bible du Grec au Latin (l'édition Vulgate) ; le livre sur son bureau symbolise son savoir. La présence d'un lion sur le tableau est une utilisation plus intéressante des symboles. Selon la légende, Saint-Jérôme avait ôté une épine de la patte d'un lion, et celui-ci, reconnaissant envers son bienfaiteur, était resté avec le saint. Ceux qui voyaient le tableau de Lochner et connaissaient l'histoire de Saint-Jérôme et du lion comprenaient ce symbolisme. Nous, qui peut-être savons peu de choses de la vie de Saint-Jérôme, ne savons d'abord pas bien pourquoi le lion est présent. En fait, à nos yeux, l'animal du tableau ne semble pas vraiment être un lion. Sa taille n'est pas celle d'un grand fauve, sa queue est fixée dans une pose peu léonine, sa crinière et ses pattes appartiennent à d'autres créatures qu'aux lions que nous connaissons, la gueule et l'oreille visible semblent humaines, et le comportement de cet animal est, pourrait-on dire, plus celui d'un petit chien, d'un chiot, que celui du roi des animaux. On pourrait tenter d'expliquer les différences entre le lion de Lochner et les lions qui nous sont familiers en spéculant sur le fait que les lions du quinzième siècle étaient différents de ceux du vingtième. Mais il est une autre explication plus simple. Lochner, qui connaissait bien l'histoire de Saint-Jérôme et du lion, n'avait jamais vu de lion. Le lion représenté est l'oeuvre de son imagination, élaborée à partir des maigres informations et des contes anecdotiques de l'époque.
Dès lors que nous réalisons les handicaps de Lochner, son échec à saisir la ressemblance avec un lion est à la fois compréhensible et pardonnable. Il eût été déraisonnable de s'attendre à ce qu'il ait une conception précise d'un animal qu'il n'avait jamais vu et à propos duquel il n'avait que très peu d'informations fiables. Il en va différemment pour nous. Nous n'avons eu que bien assez le temps et l'occasion de nous renseigner par nous-mêmes sur l'apparence des lions, non seulement sur leur aspect extérieur, mais aussi sur leur physiologie et leur anatomie, leur structure sociale et leur comportement. Ceux qui aujourd'hui supposeraient que les lions ont l'apparence du chiot que Lochner leur a donnée seraient accusés à juste titre d'ignorer une information tout aussi largement attestée que facilement accessible.
Autant Lochner utilisait des symboles dans son oeuvre, autant son oeuvre est comme un symbole de l'opinion erronée que se fait l'humanité sur les autres animaux. Certains les ont représentés comme «des bêtes sans lois», d'autres comme des êtres relevant «de l'ordre des cailloux et des morceaux de bois». L'humanité a fait tout ce qu'elle pouvait pour éviter de reconnaître que, comme la philosophe anglaise Mary Midgley l'observe, «non seulement nous sommes un peu comme des animaux ; [mais] nous sommes des animaux». Le fait que nos prédécesseurs, et peut-être même certains de nos contemporains, soient allés très loin dans la dénégation de notre parenté avec les autres animaux n'est jamais plus évident que lorsque nous considérons le débat sur la conscience animale.
Extrait de : Tom Reagan, Les droits des animaux, Ed. Hermann, 2013
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vendredi 12 avril 2013

Les animaux pensent-ils ?



Gabi Schlag et Benno Wenz, Les animaux pensent-ils ? (Allemagne, 2012)
On a longtemps cru que les animaux n'agissaient que par instinct. Mais des chercheurs ont conçu une batterie de tests étonnants qui tendent à prouver que les bêtes sont tout à fait capables de réfléchir.
Ils sont zoologue, ethnologue, psychologue, biologiste ou cogniticien et se passionnent pour le comportement des bêtes. Ces chercheurs ont conçu une batterie de tests étonnants. Un cacatoès saura-t-il ouvrir cinq verrous différents ? Un chimpanzé reconstituera-t-il une suite de quinze nombres ? Un pigeon parviendra-t-il à entraîner sa mémoire visuelle par "économie de pensée" ? Un chien réagira-t-il à une phrase ? Un orang-outan récupérera-t-il une cacahuète dans un tube en verre ? Un corbeau se rappellera-t-il le cri d’un congénère côtoyé des années plus tôt ? Toutes espèces confondues, le règne animal prouve qu’il dispose de trésors d'inventivité, que l’apprentissage existe et que sa curiosité peut l’amener à progresser en reproduisant des gestes. La distance vis-à-vis de l’être humain s'amenuise. Les petits d’homme avancent parfois même moins vite que les chimpanzés dans la résolution d’un problème !
Source (et suite) du texte : Arte




samedi 6 avril 2013

Doit-on encore manger de la viande ?

MAJ de la page : Hors menu

Avec un documentaire Arte (2012)



Doit-on encore manger de la viande ?
Les amateurs de viande, toujours plus nombreux, en mangent de plus en plus. Et bien que de nombreuses études scientifiques démontrent qu’une consommation excessive de viande est mauvaise pour la santé, les habitudes alimentaires n’évoluent guère. Bien au contraire. D’après certaines estimations, la production de viande va doubler à l’échelle planétaire au cours des 35 prochaines années. Où cela nous mènera-t-il ? La Thema de ce soir présente, outre les différentes formes d’élevage en batterie, les conséquences écologiques de cette augmentation de la production de viande, qui vont de la raréfaction de l’eau potable au changement climatique en passant par la pollution de l’environnement.
Source : Arte
Dossier Arte : Doit-on encore manger des animaux ?




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