La décision de l’Union européenne de prolonger de cinq ans la licence du glyphosate laisse un goût amer. Les nombreux manquements mis au jour plaident en faveur d’une révision du processus européen d’homologation des pesticides.
Le Temps, Pesticides, le fiasco de l’évaluation, Le Temps, le 27 novembre 2017
Lire aussi : RTS, Des résidus de glyphosate trouvés dans environ un tiers des aliments, le 5 octobre 2017
Emmanuel Macron a assuré, lundi 27 novembre, que la France interdirait l’utilisation du glyphosate « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ». (...)
« C’est assez curieux de parler de “quand on aura une alternative”, comme si le glyphosate existait depuis toujours ! », ironise Bertrand Omon, ingénieur agronome (...)
« [un] désherbant [naturel] a été testé avec succès par la Direction des routes de l’ouest, et M. Le Verger assure aujourd’hui que son efficacité est « équivalente à celle du glyphosate » [mais il est indisponible en raison d'un blocage administratif].
Le Monde, Quelles sont les alternatives au glyphosate ?, le 28 novembre 2017
Lire aussi : RTS, Cultiver sans glyphosate est possible, expliquent des agronomes bernois, 29 août 2016
Et "en même temps" "le ministère de l'Agriculture refuse toujours d'autoriser des alternatives aux pesticides" !
Bastamag, le 28 novembre 2017
Un bel exemple d'enfumage ou plutôt d'épandage chimique. Que peut-on en déduire ?
Comment peut-on nier l'existence de ce à quoi on refuse l'emploi ? (Si on refuse l'utilisation d'alternatives c'est bien que ces alternatives existent).
Soit Macron est un idiot, soit il a une idée derrière la tête. En parlant d'alternatives Macron pense sans doute à une alternative chimique, semblable au Roundup de Monsanto, en excluant le recours aux produits naturels - qui ont le double désavantage (pour les transnationales et les corrompus) de préserver la santé et le porte-monnaie des agriculteurs comme des consommateurs.
Parions qu'avant trois ans le glyphosate sera remplacé par un nouveau produit Bayer/Monsanto certifié sans risques pour la santé (par leur "ghostwriting"), pour leur plus grand profit - la molécule du glyphosate étant tombé dans le domaine public en 2000.
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Quand le ministère de l’Agriculture refuse toujours d’autoriser des alternatives aux pesticides
Par Sophie Chapelle, le 28 novembre 2017 - Bastamag
La répression des fraudes envisage t-elle d’interdire les alternatives aux pesticides chimiques ? Des contrôles ont été menés en juillet dernier par les directions départementales de la protection des populations, dans des magasins Botanic de Saint-Etienne (Loire) et de Villeneuve-lès-Avignon (Gard). Les agents ont demandé le retrait des « purins de consoude » figurant dans le rayon des engrais. Le savon noir, connu comme un allié précieux des jardiniers bio du fait de ses propriétés antiseptiques et insecticides, a lui-aussi été visé par le contrôle, comme en témoigne un document qu’a pu consulter Basta !.
Comment expliquer ces contrôles visant ces préparations naturelles qui remplacent les pesticides et insecticides chimiques souvent cancérogènes ? Des organisations environnementales se sont procurées un document de la répression des fraudes (DGCCRF) [1]. Il est mentionné que les substances comme la consoude, le savon noir, mais aussi la fougère, la bardane ou l’origan qui n’ont pas été approuvés par un règlement européen ne peuvent être commercialisées [2]. « Il ne tient qu’au ministre de l’Agriculture de faire en sorte que ces alternatives soient enfin autorisées », réagissent une vingtaine d’organisations dans un communiqué commun [3].