lundi 27 septembre 2010

H.L.Poonja

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Hariwansh Lal Poonja, surnommé Papaji, est né en 1913 dans un petit village du Punjab qui se trouvait en Inde avant de faire partie du mouvel état du Pakistant crée en 1947. 
     A 9 ans il passe trois jours dans un état d'absorption mystique, sans arriver à boire, parler ou se mouvoir. Ce sera le début d'une longue quête pour retrouver cet état - ainsi que des visions de Krishna qu'il aura eu en partageant la dévotion de sa mère. 
     Marié à l'âge de 16 ans, il entame une carrière de vendeur qui le mena à vivre à Bombay, afin de nourrir sa femme et ses jeune enfants. Parallèlement il s'engage pour l'indépendance de son pays, faisant partie d'une association dont le but était d'expulser les Anglais par la force.  
     En 1944 un moine mendiant se présente à la porte de sa maison dans son village natal, et demande l'aumone. Hariwansh lui demande en retour : 
"Pourriez-vous me montrer Dieu, et si ce n'est pas le cas, connaissez-vous quelqu'un qui peut le faire ? ". Le sadhou lui répondit ainsi : " Oui, je connais un homme qui peut te montrer Dieu. Son nom est Ramana Maharshi. "
Il se rendit alors Tiruvannamalai pour le rencontrer mais voulu s'en retourner en constatant que Shri Ramana n'était autre que le mendiant, ce qu'il ne fit pas en apprenant que Shri Ramana n'avait pas quitté l'ashram depuis au moins cinq ans. 
     La première fois qu'il s'adressa à Shri Ramana, il lui demanda : " Êtes-vous l'homme qui s'est présenté chez moi au Punjab ? " Mais Shri Ramana resta silencieux. Il lui posa ensuite sa question standard : " Avez-vous vu Dieu, et si oui, pourriez-vous me permettre de Le voir ? "
Shri Ramana répondit : " Je ne peux pas vous montrer Dieu parce que Dieu n'est pas un objet que l'on peut voir. Dieu est le sujet. Il est celui qui voit. Ne vous attardez sur aucun objet qui peut être vu. Découvrez qui est celui qui voit. " Il ajouta également : " Vous seul êtes Dieu. "

"Ses paroles ne me firent aucune impression. Elles me semblaient n'être qu'une excuse de plus que je pouvais ajouter à la longue liste de celles que j'avais reçues de swamis dans tout le pays (...). 

Une fois qu'il eut fini de parler, il me regarda, et alors qu'il plongeait son regard dans mes yeux, mon corps tout entier fut pris de secousses et commença à trembler. Une forte sensation d'énergie nerveuse me traversa le corps. Mes terminaisons nerveuses me donnaient l'impression de danser et mes cheveux se dressèrent sur ma tête. À l'intérieur, je pris conscience du Cœur spirituel. Il ne s'agit pas du cœur physique. C'est plutôt la source et le support de tout ce qui existe. Au sein du Cœur j'aperçus ce qui ressemblait à un bouton de fleur refermé. Il était très scintillant et bleuté. Alors que le Maharshi me regardait et que j'étais moi-même dans un état de silence intérieur, je sentis ce bouton s'ouvrir et s'épanouir (...). Ce fut une expérience extraordinaire que jamais je n'avais vécue auparavant. Je n'étais pas venu en quête d'une expérience particulière, et j'ai été totalement surpris par ce qui s'est passé".

Mais toujours en quête de visions Hariwansh repartit, pour revenir ensuite auprès de Shri Ramana lui raconter qu'il en avait obtenu. 

Shri Ramana commenta : " Quelle est l'utilité d'un Dieu qui apparaît puis disparaît ? S'il était un Dieu véritable, il devrait demeurer avec vous en permanence. 
Le train vous a amené à votre destination. Vous en êtes descendu car il ne vous était plus utile. Il vous a amené là où vous vouliez vous rendre. C'est ce qui s'est produit avec votre chant. Votre japa, vos lectures, votre méditation, vous ont amenés à votre destination spirituelle. Ils ne vous sont plus d'aucune utilité maintenant. Vous n'avez pas abandonné vos pratiques de vous-même ; ce sont elles qui vous ont quitté d'elles-mêmes, puisqu'elles ont rempli leur mission. Vous êtes à destination. "

"Ensuite, il me regarda intensément. Je sentais mon corps et mon esprit être lavés dans leur totalité par des vagues de pureté. Ils étaient purifiés par son regard silencieux. Je pouvais ressentir son regard en train de voir dans les profondeurs de mon Cœur. Sous ce regard fixe et envoûtant, je pouvais sentir chaque atome de mon corps être purifié. C'était comme si un nouveau corps avait été créé à mon intention. Un processus de transformation se déroulait - le vieux corps se mourait, atome par atome, et un nouveau corps se créait à sa place. Et d'un seul coup, je compris. Je vis que cet homme qui s'était adressé à moi, était en réalité, ce que j'étais déjà, ce que j'ai toujours été. Un impact soudain de reconnaissance me frappa alors que je pris conscience du Soi. J'utilise le terme " reconnaissance " délibérément, car dès que l'expérience me fut révélée, je savais, sans l'ombre d'un doute, qu'il s'agissait du même état de paix et de bonheur dans lequel j'avais été plongé à l'âge de six ans à Lahore quand j'avais refusé la boisson à la mangue. Le regard silencieux du Maharshi m'avait à nouveau établi dans cet état premier. Le désir de trouver un Dieu au dehors périt dans la connaissance et l'expérience directes du Soi qui m'étaient révélées par le Maharshi... Je sus alors que ma quête spirituelle avait pris fin..."

Source du texte (et texte entier) : Innerquest
Site officiel : avadhuta


Bibliographie (en français) : 

- Réveillez-vous et rugissez. Ed. Le Relié Poche.
- Journal. Ni noms ni formes. Ed. Accarias l'Originel. 
- Il ne s'est jamais rien passé. Ed. Accarias l'Originel. 
- A la source de l'être. Ed. Innerquest. 
- Cela. Ainsi parlait Poonja, Prose et poème du vide dansant. Ed. Inerquest. 


Entretien : 


Question :
 Je ne pense pas que l'ego soit absent. N'est-ce pas ? J'ai le sentiment qu'il est toujours présent.
Papaji : Dans cet état, il se transforme en une corde calcinée. Vous la regardez, sa forme vous paraît être celle d'une corde, mais elle n'est d'aucune utilité. Si vous essayez de la prendre pour attacher quelque chose avec, elle se désintègre dans vos doigts. Elle semble être là, mais ne peut plus servir à rien.

Question :
 Je vois. Je vais essayer d'attacher quelque chose avec pour voir si elle fonctionne toujours.

Papaji :
 Ne pensez pas du tout. Soyez seulement telle que vous êtes. La méditation se déroule. Elle fera son œuvre. La méditation se déroule continûment. Voyez-vous ? Le constatez-vous ?

Question :
 Oui, je constate que...

Papaji :
 C'est ça la méditation.

Question :
 C'est intéressant. J'ai l'impression... d'une sorte de perception... c'est intéressant... Je ressens une perception d'un genre particulier.

Papaji :
 Oui, c'est ce dont je parle. C'est la méditation, mais elle est devenue sans effort. Il y a bien de la concentration, mais elle ne se porte sur aucun objet ; ni un objet au dedans, ni un objet au dehors. Vous ne vous accrochez à aucun objet. Avez-vous remarqué ?

Question :
 Non. Ça ressemble simplement à de la méditation. Je n'ai pas vraiment conscience de ce qui se passe autour de moi.

Papaji :
 [en riant] Oui, la vraie méditation est ainsi. Habituellement, il y a un certain attachement aux objets des sens, une adhérence, mais dans cette méditation-ci, il n'y a rien à quoi se raccrocher. Aucune intention. C'est le point important. L'absence d'intention signifie méditation constante. Vous ressentez probablement une certaine différence. Le mental est silencieux. Dans cet état, il le restera même si vous ne méditez pas. Vous êtes quelque peu différente. Ne l'avez-vous pas remarqué ?

Question :
 Oui.... Je sens... Je suis connaissance.

Papaji :
 C'est ce que je suis en train de dire. C'est quelque chose qui vous était connu. Vous aviez cette connaissance au préalable. Comment méditer, quelle posture adopter. Le savoir est là. Il est en train de vous revenir.
Question : Je n'ai rien fait. Je n'ai adopté aucune posture et je n'ai pas médité.

Papaji :
 C'est la méditation naturelle. Ce n'est pas vous qui la " faites ". C'est quelque chose qui est là de tout temps. Cela s'appelle " sahaja ", qui signifie " naturel ". Il s'agit de la méditation sahaja.

Question :
 Sahaja ?

Papaji :
 La méditation sahaja. C'est l'état naturel. Elle deviendra votre sœur.
Question : Cela m'embrouille, Papaji. Vous en parlez et vous accordez beaucoup d'importance à ce changement. Me concernant, je ne le ressens pas comme spécial.

Papaji :
 C'est bien. Vous ne le ressentez peut-être pas comme quelque chose de spécial, mais le dire est spécial. [rires] Vous ne le disiez pas auparavant, avant de venir ici. Pour le moment, ça n'est pas " spécial " pour vous, mais si vous le saviez avant ; si cette " connaissance ", comme vous l'appelez, était présente auparavant, alors pourquoi être venue ici ?
Question : Je ne sais pas.

Papaji :
 Maintenant, vous dites : " Je ne sais pas ". Auparavant, vous saviez beaucoup de choses. Il ne vous reste plus rien à accumuler. Plus rien ni à obtenir, ni à accomplir. C'est un retour à votre état naturel, un état tout à fait naturel. La plupart des gens ne peuvent pas le faire. Ils ne veulent pas rester tels qu'ils sont. Ils veulent devenir quelque chose d'autre, quelque chose qu'ils ne sont pas, et c'est ce qui les perturbe. Vous dites des choses justes. " Pas de changement. " C'est très bon.

Source de l'entretien (et entretien en entier) : Innerquest









1 commentaire:

  1. "La pensée d'être ne peut être sans l'Etre qui précède cette pensée."

    "Nous n'allons pas vers quelque chose, nous sommes CE vers quoi nous allons."

    "Etre présent à la Conscience d'être présent, voilà tout ce qui nous est demandé."
    " Nous sommes la preuve de tout ce qui existe et non le contraire."

    "Etant Tout et Rien en même temps, au-delà de l'idée, de l'espace et du temps, de la forme et du nom, du personnel, Le JE Impersonnel ne connaît que l'Unité Indivisible en tout Ce qui Est."
    "Quand le tout et le rien sont Un dans le vision du témoin neutre, rechercher autre chose perd tout son sens."

    "La non dualité n'existe que parce que nous croyons à la dualité. En réalité, nous résidons au-delà de toute manifestation, tout en permettant cela."
    "La Lumière ne connaît pas l'obscurité, elle la dissipe tout simplement."
    "Soyons nous-mêmes naturellement, libres de ce que nous ne sommes pas ou croyons être."

    "La liberté est incolore, pure, sans attribut ni forme et nous sommes Cela depuis toujours et à jamais. A nous de nous en rendre compte Ici dans le Maintenant afin de réduire à néant toute imagination infertile et colorante."

    "Nous ne pouvons être séparés les uns des autres car Seul existe le Soi Universel."

    "La fin de la recherche imaginative est la Re-connaissance Lucide que nous ne vivons pas de nous-mêmes ni ne faisons quoi que ce soit selon les plans du moi-je-mien. Nous découvrons alors souffle après souffle, pas après pas que nous sommes pleinement vécus par la Conscience Unificatrice selon sa propre volonté comme son propre choix, c'est en tout fait, une affaire qui la regarde."

    "Ne me croyez pas, vérifiez toujours les dires. L'expérience intérieure et silencieuse vous révélera à vous-mêmes et vous montrera sans détour CE que nous sommes tous au-delà du mot et de la pensée."

    "Merci à la Vie des Enseignants qui nous permettent de savourer pleinement et d'enseigner la Vie Unique à tout ceux et celles qui en font la demande."

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