Ramana Maharshi est un des maîtres de l'Advaita Vedanta, né le 30 décembre 1879 et mort le 14 avril 1950. Son enseignement est essentiellement centré sur le Soi et la question "Qui suis-je ?". Il est considéré comme l'un des grands maîtres traditionnels de cette école philosophique du Vedanta.
Bibliographie en français :
- Oeuvres réunies. Ecrits originaux et adaptations. Editions Traditionnelles. 1988.
- L'enseignement de Ramana Maharshi, trad. Dupuis, Perelli, Herbert, Ed. Albin Michel, 1972.
- Conseils de Ramana Maharshi pour la réalisation spirituelle, recueillis et annotés par Ramesh S. Balsekar. Ed. Almora, 2011.
- Sri Ramana Gita, le chant de Sri Ramana, trad. Aubertin, Ed. Dervy Livres 1985.
- L'évangile de Ramana Maharshi. Le courrier du livre, 1970.
Etudes et traductions :
Arthur Osborne, "Ramana Maharshi et le Sentier de la Connaissance de soi". Editions Victor Attinger, 1957.
Henri Hartung, Présence de Ramana Maharshi, Dervy Livre, 1987, (texte pp. 134-144).
David Godman, Sois ce que tu es, Enseignements de Ramana Maharshi, Adrien Maisonneuve, 1988.
Bruno Hapel, Râmana Maharshi & Shankara. La tradition primordiale. Guy Trédaniel. 1991.
Annamalai Swami, Comme une montagne de camphre. Râmana Maharshi. Enseignement sur la voie de la non-dualité (Advaita)". Nataraj, 1996.
Livre en téléchargement gratuit (PDF) : Qui suis-je ? / Collections de textes
"(...) je demandais à Bhagavan (Sri Ramana Maharshi) de me sélectionner de la lecture, il me donna une courte liste de six livres : Kaivalya Navanîtam, Ribbu Gîtâ, Ellâm Onru, Swarûpâ Sâram et Yoga-Vâshishta."
« Environ six semaines avant mon départ définitif de Madura, il se produisit dans ma vie un grand changement. Ce changement fut soudain. J'étais seul dans une des pièces du premier étage, dans la maison de mon oncle. Je n'avais été malade que rarement, et ce jour-là ma santé était excellente; mais je fus pris soudain d'une violente peur de la mort. Rien dans mon état ne la justifiait, et je n'essayai pas d'en découvrir la raison; je me contentai de l'éprouver. Je me disais: « Je vais mourir », et je me demandais que faire. Il ne me vint pas à l'esprit de consulter un médecin, ou l'un de mes amis. Je sentais qu'il me fallait résoudre moi-même le problème, et sur le champ.
« Le choc causé par la peur de la mort forçait mes pensées à l'observation intérieure, et je me répétais mentalement, sans réellement formuler des paroles: « Maintenant que la mort est là, que signifie-t-elle ? Qu'est-ce que c'est que mourir ? C'est ce corps-là qui meurt! » Et aussitôt je dramatisais le fait de la mort. J'étais couché, les membres raides comme si j'étais mort réellement.
J'imitais la situation d'un cadavre pour donner à mon enquête une réalité plus grande. Je retenais ma respiration, et serrais les lèvres pour qu'aucun son ne put s'en échapper, pour m'empêcher de prononcer le mot « je », ou tout autre mot. « Bon! me disais-je, ce corps est mort. On l'emportera complètement rigide au lieu de sa sépulture, où on le brûlera et le réduira en cendres. Mais suis-je mort par cette mort de mon corps ? Mon corps est-il « moi » ? Il est silencieux et inerte, mais je sens la pleine force de ma personnalité, et j'entends même la voix du « moi » au fond de mon être. Je suis donc un esprit qui transcende le corps. Le corps meurt, mais l'esprit, transcendant le corps, ne peut être touché par la mort. Ce qui veut dire que je suis un esprit immortel. »
« Ces pensées n'étaient pas obscures et ternes. Elles jaillissaient en moi telles d'éclatantes vérités, que je percevais directement sans que mes activités cérébrales fussent en jeu. Le « moi » était donc quelque chose de très réel, la seule chose réelle dans mon état présent, et toute l'activité consciente de mon corps se concentrait sur ce « moi ». Depuis cet instant, la puissance fascinante de ce « moi » se plaça au cœur même de toute mon attention.
« La crainte de la mort avait disparu, et pour toujours. L'absorption dans le « moi » se poursuivit sans interruption. D'autres pensées passaient et disparaissaient, pareilles à diverses notes de musique, mais le « moi » demeurait comme la note scruti, sous-jacente à toutes les autres notes, et se confondant avec elles.
« Que mon corps fût occupé à parler, à lire, ou à quoi que ce soit d'autre, tout mon être n'en était pas moins centré sur le « moi ». Avant cette crise, je ne le distinguais pas clairement, et je n'étais pas attiré consciemment vers lui. Je ne ressentais pour lui nul intérêt direct ou perceptible; encore moins inclinais-je à demeurer constamment en lui. ».
Entretien (extrait) :
La réalisation consiste à donc à rejeter l'idée fausse, que l'on n'est pas réalisé. La réalisation n'est pas quelque chose de nouveau à acquérir. Comme elle est permanente, elle doit donc exister de tout temps. Sinon elle n'a aucune valeur.
Dès que l'idée erronée "Je suis le corps" ou "Je n'ai pas réalisé" s'est dissipée, il ne reste plus que la suprême conscience, c'est-à-dire le Soi, auquel on donne le nom de réalisation pour satisfaire le niveau de compréhension ordinaire des gens. Mais, en vérité, la réalisation est éternelle, elle existe depuis toujours, à présent, et ici même. Finalement la réalisation revient à éliminer l'ignorance et rien d'autre.
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Bravo pour ce remarquable site...Anonyme..ci joint in indexage des talks de ramana http://1.1o1.in/fr/srm-talks..
RépondreSupprimerContactez moi si vous le souhaitez car j'aurais besoin d'info sur Le Saux pour un projet littéraire (par le site, rubrique contact).
Merci.
RépondreSupprimerPour Henri Le Saux je vous renvoie à la page du blogue : http://consciencesansobjet.blogspot.com/2011/04/henri-le-saux-ou-abhishiktananda.html
Merci pour le beau texte de l'éveil de Maharshi.
RépondreSupprimerJe suis également admirateur de l'oeuvre d'H. Le Saux.
Amicalement. Charles.