Vālmīki (Sanskrit devanāgarī : वाल्मिकी) est un poète indien qui aurait vécu 1500 ans avant notre ère (les dates sont controversées, allant de 7000 avant à 300 après), auteur du Rāmāyana, racontant l'épopée du prince Rāma parti à la recherche de Sītā. Cette œuvre monumentale composée de pas moins de vingt-quatre mille strophes de quatre vers est l'un des joyaux de la littérature indienne, avec le Mahābhārata composé quelques siècles plus tard. On lui attribue aussi l'invention du mètre épique (śloka).
Mais il est également l'auteur du Yoga-Vashista (aussi connu sous le nom de Maharamayana), comprenant trente deux mille vers. Ce livre d'une grande profondeur a longtemps été le compagnon des yogis et ermites dans leurs retraites himalayennes, ainsi que des rois et hommes d'état dans leur activité en Inde.
Selon la légende, il serait le fils d'un Rishi (Sage) et d'une reine à qui ont l'aurait dérobé à l'âge de trois ans. Il vécut d'abord une vie de fermier, pauvre mais honnête, jusqu'au jours où, victime d'un vol, il perdit le peu qu'il possédait. Furieux, il décida de se faire brigand de grand chemin. Alors que Ratnaka (c'était son nom) revenait chez lui après avoir dépouillé et tué un riche marchand, Narad, un sage envoyé par Braham, lui posa la question du pourquoi. Il répondit :
- Pour nourrir ma famille.
- Ta famille approuve-t-elle, est-elle d'accord de partager les conséquences de tes actes s'il doit en avoir ?
- Sans doute, je leur demanderai.
Mais ni sa femme ni ses enfants ne l'acceptèrent :
- Tu es le seul responsable de tes actes, personne ne t'a demandé de tuer ou voler !
Dépité, Ratnaka revint vers Narad qui lui révéla le secret de sa naissance, et lui dévoila qu'il deviendra un grand Rishi. Puis il l'envoya répéter "Ram, Ram, Ram" sous un pipal. Il s'embrouilla d'abord en disant : "mara, mara, mara (tue, tue, tue)", mais par la suite il le fit tant et si bien que des fourmilières finirent par le recouvrir entièrement. Sa femme l'ayant retrouvé fit alors une offrande pour que la pluie tombe, et Ratnaka réapparu. Il reçut alors un nouveau nom : Valmiki (celui qui est né de la fourmilière).
Bibliographie (en français) :
- Le Ramayana. Ed. La Pleiade, 1999.
- Le Ramayana, trad. Serge Demetrian. Ed. Albin Michel, coll. Spiritualité vivante, 2006.
- Yoga Vasishtha, Le Monde est dans l'âme, extraits des instructions du Sage Vasishta au prince Rama son disciple suivi de Histoire de la reine Chudala. Trad. Hari Prasad Shastri et Roger Du Pasquier. Ed. Archè Milano, 1977.
Etudes :
F. Chenet, Psychogénèse et Cosmogonie selon le Yoga-Vasishta. "Le monde est dans l'âme". Ed. De Boccard, 1998.
En ligne :
Ramayana, trad. Hippolyte Fauche, 1854 : Google livres
Yoga Vasishta (extraits), trad. Gaura Krishna : ramsurat- Ta famille approuve-t-elle, est-elle d'accord de partager les conséquences de tes actes s'il doit en avoir ?
- Sans doute, je leur demanderai.
Mais ni sa femme ni ses enfants ne l'acceptèrent :
- Tu es le seul responsable de tes actes, personne ne t'a demandé de tuer ou voler !
Dépité, Ratnaka revint vers Narad qui lui révéla le secret de sa naissance, et lui dévoila qu'il deviendra un grand Rishi. Puis il l'envoya répéter "Ram, Ram, Ram" sous un pipal. Il s'embrouilla d'abord en disant : "mara, mara, mara (tue, tue, tue)", mais par la suite il le fit tant et si bien que des fourmilières finirent par le recouvrir entièrement. Sa femme l'ayant retrouvé fit alors une offrande pour que la pluie tombe, et Ratnaka réapparu. Il reçut alors un nouveau nom : Valmiki (celui qui est né de la fourmilière).
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"(...) je demandais à Bhagavan (Sri Ramana Maharshi) de me sélectionner de la lecture, il me donna une courte liste de six livres : Kaivalya Navanîtam, Ribbu Gîtâ, Ellâm Onru, Swarûpâ Sâram et Yoga-Vâshishta."
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Bibliographie (en français) :
- Le Ramayana. Ed. La Pleiade, 1999.
- Le Ramayana, trad. Serge Demetrian. Ed. Albin Michel, coll. Spiritualité vivante, 2006.
- Yoga Vasishtha, Le Monde est dans l'âme, extraits des instructions du Sage Vasishta au prince Rama son disciple suivi de Histoire de la reine Chudala. Trad. Hari Prasad Shastri et Roger Du Pasquier. Ed. Archè Milano, 1977.
Etudes :
F. Chenet, Psychogénèse et Cosmogonie selon le Yoga-Vasishta. "Le monde est dans l'âme". Ed. De Boccard, 1998.
En ligne :
Ramayana, trad. Hippolyte Fauche, 1854 : Google livres
La conscience qui fait dire "c'est moi" est pareille à l'ombre de la nuit et est dissipée par l'aurore du soleil de la vraie connaissance. Ne pense ni à l'entité, ni à la non-entité de toi-même ou des autres. Protège la tranquillité de ton âme en ignorant toute pensée relative à l'existence positive ou négative, et fais disparaître le sens de la distinction entre cause et effet.
De plus, favoriser un penchant pour certaines choses qui seraient bonnes et une répugnance pour d'autres qui seraient mauvaises est une maladie de l'âme qui suscite l'anxiété.
Ne t'attache pas à ce que tu regardes comme beau et ne repousse pas ce qui te parait détestable; défais-toi de ces sentiments antagonistes et sois d'humeur égale en te concentrant sur l'Un devant qui toutes choses sont équivalentes et également bonnes.
Sache que ton âme est pareille à un fil traversant et supportant toutes les choses de l'existence comme si elles étaient les perles d'un collier.
Il y a trois causes qui contribuent à te rapprocher de l'illumination spirituelle : premièrement le fait que tu ne crois pas en l'existence de la dualité, deuxièmement l'éclat des lumières intellectuelles que tu as reçues par la grâce de Dieu et troisièmement la vaste étendue de la connaissance que tu dois à mon enseignement.
O Rama, médite chaque jour de la façon suivante :
Sous la forme d'Indra je règne sur le monde et en tant que moine je suis le supérieur du monastère placé sous mon autorité. Je suis à la fois mâle et femelle; je suis à la fois jeune homme et jeune fille; je suis très vieux pour ce qui est de mon âme et jeune pour ce qui est de mon corps, lequel renait et se renouvelle sans cesse. C'est pour son plaisir que mon Atman a déployé le monde, comme un enfant confectionne des jouets pour s'amuser.
Je suis le parfum des fleurs et le coloris de leurs pétales; je suis la forme de toutes les formes et la perception de toutes les choses perceptibles.
De chaque chose de ce monde, qu'elle soit mobile ou immobile, je suis le coeur le plus profond, et pourtant je suis toujours libre de désirs.
De même que l'élément essentiel de l'humidité est diffusé dans la nature sous les diverses formes que l'eau peut prendre, ainsi mon Esprit est répandu dans toute la végétation.
En tant que conscience je pénètre le coeur le plus intime de toutes choses et, à mon gré, j'en ressors sous forme de sensations. (...)
Extrait de : Le monde est dans l'âme.
Commande sur : Amazon
O grand Brahmachari, j'ai encore une question à te poser : Atman est Connaissance absolue et éternellement pure. Comment la triade connaissant-connaissance-connu surgit-elle en lui ?
Kumbha sourit et dit : O roi, tout objet mobile et immobile, extérieur et intérieur apparait seulement tant que dure le monde. Ensuite Atman seul demeure; il n'y a plus alors ni lumière ni obscurité. Atman n'est ni réel, ni irréel; il est toujours lumineux. De même que l'éclat d'un joyau apparait par ses rayons, ainsi la lumière d'Atman se manifeste par le monde; mais les formes sont illusion.
Sache bien, ô roi, que ni 'je' ni 'tu' n'existe en Atman qui est paix éternelle. Il est Connaissance absolue et Béatitude absolue.
Vis ancré en Atman qui est moindre que le plus minuscule et plus grand que le plus immense. L'espace est contenu en Lui. L'univers est en Lui comme un fétu de paille dans un vaste champs. Lorsqu'Atman s'extériorise, l'univers apparaît comme une matérialisation partielle de Sa lumière. Le vent a la qualité du mouvement mais aussi celle de l'immobilité. Lorsque le vent se meut, on le sent, mais lorsqu'il est sans mouvement, il n'est pas perçu. De même, lorsqu'Atman se manifeste, l'univers est perçu comme Sa manifestation; mais lorsqu'il retire Sa création, on ne peut plus l'expérimenter. Atman est Existence absolue, et l'univers se trouve dans l'existence. Lorsque l'univers est vu correctement, il n'est qu'Atman et béatitude, mais s'il est vue incorrectement il apparaît comme monde plein de souffrance. Celui dont l'âme a la cognition du monde souffre, mais pour celui dont l'âme a la cognition d'Atman, le monde est un jardin de félicité.
Atman siginfie le Soi, et qui voit le monde en tant que son propre Soi est libre de souffrance. O roi, le monde existe seulement dans ta pensée et dans ton sentiment, et tu ressens la joie ou la peine selon ta propre âme dont la projection est le monde. Pour qui ne nourrit aucune pensée ni aucun sentiment empoisonné, il n'y a pas de poison, tandis que pour qui a des pensées empoisonnées, même le nectar devient poison.
Le connaissant sait que le monde n'est qu'une expression de sa pensée et de son sentiment, et il ne subit pas de souffrance, mais l'ignorant ne cesse de souffrir, même dans l'aisance et le luxe.
Connais ce grand secret, ô roi : l'âme et le sentiment ne sont que des appellations pour désigner Atman. Comme l'espace est aussi appelé le vide, ainsi Atman est appelé âme, intelligence ou égo. Les bracelets, les anneaux et les colliers d'or ne sont que de l'or; de même tout est Atman.
Les perceptions et les sentiment sont les rayons d'Atman. L'âme a créé le monde dans Atman. Le commencement est Atman, le milieu est Atman et la fin est Atman. Ce qui parait différent d'Atman n'est que pure illusion.
Sache, ô roi, que le temps-espace est une illusion et sois bienheureux. Le temps-espace est perçu par les sens de l'âme, mais lorsqu'il est perçu sans ces modifications, il est Atman.
O roi, vois Brahman, vois la Perfection, et tu seras Brahman, tu seras Perfection. Comme l'espace existe dans sa propre nature - le Vide - ainsi tout existe en Brahman.
Le monde est la manifestation de principe de l'âme. Le principe de l'âme est Brahma, le Créateur. Lorsqu'il regarde à l'extérieur, Il crée le monde et le perçoit; lorsqu'il se tourne à l'intérieur, il voit Atman et se dissout dans sa cause.
O roi, vis, pense, sois, sens Atman et tu auras félicité et paix éternelles.
Extrait de : Histoire de la reine Chudala
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Ramayana (trad. Hippolyte Faucher) :
De plus, favoriser un penchant pour certaines choses qui seraient bonnes et une répugnance pour d'autres qui seraient mauvaises est une maladie de l'âme qui suscite l'anxiété.
Ne t'attache pas à ce que tu regardes comme beau et ne repousse pas ce qui te parait détestable; défais-toi de ces sentiments antagonistes et sois d'humeur égale en te concentrant sur l'Un devant qui toutes choses sont équivalentes et également bonnes.
Sache que ton âme est pareille à un fil traversant et supportant toutes les choses de l'existence comme si elles étaient les perles d'un collier.
Il y a trois causes qui contribuent à te rapprocher de l'illumination spirituelle : premièrement le fait que tu ne crois pas en l'existence de la dualité, deuxièmement l'éclat des lumières intellectuelles que tu as reçues par la grâce de Dieu et troisièmement la vaste étendue de la connaissance que tu dois à mon enseignement.
O Rama, médite chaque jour de la façon suivante :
Sous la forme d'Indra je règne sur le monde et en tant que moine je suis le supérieur du monastère placé sous mon autorité. Je suis à la fois mâle et femelle; je suis à la fois jeune homme et jeune fille; je suis très vieux pour ce qui est de mon âme et jeune pour ce qui est de mon corps, lequel renait et se renouvelle sans cesse. C'est pour son plaisir que mon Atman a déployé le monde, comme un enfant confectionne des jouets pour s'amuser.
Je suis le parfum des fleurs et le coloris de leurs pétales; je suis la forme de toutes les formes et la perception de toutes les choses perceptibles.
De chaque chose de ce monde, qu'elle soit mobile ou immobile, je suis le coeur le plus profond, et pourtant je suis toujours libre de désirs.
De même que l'élément essentiel de l'humidité est diffusé dans la nature sous les diverses formes que l'eau peut prendre, ainsi mon Esprit est répandu dans toute la végétation.
En tant que conscience je pénètre le coeur le plus intime de toutes choses et, à mon gré, j'en ressors sous forme de sensations. (...)
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O grand Brahmachari, j'ai encore une question à te poser : Atman est Connaissance absolue et éternellement pure. Comment la triade connaissant-connaissance-connu surgit-elle en lui ?
Kumbha sourit et dit : O roi, tout objet mobile et immobile, extérieur et intérieur apparait seulement tant que dure le monde. Ensuite Atman seul demeure; il n'y a plus alors ni lumière ni obscurité. Atman n'est ni réel, ni irréel; il est toujours lumineux. De même que l'éclat d'un joyau apparait par ses rayons, ainsi la lumière d'Atman se manifeste par le monde; mais les formes sont illusion.
Sache bien, ô roi, que ni 'je' ni 'tu' n'existe en Atman qui est paix éternelle. Il est Connaissance absolue et Béatitude absolue.
Vis ancré en Atman qui est moindre que le plus minuscule et plus grand que le plus immense. L'espace est contenu en Lui. L'univers est en Lui comme un fétu de paille dans un vaste champs. Lorsqu'Atman s'extériorise, l'univers apparaît comme une matérialisation partielle de Sa lumière. Le vent a la qualité du mouvement mais aussi celle de l'immobilité. Lorsque le vent se meut, on le sent, mais lorsqu'il est sans mouvement, il n'est pas perçu. De même, lorsqu'Atman se manifeste, l'univers est perçu comme Sa manifestation; mais lorsqu'il retire Sa création, on ne peut plus l'expérimenter. Atman est Existence absolue, et l'univers se trouve dans l'existence. Lorsque l'univers est vu correctement, il n'est qu'Atman et béatitude, mais s'il est vue incorrectement il apparaît comme monde plein de souffrance. Celui dont l'âme a la cognition du monde souffre, mais pour celui dont l'âme a la cognition d'Atman, le monde est un jardin de félicité.
Atman siginfie le Soi, et qui voit le monde en tant que son propre Soi est libre de souffrance. O roi, le monde existe seulement dans ta pensée et dans ton sentiment, et tu ressens la joie ou la peine selon ta propre âme dont la projection est le monde. Pour qui ne nourrit aucune pensée ni aucun sentiment empoisonné, il n'y a pas de poison, tandis que pour qui a des pensées empoisonnées, même le nectar devient poison.
Le connaissant sait que le monde n'est qu'une expression de sa pensée et de son sentiment, et il ne subit pas de souffrance, mais l'ignorant ne cesse de souffrir, même dans l'aisance et le luxe.
Connais ce grand secret, ô roi : l'âme et le sentiment ne sont que des appellations pour désigner Atman. Comme l'espace est aussi appelé le vide, ainsi Atman est appelé âme, intelligence ou égo. Les bracelets, les anneaux et les colliers d'or ne sont que de l'or; de même tout est Atman.
Les perceptions et les sentiment sont les rayons d'Atman. L'âme a créé le monde dans Atman. Le commencement est Atman, le milieu est Atman et la fin est Atman. Ce qui parait différent d'Atman n'est que pure illusion.
Sache, ô roi, que le temps-espace est une illusion et sois bienheureux. Le temps-espace est perçu par les sens de l'âme, mais lorsqu'il est perçu sans ces modifications, il est Atman.
O roi, vois Brahman, vois la Perfection, et tu seras Brahman, tu seras Perfection. Comme l'espace existe dans sa propre nature - le Vide - ainsi tout existe en Brahman.
Le monde est la manifestation de principe de l'âme. Le principe de l'âme est Brahma, le Créateur. Lorsqu'il regarde à l'extérieur, Il crée le monde et le perçoit; lorsqu'il se tourne à l'intérieur, il voit Atman et se dissout dans sa cause.
O roi, vis, pense, sois, sens Atman et tu auras félicité et paix éternelles.
Extrait de : Histoire de la reine Chudala
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