dimanche 11 septembre 2011

Jigme Lingpa ou Pema Wangchen



Jigmé Lingpa (tibétain: འཇིགས་མེད་གླིང་པ་ ; wylie : 'Jigs-med gling-pa) (1730-1798) fut un des plus importants tertöns du Tibet. Il découvrit et propagea le Longchen Nyingthik, les enseignements d'Essence de Coeur de Longchenpa, de qui, selon la tradition, il reçut une vision dans laquelle les enseignements lui furent révélés. Le Longchen Nyingthik est devenu finalement le cycle le plus célèbre et largement exercé des enseignements Dzogchen. Jigmé Lingpa a écrit aussi un traité sur l'usage spirituel de cristaux et de gemmes d'importance majeure.
Préfigurant la création par Jamgön Kongtrul Lodrö Thayé des Cinq Collections, Jigmé Lingpa a publié et promu des textes nyingma qui étaient devenus rares, commençant avec les "Nyingma tantras", contenus dans la collection de manuscrits du monastère de Mindroling. Il a écrit aussi une histoire en neuf volumes du Vajrayana nyingmapa.
Précurseur majeur du mouvement Rimé, Jigmé Lingpa a eu de nombreux disciples dans les quatre lignées du bouddhisme tibétain. Le premier Dodrupchen Rinpoché, Jigmé Trinlé Özer, est devenu le principal détenteur de sa lignée. Parmi ceux tenus par la tradition pour être les réincarnations de Jigmé Lingpa, on trouve Do Khyentsé Yéshé Dorjé (émanation de son esprit), Patrul Rinpoché (émanation de sa parole) et Jamyang Khyenté Wangpo (émanation de son corps).
Source du texte : wikipedia


Bibliographie :
- Le Trésor de Précieuses Qualités - vol. 1, Ed. Padmakara,
Extraits dans : Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection, Ed. Le Courrier  du Livre, 2000.
Biographie :
Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection, Ed. Le Courrier  du Livre, 2000.
Philippe Cornu, Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme, Ed. du Seuil, 2001.


La nature de l'esprit est comme l'immensité de l'espace,
Mais elle la dépasse, car elle possède la sagesse.
La clarté lumineuse est comme le soleil et la lune,
Mais elle les dépasse, car elle n'est pas matériel.
La conscience intrinsèque est comme une sphère de cristal,
Mais elle la dépasse, car rien ne peut l'obscurcir ni la recouvrir.

(...)
Fils, l'esprit regardant l'esprit n'est pas
La conscience de la nature innée.
Aussi, sans rien changer, sans vaciller,
Demeure simplement, naturellement.
Fils, appréhender (toute chose) à l'aide de la faculté de reconnaissance
Dénote le manque de méthodes essentielles de méditation.
Aussi, dans l'état frais et naturel de la conscience intrinsèque,
Demeure sans saisie.
Fils, (cet état) manque de l'union du calme et de la vision pénétrante.
Aussi, sans accepter ni rejeter le repos ou les projections de l'esprit,
Laisse la conscience intrinsèque être présente, librement, sans aucun point de référence.

(...)
Les maladies sont le balais qui nettoient vos mauvaises actions.
Considérez-les comme vos maîtres, priez-les...
Les maladies vous adviennent par la bonté des maîtres et des Trois Joyaux.
Les maladies sont vos réalisations, aussi vénérez-les comme les déités.
Les maladies sont le signe que votre mauvais karma s'épuise.
Ne regardez pas les maladies, mais plutôt celui (l'esprit) qui est malade.
Ne mettez pas les maladies sur votre esprit, mais placez votre conscience éveillée, intrinsèque et nue, sur votre mal.
Telle est l'instruction sur la maladie apparaissant comme le Dharmakaya.
Le corps inanimé et l'esprit est vacuité.
Qui peut donc causer de la douleur à une chose inanimée, qui peut nuire à la vacuité ?
Recherchez d'où viennent les maladies, où vont-elles, et où elles demeurent.
Les maladies ne sont que des projections intempestives de vos pensées.
Lorsque ces pensées disparaissent, la maladie s'évanouit de même...
Il n'a a pas meilleur combustible (que les maladies) pour consumer les mauvais karmas.
N'éprouvez pas de tristesse, ne nourrissez pas d'idées négatives (au sujet des maladies).
Mais considérez-les comme les signes de l'épuisement de vos mauvais karma, et réjouissez-vous.

(...)
Devant le seigneur, le Grand Sage (Thantong Gyalpo), je me prosterne !
J'ai réalisé la cime des vues, le Dzogpa Chenpo.
Il n'y a rien sur quoi méditer, car tout est libéré comme la vue.
J'ai totalement déployé la bannière de la méditation, l'activité souveraine.
A présent, moi le mendiant, je n'ai aucun remord, même si je meurs...
Moi le mendiant, je sais "comment transformer la maladie en voie";
Je visualise le lama, source des vertus,
Au niveau du chakra de félicité, au sommet de ma tête,
Je médite sur la profonde voie du Gourou Yoga.
Comme maladies et douleur sont les balais qui nettoient les mauvais karmas,
Comprenant que les maladies sont la bénédiction du maître,
je médite sur elles comme étant le lama, et reçois d'elles la quadruple initiation.
Enfin, réalisant le lama comme (étant) mon propre esprit,
je libère (tout) dans la nature véritable de l'esprit, primordialement pure et libre de tout point de référence.

 (...)
Mes perceptions sont devenues semblables à celle d'un bébé. Je prends même plaisir à jouer avec les enfants. Lorsque je rencontre des gens qui ont de sérieux défauts, je leur jette leurs propre fautes à la figure, même s'il sont des guides spirituels respectés ou de généreux donateurs du Dharma. (...) Dans chacune des activités, être assis, marcher, dormir ou manger, j'assure mon esprit (dans l'état qui n'est) jamais dissocié de la radiance de la nature ultime. Aa service du Dharma, je me dédie entièrement à son parachèvement même si l'on peut penser que c'est là tâche impossible.

(...)
Si vous connaissez la manière d'intégrer (les souffrances) à la voie d'unique saveur,
Toutes les circonstances malheureuse se manifesteront comme le support de la vertu.
Aussi, ne nourrissez pas d'idées contraires.
Si vous pratiquez comme je vous l'enseigne,
Votre esprit et le mien s'uniront pour ne faire qu'un.
La réalisation transcendant tous les concepts se produira, et
Vous demeurerez dans la vaste nature du Dharmakaya, au sein de laquelle il n'a a pas de dualité.
Puisse tous vos souhaits être exaucés.

(...)
Je demeure continuellement dans l'état de nature absolue;
Pour moi, "rester" ou "aller" n'existent pas.
La manifestation de la naissance et de la mort ne sont que relativité.
Je suis éveillé au sein de la grande libération primordiale !
Extraits de Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection, Ed. Le Courrier  du Livre, 2000.
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